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ConseilsDévelopperDigital

Pour une décroissance digitale !

Petit tour d’horizon sur notre empreinte numérique.

Gagnez de l’argent en protégeant la planète !

1- Réduisez la charge de mémoire vive, (calculs de données surabondants, codes mal écrits, mauvais choix techniques…).

Avec un code informatique plus performant, on prolonge la durée de vie de l’infrastructure informatique. Comme un cœur de sportif, qui pour fournir le même effort battra moins vite, donc vivra plus longtemps.

Pour ce faire, les développeurs se tournent vers des langages économes, moins gourmands en ressources énergétiques, langage dit de bas niveaux alors que les développeurs actuels connaissent surtout les développements de hauts niveaux.
Programmer en « C » n’est pas évident pour les jeunes développeurs.

Réduire la consommation au sens large : un code informatique performant entraine en cascade moins de kWdépensés, une augmentation de la longévité de votre ordinateur donc moins de fabrication de matériel, moins de retraitement des déchets informatiques,…

Économiser l’énergie génère un cercle vertueux.

Il s’agit de ralentir la surenchère de consommation d’énergie étroitement liée avec la production de terminaux électroniques. Il ne s’agit pas de décroissance numérique dans le fond, mais dans la forme. Aussi, il faut repenser intelligemment les développements informatiques, en fonction des besoins.
Visiblement la loi Moore s’applique aussi pour les développements chaotiques du web !

2- Gagnez du temps et libérez vos ressources humaines

Confiez vos développements à des professionnels. Aujourd’hui beaucoup de passionnés du web, répliquent des solutions, font du copier/coller de solutions packagées, sans vraiment mesurer l’impact environnemental.

3- Économisez sur votre budget communication

Pas besoin de payer une fortune une agence pour faire évoluer le CMS de votre site (plus long), alors qu’un site statique serait souvent tout aussi efficace.
Il vaut mieux mettre en place un site dit « vitrine » maitrisable et bien référencé, à moyen terme, plus facile et rapide à mettre à jour, àfaire évoluer pour les refontes annuelles, qu’une usine à gaz, qui finira par exploser et qu’il faudra de toute façon refaire à zéro.

Le temps du site 100% dynamique avec un back office est révolu. Faire du sur mesure coûte moins cher à moyen terme pour une entreprise. Confiez vos outils à des professionnels et utilisez plutôt vos ressources en interne pour leur expertise, en évitant de faire perdre un temps précieux à vos équipes techniques.

Optimiser les applications, pourquoi ?

Très longtemps, l’informatique s’est développée dans le sens de la simplification des tâches de développements au détriment des performances des logiciels développés…La perte progressive d’efficacité en valeur absolue étaient compensée et donc masquée par l’amélioration constante du matériel (processeur et mémoire).

On assiste aujourd’hui à un retour de tendance lié à l’explosion des plateformes mobiles (tablettes, smartphone) : la recherche de l’efficacité est de nouveau à l’ordre du jour car ces équipements ne disposent pas des ressources prétendument inépuisables dont bénéficient les ordinateurs classiques.
Au delà du monde de l’électronique mobile, choisir de produire des logiciels efficaces, c’est :

  • limiter le parc de serveurs installé 
  • réduire les temps de réponse pour l’utilisateur
  • réduire sa facture énergétique.

Evidemment, tous ces avantages d’ordre économique représentent également un intérêt écologique certain car l’impact environnemental négatif de l’industrie informatique est essentiellement lié à la production et au recyclage des machines ainsi qu’à la consommation énergétique qu’elle implique.

Optimiser les applications, comment ?

Deux possibilités s’offrent aujourd’hui aux entreprises :

  • Conserver leurs technologies et mettre en œuvre des best-practices de développement avec une marge d’amélioration limité par la nature même de ces technologies.
  • Opter pour une rupture technologique en abandonnant les langages interprétés pour le C ou le C++, ou en s’orientant vers un langage émergent tel que Cawen

Les développeurs de ce langage nous disent :  » Peut-on imaginer qu’un constructeur aéronautique mette sur le marché un avion au poste de pilotage extrêmement simplifié et automatisé, mais consommant 3,4…200 fois plus de carburant et volant 10 fois moins vite que les modèles de la génération précédente ? Ce sacrifice de l’efficacité du service au profit de la simplification de l’utilisation est la tendance de fond de l’offre en langages de programmation. » Melvenn

Facebook par exemple a divisé par 2, ses besoins en data center rien qu’en évoluant vers du C ++ (langage informatique moins énergivore) et intelligemment va implanter un Data Center en Suède à 100 km du cercle arctique pour bénéficier d’un refroidissement naturel pour ses Data Centers

Nos comportements dans la balance énergétique :

Respectez la chiîne du vivant, ça marche avec la nourriture mais aussi avec la chaine de la consommation digitale. Sur le même schéma que la consommation alimentaire, après l’AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne), pourquoi pas lancer l’ AMDIV ! (Association pour le Maintien des Développements Informatiques Verts) ? 😉

Quelques chiffres :

Une requête sur Google = 7 grammes de CO2 (à multiplier par 200 millions de requêtes par jour au minimum)
Un SMS = 0.000003 grammes de CO2
507 milliard d’e-mails seront envoyées en 2013,
2.3 Milliard d’internautes dans le monde (1/3 de l’humanité)
6 milliards d’abonnements mobiles dans le monde
Plus d’1 million de serveurs pour Google
200 millions de tweets sont envoyés dans le monde par jour
11.500 nouveaux statuts sur Facebook à chaque seconde

Tips and tricks pour réduire l’impact du Green Schmilblick ?

