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Start-Up

Une créatrice qui sait rebondir

Parcours d’Isabelle Masson-Mandonnaud, fondatrice de Parfumaré 

A 22 ans, à la sortie de ses études, Isabelle Masson-Mandonnaud commence son aventure professionnelle en entrant à Shop 8, petite chaîne de parfumerie libre-service créée par Dominique Mandonnaud, qui deviendra plus tard son mari. « L’entrepreneuriat a commencé avec cette rencontre. J’admirais Dominique et sa manière de manager, il m’a donné le goût de l’aventure, m’a appris à aimer le fait d’embarquer des gens dans une histoire et d’être heureux ensemble autour d’un projet. C’est ce qui m’anime aujourd’hui », explique l’intéressée. Ensemble, ils décident d’affiner le concept et de reprendre une chaîne de parfumerie plus grande, afin d’en faire une force française commercialisée à l’international. Ils rachètent au groupe britannique Boots sa chaîne de magasins Sephora, la mélangent intelligemment avec le concept de Shop 8 et développent le tout jusqu’à en faire l’enseigne qui a été vendue à LVMH.

En 2004, le couple se sépare, « une passion dévorée par le travail » avoue Isabelle. Un an plus tard, la créatrice se lance un nouveau défi. Elle crée « Crazy Libellule and the poppies ». à travers ce concept, elle souhaite imaginer des parfums solides présentés en stick pour entrer dans le sac des femmes. Le concept cartonne. En deux ans, la marque devient numéro 1 du parfum en stick et obtient quatre prix de l’innovation. Malheureusement, en 2010, l’entreprise explose en vol en raison d’un conflit d’actionnaires.

Quelques mois plus tard, elle décide de recommencer. Remonter le même concept mais aller plus loin pour lier le parfum au soin, voilà l’idée directrice. Après un temps de mise au point et de tests, Isabelle est seule à la tête de l’entreprise, dont le nom devient « Parfumaré ». Elle réalise 200 000 € de chiffres d’affaires en 2013, signe ses packs de la griffe « Made In France » et développe le business à l’international, en Asie, en Angleterre… Mais seule, elle n’y croit pas.« Je voulais m’associer car l’entreprise de demain est à mon sens collaborative », explique-t-elle. « Bien sûr, on peut porter un concept. Mais il faut le partager et y mettre des richesses humaines ». C’est pourquoi fin avril 2014 naît une nouvelle association avec le groupe Français Upperside.

Cet accord donne un grand coup de boost à la créatrice, qui entend désormais faire vivre son concept dans un magasin à Paris. « Nous avons pratiquement trouvé l’endroit pour mettre en valeur le concept Sabé Masson, Perfumes et Soft Perfumes. Il s’agira d’un showroom parisien dont l’ouverture est prévue pour mars, puis nous élargirons totalement au public fin 2015. » Les perspectives paraissent réjouissantes pour celle qui a fait du parfum un véritable art de vivre. « Le parfum, c’est l’odeur du monde », illustre-t-elle. « Un monde sans couleurs serait éminemment triste, mais un monde sans odeurs serait privé d’émotions ». Que rajouter de plus ?

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