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CréationCréer son entreprise ou non ?Le B.A. BA du créateurLe bon moment

L’entrepreneuriat en France, un engouement qui ne tarit pas

Si certains prédisaient la fin de l’engouement pour l’entrepreneuriat ou encore la défaillance des entreprises françaises à la suite de la crise sanitaire, force est de constater qu’il n’en est rien. Bien au contraire, l’entrepreneuriat en France atteignent des niveaux records et les français ont profité de la crise pour peaufiner leur projet.

Les hommes et la jeunesse plus propices à entreprendre

L’engagement entrepreneurial des Français est nettement plus fort chez les hommes : il concerne 1 homme sur 3 pour 1 femme sur 4. A noter tout de même que les écarts se réduisent de plus en plus notamment entre les hommes et les femmes. Des entrepreneurs qui restent donc plus masculins mais avec une présence féminine qui a progressé de 3 points depuis 2018. Ce phénomène s’amplifie davantage pour les habitantes des Quartiers prioritaires de la politique de la ville ou QPV (respectivement 14 % contre 9 %). Autre donnée intéressante : la population entrepreneuriale s’avère être plus jeune et plus diplômée que la population française moyenne.

Des femmes qui devraient devenir plus nombreuses

Qu’on le veuille ou non, les femmes demeurent sous-représentées au sein de la chaîne entrepreneuriale. Cette réalité n’est pas liée à un manque d’appétence pour la création d’entreprise, mais serait davantage une question de confiance en soi. Selon l’auto-évaluation de leurs aptitudes personnelles, les femmes sont en effet significativement moins nombreuses que les hommes à estimer avoir les qualités requises pour diriger une entreprise et à disposer d’une expérience en gestion d’entreprise ou du monde des affaires (38 % contre 54 %). Cependant, l’équilibre homme/femme chez les intentionnistes (50-50), laisse présager une évolution structurelle favorable dans les années à venir et donc le paysage risque d’évoluer de manière significative.

Les millenials, une nouvelle brise d’air frais

Les Français de moins de 30 ans se sentent nettement plus concernés par l’entrepreneuriat en France, un engouement qui ne tarit pas que leurs aînés : 1 jeune sur 2 (51 %) contribue à cette chaîne entrepreneuriale (vs 1 Français sur 4 de 30 ans et plus). Cet engouement se reflète dans le doublement du nombre de créations d’entreprises portées par des jeunes entre 2009 et 2020.

Les habitants des quartiers, toujours volontaires pour entreprendre

En 2021, 20 % des habitants des QPV font partie de la chaîne entrepreneuriale, un indice qui a progressé de 6 points en trois ans. Les résidents des QPV ont une appétence plus forte pour l’entrepreneuriat : 35 % d’entre eux affirment que travailler pour son propre compte constitue le choix de carrière le plus intéressant contre 24 % pour l’ensemble des Français. Cependant, avec 12 % d’intentionnistes dans les QPV, mais seulement 2 à 3 % de porteurs de projet et autant d’entrepreneurs, leur situation au sein des QPV est confrontée à une réalité qui freine leurs ambitions. 

Les peurs qui freinent d’entreprendre

Certes la peur de se retrouver sans ressources est fort présente, mais relier sa vie professionnelle à ses aspirations personnelles est devenu un besoin flagrant. Être son propre patron ou réaliser un rêve sont les principales motivations évoquées par tous les acteurs de la chaîne entrepreneuriale.

Cependant la peur d’un revenu d’activité instable ou insuffisante se situe en tête de leurs angoisses et la complexité des démarches est loin d’être insignifiante. Le niveau d’investissement initial, ou encore les responsabilités, le stress et le risque d’échec sont aussi fort présents.

Les nouveaux piliers des nouvelles aspirations

Parmi les aspirations stratégiques pour leur entreprise, l’innovation et l’adoption d’une démarche respectueuse de l’environnement sont systématiquement perçues comme des axes de développement importants tant par les chefs d’entreprise et les porteurs de projet, que par les intentionnistes (entre 5 et 7 répondants sur 10), bien avant la digitalisation ou l’internationalisation de l’activité…

Selon Marie Adeline-Peix, Directrice exécutive en charge de Bpifrance Création « Maintenir l’élan entrepreneurial en France, soutenir la création d’entreprise dans tous les secteurs, favoriser l’entrepreneuriat pour toutes et tous, et dans tous les territoires, mais aussi sensibiliser les plus jeunes, encore en études, à l’entrepreneuriat, autant de défis que Bpifrance Création a décidé de relever il y a trois ans avec ses partenaires. »

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