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Les crypto-monnaies, une folie ?

Les crypto-monnaies font la une des médias et des réseaux sociaux, particulièrement depuis le mois de décembre où le cours du Bitcoin s’est envolé. Les crypto-monnaies se sont multipliées sur le marché. Pour répondre à la demande de ces monnaies virtuelles, des entreprises renommées ont décidé d’y investir, d’autres veulent profiter de cette vague pour leur business et contribuer à l’émergence des crypto-monnaies.

Les entreprises qui profitent de cet engouement

Depuis la flambée du Bitcoin, nombreux sont ceux qui souhaitent spéculer sur une crypto-monnaie dans l’espoir de vivre la même ascension que ce dernier. Pour suivre cette tendance, des entreprises n’ont pas hésité à surfer sur la popularité des crypto-monnaies. L’exemple le plus manifeste reste celui de Kodak. Cette entreprise américaine rencontre des difficultés financières depuis plusieurs années. Elle a dernièrement annoncé son lancement du KodakCoin, une monnaie virtuelle dédiée aux photographes. Une fois cette annonce diffusée, le titre en bourse de Kodak est passé de 3 dollars à 12 dollars en seulement 24h. Mais elle n’est pas la seule entreprise à vouloir profiter du filon.

D’autres entreprises ont seulement choisi de changer de nom, pour sous-entendre qu’elles se lançaient dans la blockchain ou dans une activité dédiée aux monnaies virtuelles. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que Long Island Ice Tea Corp, une entreprise américaine qui vend des boissons non alcoolisées ait décidé de se renommer Long Blockchain Corp. La valorisation de l’action de cette entreprise a bondi de 450% en l’espace de 24h. Ce phénomène s’est produit pour d’autres entreprises. Un fabriquant de soutien-gorge a, quant à lui, donné le nom de Crypto à sa marque, sans pourtant changer d’activité. Là aussi, le cours a bondi immédiatement, passant de 22 à 642 dollars. La folie autour des crypto-monnaies a pour objectif de créer une bulle spéculative et d’attirer les investisseurs.

Des levées de fonds dans le monde virtuel

Partout, dans le monde, l’arrivée des monnaies virtuelles suscite un intérêt croissant des entreprises et des investisseurs. Les levées de fonds en crypto-monnaie ont donc pointé le bout de leur nez. Aux Etats-Unis, la pratique commence à se démocratiser et semble ne pas poser de difficultés majeures. En France, le phénomène rencontre un point d’achoppement avec la législation concernant ces levées de fonds particulières intitulées Initial Coin Offerings (ICO). De nombreuses demandes ont été soumis à l’Autorité des Marchés Financiers pour savoir comment les ICO pouvaient être réglementées. En France, aucune législation n’encadre les investissements en monnaies virtuelles. L’Autorité des Marché Financiers a déclaré qu’un visa optionnel pourrait être délivré dans le cadre des ICO. Ces nouvelles tendances perturbent tout de même la législation française qui autorise seulement le cours de l’euro pour toute transaction. Si prochainement elles étaient réalisables, les bénéficiaires auraient pour obligation de les convertir en euros pour se conformer aux réglementations des impôts. L’engouement pour ces crypto-monnaies ne s’arrête pas aux frontières. Après les 3,8 milliards de dollars levés l’an dernier grâce aux ICO, selon CoinSchedule, les Français souhaitent aussi voir la couleur de ces crypto-monnaies dans leur business.

Le « mining », un business florissant

Quand d’autres cherchent à ce que leurs actions montent ou à investir dans des entreprises avec les crypto-monnaies, certains en font directement leur business. C’est le concept des entreprises de « mining » qui se sont multipliées un peu partout dans le monde. Le «mining» est une activité très complexe pour ceux qui ne sont pas experts. Il faut retenir que les monnaies virtuelles ne sont pas délivrées par des gouvernements ou des banques centrales. Elles sont présentes au sein d’un réseau et les transactions sont gérées depuis des ordinateurs à l’aide d’algorithmes mis en place par des personnes. Bien entendu, plus le réseau s’élargit plus les algorithmes sont difficiles à traiter et plus il est compliqué de « miner ». Cette réaction en chaîne se nomme en anglais, la  » blockchain « . En tant que personne lambda, il est presque impossible de « miner » seul. C’est pourquoi des équipes entières se mobilisent au sein de la blockchain, ce sont des  » « mining » pools « . Beaucoup d’entreprises se sont lancées sur ce marché lors de l’émergence du Bitcoin. Par exemple, Just « mining », une entreprise française, a investi dans le Cloud mining. Les clients obtiennent des crypto-monnaies en louant indirectement du matériel (une intelligence artificielle et un ordinateur) qui « mine » tout seul. Just mining pource service a reçu plus de 300 commandes en un mois.

Les monnaies virtuelles comme capital

A l’heure actuelle, les entreprises s’intéressent aussi aux crypto-monnaies pour leur capital. Dans une étude de Citrix et One Poll, 750 décideurs informatiques d’entreprises britanniques ont été interrogés. En moyenne, les entreprises possèdent environ 24 Bitcoin chacune. Et 93% d’entre elles ont compris l’importance de diversifier leur portefeuille de crypto-monnaies, quand elles sont 7% à investir seulement dans le Bitcoin. Les entreprises déclarent faire ce choix pour élargir leur capital et subvenir à leurs différents besoins. Elles sont 40% à déclarer vouloir payer leurs fournisseurs avec et 32% souhaitent, quant à elles, s’en servir pour les salaires. Les entreprises sont en réalité une majorité à vouloir utiliser les crypto-monnaies dans la vie de tous les jours. Peut-être que ces souhaits deviendront réalité prochainement en France !

Même si les crypto-monnaies peuvent inciter de nombreuses personnes à se lancer sur ce marché que ce soit pour de la spéculation ou encore monter une entreprise, elles restent relativement périlleuses. Vitalik Buterin est la personne à l’origine de la deuxième monnaie dernière le Bitcoin. Il vient de lancer un avertissement sur ces monnaies virtuelles et sur leur caractère volatil. Il a précisé qu’elles pourraient tomber à près de zéro, à cause de l’engouement qu’elles génèrent. Il s’agirait d’une véritable pour les épargnants qui se sont risqués dans la blockchain.

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