Les conseils de base de l’Ademe , exemple de simulation, pour une entreprise de 100 employés sur 220 jours ouvrés en réduisant nos habitudes de seulement 10 %, voilà ce qu’on économiserait :

Pour le courrier électronique : 

Ne pas mettre en copie systématiquement son responsable et un collègue, nous économisons l’équivalent d’ 1 tonne équivalent CO2 soit 1 aller/retour, Paris/New York..

Réduire :

  • le nombre d’impression papier de ses e-mails, 5 tonnes équivalent CO2 sur un an (soit l’équivalent d’environ 5 allers retours New-York/Paris
  • le stockage d’e-mails et donc des données en général
  • l’envoi d’emails= 5 tonnes équivalent CO2 sur un an (soit l’équivalent d’environ 5 allers retours New-York/Paris

Recherches sur le web :

Réduire ses requêtes avec de mots clés plus pertinents permet de réduire le nombre de pages affichées, taper l’url directement dans la barre du navigateur, et utiliser ses favoris : essayer de prolonger la vie de votre ordinateur de 3 ans.

Il faut donc réfléchiravant d’agir… et ne pas croire que le digital c’est de la magie. Envoyer un sms a aussi un impact environnemental !
L’humanité augmente de façon exponentielle, le blabla sur facebook, génère un nombre vertigineux de données stockées qu’on ne maitrise même pas. Voir à ce sujet une satire très drôle du phénomène Facebook par Jérôme Commandeur ;

« Hier, le pouvoir était lié à la détention de l’information. Aujourd’hui, c’est l’inverse : informer c’est noyer le poisson. » D.Wolton, Sauvez la communication, 2005

Il y a de l’orage dans le Cloud :

Le nuage (CloudComputing) n’est pas forcement vert, car il est tributaire de son implantation. Et oui le nuage est sur terre en fait 😉
La production d’un KW en Chine pouralimenter un data center n’a pas le même poids énergétique en équivalent carbone. 1 kW électriqueémet 85 gr d’équivalent en CO2 en France, contre 700 gr aux USA et près d’1kg en Chine… Il ya aussi un poids politique.

Une conclusion :

Obsolescence programmée du parc informatique et mobile, production exponentielle de mégaoctets de données, programmation chaotique, stockage des données en permanente augmentation,(photos numériques, Like, Tweet, Forum, Statuts Facebook etc…) épuisent les ressources de la planète.

“ People have a tendency to look at a single element of the system ratherthanlookingat the whole system.” Senior Executive, Logistics Software Provider

« La carte n’est pas le territoire » ou plutôt nous vivons tous en interaction, dans « une chaine du vivant », le monde du digital n’est que la projection, l’ombre de notre empreinte. Pour citer Pierre Rabhi dans un autre contexte, il affirme en reprenant une déclaration du chef indien Seattle : « Toutes les choses sont reliées entre elles comme le sang est le lien entre les membres d’une même famille » (1854).

En 2030, si nous ne changeons rien, nous devrons utiliser les ressources de plus de 2 planètes Terre pour subvenir à nos besoins énergétiques.

Et n’oubliez pas

« Sans eco conception web, internet consommera autant d’énergie dans 25 ans que la terre toute entière en 2008. »

Évidemment le poids énergétique est aussi fonction de la politique du pays.Forcément, un serveur situé en Chine aux USA ou en France ne consommera pas le même type d’électricité… énergie renouvelable ? Éolienne ? Nucléaire ?

Il ne s’agit pas de dramatiser, mais de prendre conscience que notre consommation digitale a un impact considérable sur la planète.Il est difficile d’avoir un comportement éco-responsable, car nous ne maîtrisons que très peu de maillons dans cette chaine de production. Du bon sens, une conscience politique des enjeux, communiquer plutôt qu’informer, éviter de dire qu’on a mangé tous ses Pepito sur Facebook …sauf si on est vraiment persuadé que ça fait avancer la planète 😉

Selon Dominique Wolton Directeur à l’ISCC au CNRS : chercheur au CNRS : « Communiquer c’est autant partager ce que l’on a en commun que gérer les différences qui nous séparent. C’est pourquoi la communication devient une des grandes questions de la paix et de la guerre de demain. »

Article écrit par l’agence Quand on parle du loup.

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