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L’entrepreneuriat et le statut d’indépendant en Europe

Les indépendants sont au cœur d’une nouvelle dynamique. En partenariat avec Blank, OpinionWay a mené une enquête auprès de  1000 travailleurs indépendants. Les interviews ont été réalisées du 12 au 28 mars 2022 et les résultats montrent que la majorité des professionnels sont satisfaits de leur statut d’indépendant.

88% des indépendants se déclarent optimistes de leur statut : il faut noter que 54% disent être plutôt optimistes et que 34% déclarent être très optimistes

Cependant, les résultats diffèrent selon le secteur d’activité.

  • Artisans : 92%
  • Commerçants et assimilés : 83%
  • Professions intermédiaires : 88%
  • *Nouveaux indépendants : 87%

La majorité des indépendants disent être optimistes pour leur avenir personnel et pour le développement de leur activité. Ils représentent 79%.

Pour ce qui est des commerçants, compte tenu que la pandémie  a entrainé des fermetures et des difficultés de tous genres, leur optimisme est empli de prudence !

Et en Europe ?

Un sondage présenté récemment lors de la conférence de presse pour le 26ème Salon des Entrepreneurs de Paris pour l’Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants dans le cadre de son Observatoire co-édité avec la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires et réalisé par OpinionWay indique que 28 % des personnes ont l’intention de créer leur entreprise en France. Un chiffre qui ne peut laisser indifférent.

Cette étude réalisée auprès de plus de 5000 personnes dans 6 pays d’Europe (France 1065 répondants, Allemagne 1004, Espagne 1034, Royaume-Uni 1010 et Pologne 1001) nous révèle que la France serait en dernière position parmi les pays interrogés même si les intentions de création ont augmenté de 3%. La Pologne arrive en tête de liste avec 62% des répondants, suivent L’Espagne (55%), le Royaume Uni (51%) et l’Allemagne (31%).

Ce chiffre est loin d’être anecdotique car 50% souhaiteraient se lancer dans la création dans les deux ans. Autrement dit, il signifierait, une fois rapportée à la population en âge de créer, que pas moins de 7,5 millions d’entrepreneurs potentiels existent en France à court terme. Même si ce chiffre reste entre 2 et 3 fois moins élevé que nos voisins européens hormis l’Allemagne, il met en exergue une réelle envie d’entreprendre.

Le travail indépendant et l’auto-entrepreneuriat ont le vent en poupe.

Résultat surprenant mais cohérent, il serait en France 81% à préférer l’entrepreneuriat seul que sous forme de société « classique ». Ainsi, ils sont 48% à avoir déclaré qu’ils souhaiteraient le faire « Seul avec un statut auto/micro-entrepreneur / Seul en tant que travailleur indépendant » et 33% seul en société « classique » contre 18% à plusieurs. Globalement, 75% ont une opinion favorable du statut de travailleur indépendant/autoentrepreneur.

Du côté européen, ils seraient globalement 76% à avoir une bonne opinion du travail indépendant et de l’auto-entrepreneuriat. La part belle revient au Royaume-Uni avec 88%, la Pologne (82%) et l’Allemagne (79%). A contrario, l’Espagne est très en retrait avec à peine 55% des personnes interrogées.

Les raisons de choisir le travail indépendant

Si de nombreux répondants souhaitent opter pour ce statut, il s’agirait avant tout d’un moyen de se créer son emploi (88%) et de bien gagner sa vie au quotidien (pour 53%). A noter que 48% constatent aujourd’hui que le travail indépendant / l’autoentrepreneuriat est valorisé par la société.

A l’échelle européenne, 91% des Européens pensent qu’il s’agit d’un bon moyen pour se créer son emploi et 68% de bien gagner sa vie, des chiffres légèrement plus élevés qu’en France.

Les principales difficultés à entreprendre

Selon ce sondage, plusieurs difficultés resteraient à résoudre :

  • Le manque de couverture sociale (droit au chômage, indemnités maladie, accidentologie, etc.) pour 52% contre 57% en Europe mais qui est en voie d’amélioration avec les nouvelles lois
  • La gestion complexe des procédures administratives pour 44% contre 40% en Europe
  • La difficulté à mobiliser des financements pour 41% contre 45% en Europe
  • L’isolement, la nécessité de se débrouiller seul pour 37%
  • Le manque de confiance de la société (difficulté pour louer un logement, obtenir un crédit, ouvrir un compte bancaire, etc.) pour 31%

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