L’emploi à temps partiel, la dure réalité des TPE

La réalité de l’emploi dans les TPE est complexe car ces petites structures sont souvent contraintes par les exigences de leur métier ou secteur à faire le choix du temps partiel.

Selon les résultats présentés dans l’enquête DARES, publié hier, 28% des salariés dans les TPE sont employés à temps partiel alors que les entreprises de 10 salariés ou plus emploient 16% de leurs travailleurs.

Il existe donc davantage de salariés à temps partiel qui de plus ont une durée de travail hebdomadaire plus longue pour les salariés à temps complet que dans les autres entreprises, telles sont les deux grandes caractéristiques du temps de travail observables dans les très petites entreprises (TPE). À l’inverse, le travail au forfait en jours – le temps de travail  est décompté en nombre de jours à l’année, et non en nombre d’heures par semaine – fait presque figure d’exception.

Le travail du dimanche si décrié dans les grandes entreprises

Le travail le dimanche concerne 21 % des TPE en 2015, soit 226 000 entreprises sur un total de 1 ,062 million. Les salariés de ces entreprises ouvertes le dimanche – boulangeries, hôtels, cafés, restaurants, commerces de détail alimentaires, etc. – sont plus souvent des femmes, plus fréquemment en CDD, travaillent plus souvent à temps partiel et, lorsqu’ils sont à temps complet, effectuent plus d’heures supplémentaires que les salariés des autres TPE.

En moyenne sur l’année 2015, 4,2 millions de salariés, soit 18 % de l’ensemble des salariés, travaillent au moins un dimanche par mois que ce soit sur leur lieu de travail, à domicile ou ailleurs. Parmi les 12 % de salariés qui travaillent au moins deux dimanches par mois, 64 % exercent des professions dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens, de la continuité de la vie sociale et de la permanence des soins alors que ces trois domaines d’activité n’emploient que 27 % des salariés.

Travailler le dimanche se cumule presque toujours avec le travail le samedi, et souvent avec des horaires tardifs ou variables d’une semaine sur l’autre. Le travail dominical concerne également 1,1 million de non-salariés, soit 37 % d’entre eux, parmi lesquels 76 % travaillent au moins deux dimanches par mois.

7 profils pour la gestion de travail

En matière de gestion du temps de travail, sept profils types de TPE se dessinent :

En France, en 2015, plus de 4, 7 millions de personnes travaillent dans 1, 06 million de TPE, selon l’enquête Acemo.  Les trois quarts des personnes travaillant dans les TPE sont des salariés, et le quart restant des non-salariés. Cependant, il faut constater que dans les très petites entreprises, la part des salariés en contrat à durée indéterminée atteint 87 % (les intérimaires sont exclus du champ de l’enquête). Ce chiffre est légèrement supérieur à la part de salariés en CDI dans les entreprises de 10 salariés ou plus qui s’élève à 84 %.

28 % des salariés des TPE travaillent à temps partiel, une part plus élevée de 12 points que celle enregistrée dans les autres entreprises, où seulement 16 % des salariés sont à temps partiel.

La durée du travail et heures supplémentaires

Lorsqu’ils travaillent à temps complet, les salariés des très petites entreprises sont, en revanche, soumis en moyenne à une durée collective de travail plus longue que celle des salariés des entreprises de 10 salariés et plus (36,2 heures, contre 35,6 heures par semaine).

Au sein des TPE, 66 % des salariés sont soumis à une durée collective hebdomadaire de 35 heures, alors que 25 % sont soumis à une durée de 39 heures ou plus. Sur une année, les salariés des TPE à temps complet effectuent environ 70 heures supplémentaires, alors que leurs homologues des entreprises de 10 salariés ou plus en effectuent 41 en moyenne.

Les salariés rémunérés au forfait en jours restent une exception dans les très petites entreprises : seuls 2 % sont concernés, contre 13 % dans les autres entreprises.

Cette différence non négligeable s’explique par la nature des activités exercées par les TPE. Majoritairement tournées vers l’économie locale et destinées à répondre aux besoins immédiats des personnes, celles-ci emploient en effet moins de cadres que les entreprises de 10 salariés.

Quitter la version mobile