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Comment l’argent réel a remplacé le virtuel dans le monde des jeux vidéo

Dans une époque pas si lointaine, jouer à un jeu vidéo, quel qu’il soit, voulait dire savoir gérer son portefeuille d’argent virtuel pour pouvoir se permettre d’avancer dans le scénario du jeu ou pour s’acheter des accessoires, qui n’étaient pas indispensables mais qui pouvaient tout de même se révéler utiles ou alors purement esthétiques. C’étaient ses dollars pour s’acheter toutes les propriétés dans GTA San Andreas, c’était son or pour pouvoir développer son empire dans Civilization IV, c’étaient ses drachmes pour pouvoir bâtir sa cité dans Zeus – Le Maître de l’Olympe. Bref, c’était toute une économie virtuelle qu’il fallait bien comprendre pour pouvoir réussir dans le jeu et, que l’on fût riche ou pauvre dans la vie, cela n’avait pas d’influence sur nos possibilités de réussite dans le virtuel.

Payer pour gagner, non

Comme le fait si bien le poker en ligne, on sait qu’on peut miser de l’argent réel dans un jeu : grâce à son essor ces dernières années, on connaît déjà les tables de cash games ou encore les tournois dans lesquels on peut se mesurer à n’importe qui, sans bouger de chez soi. Moins connu mais tout aussi divertissant, il existe le video poker, comme le propose le casino en ligne Suisse 7 Melons, c’est un jeu alliant la variante five-card draw avec une interface de machine à sous. Et étant donné que ces jeux se jouent rapidement, on peut également les apprécier lors de nos déplacements.

Toutefois, on observe depuis quelque temps un changement radical dans le monde du jeu vidéo que l’on dit classique, notamment suite à l’évolution des jeux sur mobiles. Désormais, c’est directement de  l’argent réel que l’on peut dépenser dans le jeu. Mais cet argent ne s’utilise pas toujours pour les mêmes raisons, et certaines font plus polémique que d’autres. La manière la plus critiquée de dépenser son argent dans un jeu, et qui est en train de petit à petit disparaître suite à la fronde provoquée, est l’achat in-game offrant un avantage non négligeable à l’acheteur pour avancer dans le jeu ou prendre le dessus sur son opposant. Et encore plus quand on a déjà dû dépenser 60 euros pour acheter un titre, on ne s’attend pas à devoir payer encore plus cher pour pouvoir progresser rapidement dans le jeu.

Ces micro-transactions sont toutefois plus fréquentes dans les jeux sur mobile, gratuits, que sur les jeux sur console, payants. Elles servent en général à gagner du temps en débloquant de nouveaux personnages et objets. Le nouveau Mario Kart sur mobile, disponible gratuitement, est un bon exemple de cela car il est possible d’y acheter des rubis avec de l’argent réel, rubis qui serviront ensuite à débloquer des karts, des persos ou des ailes, mais pas à pouvoir gagner une course plus facilement.

Une autre manière de faire des achats in-game, elle-aussi polémique, est celle permettant d’acheter des coffres au contenu mystérieux offrant diverses récompenses pouvant aller d’une arme ultra-rare au cadeau le plus banal. Là-encore, Mario Kart illustre parfaitement cela avec ses tubes d’où peuvent sortir aussi bien un personnage que l’on a déjà qu’un inédit. Le problème de ce système est que l’on se rapproche de très près ici à des jeux d’argent non réglementés. C’est ainsi que s’est vu accusé Valve de trafic d’armes, en raison de ventes d’armes virtuelles/skins à plusieurs milliers d’euros via le jeu fps star Counter-Strike : Global Offensive .

Payer pour le style, pourquoi pas

Enfin, une autre manière de dépenser son argent réel dans un jeu, de loin la plus répandue et la plus acceptée, est celle permettant d’acheter des accessoires et des décorations pour ses personnages et ses objets, sans pour autant s’offrir un avantage stratégique. On pourrait se demander quel est l’intérêt de dépenser ses économies pour des choses aussi superflues. Mais des études ont démontré que les joueurs et joueuses  achetaient des skins à leur personnages, pour les mêmes raisons qu’ils s’offraient des vêtements à eux-mêmes : c’est un moyen de s’affirmer, de se différencier des autres. Ce qui leur procure un sentiment d’appartenance à un clan. Car il faut bien le dire, le principe du jeu vidéo est de s’identifier au héros ou à son personnage. C’est clairement une échappatoire à la vie réelle et c’est ce qui peut rendre le gaming parfois addictif chez certains joueurs. 

Sur Fortnite par exemple, il peut être humiliant d’avoir un personnage par défaut, sans aucune amélioration, un peu comme certains peuvent se sentir honteux de ne pas avoir des vêtements de marques au collège.

S’il faut dépenser de l’argent réel dans les jeux pour pouvoir s’acheter des accessoires, cette néo-économie n’est pas qu’un mal en soi ou un danger, car il est aussi possible pour les plus malins de profiter de celle-ci pour gagner de l’argent en faisant par exemple de l’achat/revente d’objets et faire naître pourquoi pas une fibre commerciale ou entrepreneuriale chez certains.

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