Créer sa boîte semble aujourd’hui facile et encore plus avec le statut de micro-entrepreneur. Il suffit d’aller sur le site d’une CCI ou du portail autoentrepreneur.urssaf.fr et tout simplement remplir un formulaire, attendre sa validation et le tour est joué. Une grande simplification des tâches administratives est en route. Mais est-ce réellement aussi simple de lancer votre business ?
Si j’avais su , je n’y serai pas allé ! J’ai cru que j’allais avoir une vie dorée. Mais voilà la réalité est autre !!!
La plupart des entrepreneurs vous répondront que non et heureusement car si c’était si facile de monter sa boîte tout le monde le ferait ! On passe par de nombreux stades : joie, pleur, stress, fatigue,… On parle en ce moment de ces grands entrepreneurs qui réussissent et qui cartonnent à l’international. En revanche, on oublie d’évoquer les grandes galères ou échecs qu’ils ont rencontrés quand ils se sont lancés.
Panorama de ce que l’on ne vous dit jamais quand vous lancez votre business
1. Faire un business plan est nécessaire mais à 95%, ils sont faux. Les prévisions financières sont toujours plus basses. Allez voir un investisseur, l’une des choses qu’il fera sera de baisser vos prévisions trop optimistes. Avec la crise sanitaire, il sont nombreux a avoir du revoir leur business plan.
2. Vous pensiez peut-être qu’être dirigeant vous permettra d’avoir un emploi du temps plus flexible ? Eh non ! Car vous aurez souvent des impératifs (contrat à rendre, devis à préparer, rendez-vous professionnel…) et vous devrez surtout montrer l’exemple à vos salariés.
3. Vous n’aimez pas la comptabilité et vous pensiez que votre expert-comptable ferait tout le travail. Encore faux. Même si le comptable est votre bras droit, il ne vous fera pas votre plan de trésorerie prévisionnel ou vos comptes de résultats des années futures. En général, il travaille plus dans le passé que dans l’avenir. Vous devrez vous-même créer vos propres tableaux et avoir un suivi quotidien de votre trésorerie au jour le jour. Ce n’est pas lui qui paiera non plus vos fournisseurs ou qui bâtira votre stratégie.
4. Ce qui définit un entrepreneur, c’est sa polyvalence : on est à la fois informaticien, technicien de surface, baby-sitter (parfois les salariés se comportent comme des enfants), vendeur, comptable, gestionnaire, plombier, déménageur, chauffeur, négociateur, juriste etc… Si vous ne maîtrisez pas ces métiers…. Alors apprenez-les.
5. Vie de famille : difficile et souvent peu compatible au lancement d’une société. Il est souvent préférable d’être étudiant et de vivre chez Papa et Maman. Se lancer prend un temps considérable, il est parfois difficile de sacrifier ce qu’on vient de créer quand on y a mis toutes ses économies et tout son temps. Encore pire si vous pensez que vos amis et votre famille vont vous soutenir. C’est une erreur car ce n’est pas souvent le cas.
6. Certains entrepreneurs vous diront, je n’ai pas créé ma boîte pour l’argent mais parce que je voulais faire quelque chose qui me plaît enfin !! Oui faire quelque chose qui me plaît mais qui me rapporte, c’est mieux ! Car je pourrai me payer des vacances aux Seychelles, conduire ma Ferrari, pendant l’été aller dans ma maison de campagne à Cannes et l’hiver dans mon chalet à Chamonix. C’est moche pour vous mais cela ne sera sûrement pas possible car tout l’argent que vous aurez investi sera réinvesti dans votre boîte, vous irez uniquement chez les beaux-parents qui ont une maison à la campagne où vous pourrez peut-être, si vous avez la chance apercevoir la mer, si vous en avez le temps.
7. Vous avez un associé ? Vous avez fait 50/50. L’erreur à ne pas commettre. Si vous pensez que tout se passera dans le meilleur de monde vous vous trompez, il arrive plus souvent qu’on ne le pense des conflits entre associés : vous n’êtes pas d’accord sur la stratégie de la boîte, vous n’avez pas le même caractère, vous n’avez pas la même vie de famille et le même rythme, tous ces facteurs constituent des risques potentiels d’éclatement.
8. La solitude du dirigeant. On en parle pas et pourtant elle est là. Vous restez tard le soir, seul. De quoi déprimer, vous n’avez personne à qui parler ? Personne ne souhaite parler du taux de suicide des dirigeants. Trop difficile de parler de ce type de sujet trop sensible et pourtant il est là et il existe.
9. Payer, payer et payer. Vous aurez l’impression de recevoir plus de factures que d’en faire. Il faudra toujours payer : les fournisseurs, les prestataires, les impôts, les salariés, l’Urssaf, la retraite, les cotisations… La galère quoi !
Voici un début si vous souhaitez en rajouter participer aux commentaires et cela sera avec plaisir que Dynamique les rajoutera.
Si malgré tous ces éléments vous souhaitez encore vous lancer, vous avez vraiment l’âme d’un entrepreneur, lancez-vous et découvrez tous les bons côtés de l’aventure !