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Le slashing : l’avenir du travail ?

Le monde est bouleversé par la pandémie mais avec lui toute la conception du travail a été remise en cause pendant ces mois de confinement en France. Avec l’évolution des technologies et les attentes des salariés, le travail est en pleine mutation. Entre les « digital nomad », le « flex office », et autres termes anglophones pour expliciter les nombreux changements dans le travail, le « slashing » vient s’inviter lui aussi. Il signifie la pratique de plusieurs activités professionnelles et représente pour de nombreuses personnes l’avenir du travail. Dans une étude Ipsos avec Revolution@Work, 61 % des salariés déclarent voir cette pratique comme une norme d’ici quelques années. Qu’est-ce que le slashing ? Plusieurs activités professionnelles à la fois ou seulement une double casquette au sein d’un poste ? Décryptage !

La poly-activité appréciée par les jeunes

Au sein de l’enquête, 8 salariés sur 10 estiment voir bientôt une révolution du travail. Les jeunes générations comme les millennials ou encore la génération Z veulent revoir les pratiques et les habitudes au sein des entreprises. Les anciennes générations faisaient de longues carrières généralement chez un seul employeur, désormais, les moins de 35 ans veulent se diversifier avec plusieurs expériences. Mais la poly-activité défini au sein du slashing génère des sentiments bien distincts parmi les salariés. Les jeunes de 18 à 24 ans sont 64 % à le voir comme un futur standard. Pour les autres, 38 % envisagent l’avenir avec de l’insécurité en matière d’emploi et 30 % estiment une augmentation du stress dans les prochaines années. Mais le slashing possède différentes approches encore méconnues.

Pour les anglophones, le slashing ?

Selon les pays le slashing est envisagé différemment. Les anglophones par ce terme définissent la pratique de plusieurs activités professionnelles. Il s’agit d’un cumul de métiers dissemblables. Les personnes organisent alors leur temps en optant pour des temps partiels ou un statut de freelance. Pour les nouvelles générations, avoir deux ou trois emplois en même temps devient presque une norme.

Pour les Français, le slashing ?

Selon une étude menée par le SME (Salon de Micro-Entreprise), 6 % des actifs français sont aujourd’hui concernés par le slashing. Ce qui représente plus de 4 millions de personnes.

Âgées de 20 à 50 ans (et même plus), 77 % d’entre elles exercent un 2ème métier dans un secteur totalement différent de leur activité principale. Et si c’est l’aspect financier qui motive ces actifs à cumuler plusieurs jobs dans 73% des cas, 27% des slashers expliquent que cela leur permet surtout de percevoir des revenus supplémentaires grâce à leur passion.

Si auparavant des personnes multipliaient les emplois pour des raisons financières, il s’agit désormais d’une pratique courante et appréciée par une majorité des jeunes. Selon eux, elle permettrait de s’épanouir au quotidien à travers différentes tâches et responsabilités du quotidien. Il s’avère tout de même important de nuancer cette notion. En effet, les profils diffèrent et des personnes possèdent plusieurs activités pour répondre à un besoin financier et non forcément à une envie.

Le slashing , au cœur des missions free-lances.

Le slashing se généralise ces dernières années particulièrement avec le développement des missions de free-lance. Le statut de micro-entrepreneur a permis à de nombreuses personnes de se diversifier en matière d’emploi. Le développement web, par exemple, devient une activité professionnelle très pratiquée en free-lance. Il s’agit parfois de personnes employées dans une tout autre catégorie. Cette spécialisation, pouvant s’apprendre en autodidacte via de nombreux apprentissages sur Internet, permet à des individus de se former pour ensuite se lancer en tant qu’indépendant. Si le slashing est envisagé par de nombreux jeunes, une autre définition de ce terme existe.

Le slashing, cumul de plusieurs casquettes

En France, le slashing est parfois envisagé autrement, sous une forme de dérivé d’une activité. Certains considèrent cette pratique comme un cumul de plusieurs casquettes. Il y a une nette différence entre réaliser deux emplois bien distincts sans les mêmes objectifs et se diversifier dans une branche. Une personne avec plusieurs activités autour du même thème ne serait donc pas considérée comme un slasher mais plutôt comme quelqu’un d’hybride dans sa profession. La limite reste fine et les jeunes envisagent l’avenir avec cette nouvelle approche de l’emploi. Que ce soit le slashing ou simplement une multiplication des tâches au sein d’un secteur, les jeunes entre 18 et 24 ans ne sont pas réticents à cette nouveauté et considèrent même que le travail prendra inévitablement cette forme à l’avenir.

Le slashing, une nouvelle vision du travail

Si le slashing intéresse les nouvelles générations, la question préoccupe les entreprises. Il s’agit de revoir les modalités en matière d’emploi et comprendre s’il est nécessaire de s’adapter pour les prochaines années. Si certains cumulent un emploi à temps plein et des missions de free-lance, d’autres envisagent plutôt deux temps partiels ou un travail occasionnel. Les slashers refusent souvent la routine et préfèrent s’épanouir au sein de plusieurs emplois en même temps. Pour les entreprises, il s’agit de trouver des solutions pour conserver les talents et pour s’assurer de la productivité des personnes aux multiples activités. Les modes de travail connaissent une vraie révolution et elle ne devrait pas s’arrêter là.

Pour le moment, le slashing concerne encore peu de Français. Le terme commence à se faire connaître et les jeunes se déclarent optimistes sur cette pratique. Mais beaucoup la considèrent comme une tendance provenant des pays anglophones et qui devrait s’essouffler prochainement. Alors à l’avenir de nous le dire ! Mais il est tout de même essentiel pour les entreprises de se focaliser sur les pratiques à adopter en cas d’engouement pour le slashing.

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