Les salariés heureux au travail

Depuis 2019, début de la crise de la pandémie, le monde du travail a changé et a fait jaillir de nouvelles craintes en tous genres. L’intelligence artificielle apparaît comme une menace qui risque de détruire l’emploi et toutes nos idées reçues ? Les salariés heureux au travail en 2023, une gageure ?

Les salariés, heureux au travail en 2023

Le stress s’impose comme un maître. Pourtant, les entreprises multiplient les actions pour rendre les salariés heureux et leur procurer du bien-être. Certes, le télétravail avec son chariot de facilités mais aussi de difficultés a conduit plus d’un salarié à repenser sa manière de vivre. Mais au fond en 2023 les Français veulent prôner le bonheur au travail.

Un observatoire des salariés qui ouvrent des perspectives

En 2019, l’’observatoire des salariés au travail 2019 publié par Kantar offre un regard optimiste. Il souligne que les salariés français sont prêts à s’investir, acceptent le changement mais aussi souhaitent être utiles à la société.

L’édition 2019 de l’Observatoire des salariés, publié par Kantar – Division Insights, le 16 avril, a extrait parmi un échantillon représentatif de 2 000 salariés français, des indicateurs essentiels dans leur relation au travail et à l’entreprise. L’intérêt de cette étude est d’avoir mis en parallèle les résultats de l’édition 2019 avec ceux de l’édition de 2014. Elle présente une idée précise des changements qui ont eu lieu mais aussi de l’impact du digital et de l’Intelligence Artificielle d’ici cinq ans.

Cette édition confirme la forte stabilité de nombreux aspects de la vie des Français au travail. Elle rend d’autant plus intéressants les éléments qui ont beaucoup évolué ces cinq dernières années et vont parfois à l’encontre des idées reçues.  Focus sur les résultats de l’étude.

Sortir des idées reçues

L’idée que les salariés français sont réfractaires au changement est remise en question. Pour 58% des salariés, les changements en entreprise sont majoritairement perçus comme une opportunité. Ils suscitent d’ailleurs toujours plus d’adhésion (38%) que de rejet (24%) avec cependant beaucoup d’agnostiques (38%).

Des changements bien gérés par l’entreprise

A contrario de certaines idées qui sont diffusées tout azimut 60% des salariés (+ 4pts) estiment que le changement est bien géré dans leur entreprise et 59% qu’ils sont aidés par leur hiérarchie pour s’y adapter. En conséquence, leurs sentiments envers leur employeur sont davantage harmonieux. Cependant, ils ressentent un certain détachement (33%), davantage d’indifférence (20%) mais moins de méfiance (23%, -4) et de déception (26%, -3).

Des évolutions positives

Le Management, la reconnaissance et le développement personnel sont bien vécus. Ils montrent que les idées de bien-être au sein des entreprises commencent à porter leurs fruits. Ainsi, en ce qui concerne le management :

La reconnaissance au travail qui a fait l’objet de nombreux articles pour montrer qu’elle est une clef de l’implication des salariés a commencé à devenir une réalité.

54% des salariés sont satisfaits de leur rémunération (+ 8pts) et de la reconnaissance qui leur est accordée (+4pts). Quant à leur développement personnel : 63% des salariés (+3pts) sont satisfaits du développement de leurs aptitudes et compétences et 46% (+7pts) des possibilités d’évolution qui leurs sont offertes

La confiance envers les dirigeants

Contrairement à ce que l’on observe dans la société en général, la confiance à l’égard des « élites » s’accroît. Le manager direct, déjà historiquement à un niveau plutôt élevé (66%) voit sa cote de confiance progresser encore (+4 pts). La DRH progresse davantage encore (+ 6 pts, à 51% de confiance), ainsi que les représentants du personnel et les syndicats (+4, à 47%). La Direction de l’entreprise est aussi sur une tendance positive, quoique plus légère (56%, +2).

Eric Chauvet, Directeur Conseil Kantar Division Insights explique : « Cette nouvelle édition montre clairement un rebond du climat après le point bas que nous avions atteint il y a 5 ans, après plusieurs années de crise. Le redémarrage de l’économie et la baisse du chômage se traduisent par une amélioration du climat. Au-delà de ces éléments macro-économiques, les progrès mesurés sur le fonctionnement même des entreprises permettent de penser que les mots d’ordre d’agilité et de flexibilité commencent à se traduire par des améliorations concrètes, visibles pour les salariés. »

Les tendances

Le sens dans le travail, une priorité

En 2019, de nouvelles tendances de travail apparaissent. Elles mettent l’accent sur la volonté d’apporter du sens à son travail dans un environnement particulièrement ardu. Ainsi « être utile à la société » est l’évocation au travail qui progresse le plus (25%, +6 pts) chez les salariés alors que contrairement à ce que l’on pouvait imaginer le contact humain ne cesse de reculer (39%, -6 pts et surtout -17 pts vs. 2007).

Enfin, même si l’évocation la plus fédératrice reste « gagne-pain » (56%), elle est également en repli (-4).

L’implication et la satisfaction, les voyants au vert

Lorsque l’on demande aux Français s’ils sont satisfaits de leur travail, la plupart des indicateurs restent stables depuis 5 ans avec des taux de satisfaction importants,

Une jeunesse prête à s’impliquer

L’investissement au travail repart à la hausse, les moins de 30 ans sont les plus prêts à s’investir. Contrairement aux idées reçues d’une baisse continue sur l’investissement au travail due à l’arrivée progressive des millenials, en 2019 l’étude dénombre :

Le digital, quel impact sur le travail ?

50% des salariés français estime que le digital n’a pas d’impact sur :

A contrario ceux qui considèrent que le digital a un impact. 50% se partagent assez équitablement, entre ceux qui estiment que le digital a un impact positif et ceux qui le jugent négatif. Seule exception, l’impact du digital sur le stress, plus souvent vécu comme négatif (30%) que positif (19%).

Des craintes pour le futur face au digital et l’IA

Les résultats de l’étude sont éloquents en ce qui concerne l’impact que pourrait avoir le digital ou l’intelligence artificielle sur leur métier d’ici cinq ans. La moitié pense qu’elles n’auront pas d’impact majeur sur leur métier. Cependant, 21% pensent que l’IA rendra leur métier moins intéressant contre 14% qui pensent qu’il le rendra plus intéressant. Pour le digital les proportions sont légèrement supérieures (23%/18%). Un peu plus de 10% pensent que ces technologies pourraient faire disparaître leur métier, ce qui à échéance de 5 ans montre la conscience qu’ils ont des retombées de ces nouvelles technologies.

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