L’entrepreneur qui fait gagner du temps aux entreprises

Après un parcours dans le monde de la business intelligence financière pendant 10 ans, Jérôme Larose crée la société Time Is Life en 2011. Portrait d’un entrepreneur qui a su se lancer au bon moment afin d’apporter une nouvelle solution aux entreprises.

Jérôme Larose effectue une grande partie de sa carrière professionnelle dans le secteur financier pour des grandes banques et institutions financières. « J’ai acquis une solide expérience en création de moteur de calcul et de reportings pour maximiser la rentabilité des investissements », explique-t-il.

Deux expériences qui motivent sa création

L’ingénieur de l’époque avait la responsabilité de mettre en œuvre deux projets qui seront déterminants pour la suite de sa carrière. Le premier consiste à fusionner les portefeuilles d’actifs des banques Natexis et ICIB pour n’en créer plus qu’une seule, devenue depuis Natixis. Le second correspond à la création d’un moteur de calcul de risques pour la caisse des dépôts. « Cet outil a permis de diminuer de 20% les effets de la crise financière sur l’économie française », se souvient Jérôme. Ces deux expériences l’influencent dans son idée de créer sa propre entreprise. Il se rend compte qu’il a toujours mis en place des outils performants et que ses managers étaient contents de son travail. Pourquoi ne pas se lancer seul ? L’idée fait son bout de chemin.

La volonté de se développer à l’international et notamment aux Etats-Unis le pousse à démissionner le 4 juillet 2011. Cette date n’est pas le fruit du hasard. Elle correspond au jour anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis. Son entreprise Time is Life verra le jour une semaine plus tard !

Améliorer la productivité et la rentabilité des entreprises

« Le cœur de notre métier demeure la business intelligence » explique Jérôme Larose. Il s’agit de répondre à des questions précises rapidement à partir des données disponibles en interne. Le but final étant de faire gagner du temps à l’entreprise et donc d’augmenter à la fois sa productivité et sa rentabilité. « En 3 ans, nous avons fait économiser plus de 300 semaines d’analyse à nos clients » précise-t-il.

Pour se financer, l’entrepreneur n’a apporté que des fonds propres avec de l’argent personnel, économisé au fil de ses années de salariés. 

« Je savais qu’un jour ou l’autre, je créerais mon entreprise. J’ai donc mis 10 000 euros de côté afin de financer mon projet ». La première année, Jérôme Larose réalise un chiffre d’affaires de 30 000 euros. Ce dernier est multiplié par quatre l’année suivante. « Au total, nous avons décuplé les retours sur notre investissement initial et sur notre chiffre d’affaires » précise-t-il.

L’entrepreneur explique la raison du succès : « Je crois beaucoup à la prise de risque. Sans cela, je n’aurais jamais rencontré un des PDG de Microsoft qui m’a ouvert un réseau professionnel important en Europe ! ». En effet, le géant américain a cru au projet de l’entreprise française, au point de devenir l’un de ses partenaires au niveau professionnel. « La confiance apportée par Microsoft m’a permis de lever 150 000 euros provenant de ma banque en janvier dernier » poursuit Jérôme.

Son projet entrepreneurial se développe également à l’international avec des collaborations en Allemagne, en Belgique et en Suisse. Une belle croissance pour cette entreprise qui a multiplié son chiffre d’affaires par huit depuis sa création ! Jérôme Larose ne s’attendait pas à un tel succès : « par rapport à cette expérience entrepreneuriale, je pense que le défi est déjà relevé ! ». Reste à prolonger la dynamique de l’entreprise. Un nouveau challenge à relever !

Deux questions à… Jérôme Larose

En quoi consistait le projet avec la caisse des dépôts ?

J’ai créé un moteur d’analyse intitulé Bale II dont la problématique était de pouvoir évaluer le niveau de risque d’un emprunt accordé à une banque ou un pays membre de l’OCDE, sur une durée pouvant aller jusqu’à 99 ans. Une crise de confiance et économique imminente était sur le point de se produire. C’est de loin l’un des projets les plus complexes que j’ai eu à mener et cette problématique reste encore plus que jamais d’actualité.

Qu’est ce qui qualifie un bon entrepreneur d’après vous ?

Je pense que sa motivation à innover et à proposer des idées pour faire avancer des projets constituent deux aspects essentiels. Il faut également être persévérant et toujours chercher à penser différemment lorsque l’on se retrouve confronté à des obstacles. J’ai toujours réussi à le faire auparavant pour les autres et aujourd’hui je continue de l’appliquer pour Time is Life au quotidien.

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