
Difficile d’écarter celui qui est la source de si nombreuses innovations car il symbolise les différentes facettes de la vie d’un entrepreneur dont celui de l’échec, sa manière de manager… Focus sur cette personnalité qui a fait couler tant d’encre.
L’innovateur par excellence.
Steve Jobs est assurément un « innovateur ». Toute sa vie durant, le fondateur d’Apple s’est attaché à proposer des biens technologiques « disruptifs », c’est à dire en rupture avec ce qui se faisait déjà. Que ce soit l’Apple 1, premier micro-ordinateur individuel avec un seul circuit intégré, le Macintosh, premier ordinateur utilisant une interface graphique grand public ou encore bien plus tard, iPhone, l’iPad et consorts, tous les produits imaginés par M. Jobs se voulaient innovants. Cette qualité a constitué leur succès mais aussi leurs échecs, certains étant peut-être trop en rupture avec les attentes des consommateurs.

Un orateur hors-pair
L’inventeur n’est pas forcément celui qui parle le mieux de son invention. Mais il y a des exceptions et Steve Jobs en fait définitivement partie. Il suffit d’aller faire un tour sur YouTube et regarder les anciennes « keynotes » d’Apple pour s’en rendre compte. Dans ces conférences de présentation des nouveaux produits de la marque, Steve Jobs y déploie ses talents d’orateurs comme jamais. Simplicité, clarté et concision de ses propos, gestuelle dynamique, tons vocaux variés, utilisation de supports multimédias, capacité de surprendre son auditoire, tels sont les talents du leader de la marque à la pomme.
Des méthodes managériales controversées
Si le visionnaire de la high-tech mondiale est célèbre pour ses innovations, il l’est aussi pour certaines parts d’ombre de sa personnalité, notamment ses méthodes managériales. Obsédé par la réussite de ses différents projets, Steve Jobs n’hésitait pas à mettre une pression extrême à ses collaborateurs, n’hésitant pas à les faire travailler jour et nuit et sans jours de congés. Pour lui, les heures de travail ne comptaient pas à partir du moment où on voulait être le « meilleur ». Privés de leur vie personnelle et excédés, beaucoup d’employés d’Apple ont démissionné pour ces raisons.
Steve Jobs a eu des échecs aussi !
Si le leader est connu pour ses nombreux succès, n’oublions pas que ceux-ci furent possibles grâce à quelques échecs. Trois exemples : en 1980, il lance l’Apple III, un ordinateur personnel sans ventilateur donc censé être silencieux. Malgré le concept innovant, c’est un échec commercial. Les pannes répétées de cette machine destinée aux entreprises sont en cause. Le Lisa, premier personal computer doté d’une interface graphique et d’une souris est lancé en 1983. Son prix élevé, près de 10 000 dollars la pièce, fut la raison de son échec. Enfin, n’oublions pas que Steve Jobs a été évincé de sa propre entreprise par son conseil d’administration en 1985. Une traversée du désert de dix ans s’ensuivit, jusqu’à son retour en 1995 à la tête d’Apple.
Le saviez-vous ?
L’authenticité du personnage et sa vision ont largement contribué à la célébrité du patron de la firme à la pomme. à tel point que des millions de gens lui vouent presque un culte. Il suffit de voir l’hystérie qui règne devant un Apple Store lorsqu’un nouvel iPhone est lancé. La force de Steve Jobs, c’est aussi ça. Au-delà de vendre un bien technologique, l’entrepreneur réussit à faire adhérer ses clients à une communauté de valeurs. Cette vision singulière a d’ailleurs été plusieurs fois retranscrite dans trois films sur le leader charismatique. Le plus récent étant celui réalisé par Danny Boyle en 2015, qui explore plutôt les zones d’ombre du personnage.