Sortir des sentiers battus : les bases

Quelques bases restent à maîtriser si vous souhaitez sortir des sentiers battus liées autant aux habitudes qu’aux réflexes à développer. Certaines seront innées alors que d’autres vous demanderont parfois des efforts selon votre personnalité.

Être curieux

La curiosité serait semble-t-il un vilain défaut d’après quelques principes moraux. Elle représente pourtant un élément-clef si vous souhaitez sortir des sentiers battus. Déjà, parce qu’elle vous permet de recueillir des informations et de les mémoriser, ensuite parce qu’elle implique que vous vous intéressiez à ce qui vous entoure. Il ne suffit pas qu’une information parvienne à vos oreilles pour que vous y prêtiez de l’intérêt et parfois même vous allez la rejeter d’emblée.

Nous avons tous reçu des informations dont on nous a parlé au gré de nos rencontres et que nous n’avons même pas pris la peine de consulter. Il est vrai que nous n’avons pas le temps de tout étudier mais se renseigner sur certains outils qui connaissent l’engouement et essayer d’analyser leurs atouts et performances peut vous donner un longueur d’avance sur l’avenir. Pour sortir des sentiers battus, il faut souvent être à la pointe de l’innovation. Cette curiosité ne s’applique pas qu’aux nouvelles technologies mais à l’ensemble des pratiques des entreprises.

Faire de la veille sur les innovations

Mettre en place des systèmes de veille pour être informé des dernières innovations et des nouvelles pratiques qui vont arriver représente une base si vous souhaitez ne pas faire comme tout le monde. Il s’agit souvent de devenir un early adopter en testant en amont les produits mais surtout en vous demandant en quoi ils pourraient être utiles dans votre secteur. Bien sûr, toutes les pratiques ne seront pas forcément transposables directement et il vous faudra parfois les adapter à votre secteur d’activité ou encore seulement s’inspirer d’elles pour votre secteur sans pour autant que la manière de procéder soit identique. En la matière, les entrepreneurs n’hésitent pas à s’inspirer des jeunes qui ont souvent tendance à être à la pointe et à l’affût des dernières technologies.

Avoir un point de vue de non-initié

La grande difficulté quand on évolue depuis plusieurs années dans un secteur reste d’avoir un regard biaisé par les acquis que nous avons. Pour avoir un regard neuf, il suffit parfois de demander à des non-initiés ce qu’ils en pensent ou écouter des salariés issues d’autres cultures qui n’appréhendent pas les situations sous le même angle. Déjà, parce que leurs questionnements peuvent être pertinents et ensuite parce qu’ils vous poseront des questions auxquelles vous n’auriez probablement jamais songé. D’ailleurs, les entreprises sont nombreuses à avoir mis en place des rapports d’étonnement.

Obtenir son point de vue

Il ne s’agit pas seulement de mesurer l’adaptation d’un nouvel entrant dans l’entreprise mais également d’avoir son point de vue. Les questionnements sont pléthores surtout quand on ne domine pas un sujet et il est courant de s’interroger sur certaines pratiques ou de se demander comment elles pourraient être optimisées. C’est la raison pour laquelle Steve Jobs cherchait des personnes « fainéantes » : elles cherchaient ainsi toujours le moyen de faire le moins d’effort pour le maximum de performances.

Lutter contre la procrastination

Quand on parle de procrastination ici, on parle surtout de procrastination dans le fait de s’informer sur les nouveautés et pratiques. Il s’agit de véritablement mettre en place des habitudes qui vous forcent à vous informer ou à ouvrir votre esprit. Cela peut passer par des plages de temps dédiées à la recherche d’information mais également dédiées à la créativité. Si vous êtes toujours dans les tâches opérationnelles, vous aurez du mal à sortir la tête du guidon et à prendre le recul nécessaire pour remettre en cause vos pratiques. Il en va de même pour discuter avec vos associés ou collaborateurs.

Si vous ne prenez pas le temps d’échanger avec eux, vous aurez du mal à vous détacher des tâches quotidiennes et à prendre des décisions stratégiques qui vous permettront de faire autrement. Il ne s’agit, bien évidemment, pas d’y passer toutes vos journées mais de vous accorder du temps pour réfléchir. 

QUELQUES RÉFLEXES À AVOIR :

Fuyez les idées et les réussites du moment ou des concurrents.

Si la veille concurrentielle est importante et que vous pouvez vous inspirer des bonnes idées, ce n’est pas elles qui vont vous permettre d’avoir un coup d’avance. Il faut savoir parfois faire abstraction de ce que fait la concurrence pour définir sa propre ligne directrice.

Ignorer les stratégies, théories et modèles qui sont la panacée.

Ce n’est pas parce qu’une pratique est à la mode qu’elle fonctionne forcément. Certaines stratégies marcheront parfaitement pour les premiers entrants et se révèleront un échec pour les suivants. Les modèles ne s’appliquent pas partout et certaines théories ont leurs limites et sont parfois des carcans. Vous devez choisir les stratégies qui vous semblent pertinentes et non bêtement copier ce qui se fait ailleurs.

Remettez en cause les sondages.

Les sondages ont parfois leur utilité mais ils ont certaines limites. Par exemple, un client ne peut vous dire ses besoins s’il les ignore lui-même. Certains objets, aujourd’hui, de notre quotidien n’existaient pas et rencontraient une opinion défavorable quand on demandait aux prospects ce qu’ils en pensaient. Ils peuvent servir à vous orienter ou à vérifier certaines informations mais vous ne devez pas devenir leur esclave.

Apprenez à dialoguer en dépassant vos idées reçues.

Cela peut paraître simple mais il s’agit d’une des choses les plus compliquées à faire. C’est bien une des raisons pour lesquelles, en brainstorming, il s’agit d’abord de recueillir les idées et ensuite d’y réfléchir. Le premier réflexe est parfois de balayer certaines idées sans y avoir vraiment pensé. Ce n’est pas parce qu’en soit une idée est inapplicable ou paraît infaisable pour le moment que ce ne sera pas le cas par la suite par exemple. Si tout le monde était resté sur ses acquis et sur ses limites, nous n’aurions probablement pas d’avions aujourd’hui.

Apprenez à écouter.

Parallèle à la phase précédente, l’écoute est primordiale si vous souhaitez faire différemment. Déjà parce que cela montre un respect envers celui qui vous donne son opinion et ensuite parce qu’il y a toujours quelque chose à apprendre des autres. L’adage veut qu’on ait deux oreilles pour une bouche et donc pour deux fois plus écouter qu’on ne parle. Dans tous les cas, essayez de chercher ce qui pourrait être intéressant dans tout ce que l’on vous propose. Vous ne prendrez peut-être pas l’idée en l’état mais elle peut bien vous servir au moins comme piste de réflexion. 

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