TRIBUNE – Vaincre la procrastination

En tant qu’entrepreneur, je suis souvent confronté à une bataille intérieure. Celle liée avec la procrastination. C’est un ennemi silencieux qui peut s’infiltrer dans l’esprit de n’importe qui, que vous soyez un débutant ou un vétéran du monde des affaires. Je réalise que je suis sans cesse dans une lutte que nous devons tous gagner, car le prix de la procrastination est bien trop élevé pour être ignoré.

La procrastination est une tentation insidieuse. C’est cette voix douce et séduisante qui nous dit que nous pouvons reporter notre travail à plus tard. Elle nous murmure à l’oreille que nous avons « pris assez d’avance » ou encore que nous « avons du temps ». Cette voix nous encourage à céder à l’inertie plutôt que d’agir. Mais pourquoi sommes-nous si enclins à succomber à cette tentation ?

Les raisons de cette envie

L’une des principales raisons de notre inclination à la procrastination est la peur de l’échec. En tant qu’entrepreneur, nous portons souvent le poids de nombreuses responsabilités et de grandes attentes que ce soit celui de nos investisseurs, de nos clients, de nos employés voire, le pire, de nous-mêmes. Cette pression peut devenir écrasante, et plutôt que de faire face à la possibilité d’échouer, nous préférons parfois regarder ailleurs. C’est la fameuse politique de l’autruche et c’est là que nous nous trompons. Le véritable échec réside dans l’inaction car elle nous empêche de progresser.

Une autre raison est la recherche du perfectionnisme. En tant qu’entrepreneur, nous voulons souvent que tout soit parfait. Nous voulons que chaque détail soit en place, que chaque plan soit infaillible, avant de nous lancer. Cependant, cette quête de la perfection peut nous paralyser. Nous devons réaliser que la perfection est une illusion, et que l’effort et les erreurs font partie intégrante du processus de croissance.

Enfin, il y a la distraction. Dans le monde d’aujourd’hui, les distractions sont partout, que ce soit les médias sociaux, les e-mails incessants, ou simplement les sollicitations constantes de notre attention. Ces distractions nous détournent de notre travail, nous empêchent de nous concentrer et alimentent la procrastination.

Alors, comment pouvons-nous surmonter cette tentation à l’inertie ? 

Sortir de l’inertie

La première étape est de prendre conscience de nos propres tendances à procrastiner. Il faut identifier les domaines où nous avons tendance à remettre à plus tard. Il faut s’y confronter même si cela peut faire peur ou créer le doute. Il est nécessaire d’accepter qu’il puisse y avoir échec. Il faut profondément réaliser que celui-ci est une étape normale de tout parcours entrepreneurial. Je me dis souvent la phrase suivante : « tout ce qui est fait n’est plus à faire ». Elle me rappelle que la moindre action, même imparfaite, est préférable à l’inaction et qu’elle me fait avancer. 

Ensuite, il ne faut pas oublier ses rêves et pourquoi nous décidons de faire de l’action. Alors bien sûr, vous pouvez établir des objectifs clairs, des échéances, un plan d’action concret, une belle to do list et vous y tenir. La discipline reste la clé pour combattre la procrastination. Cependant, il ne faut pas perdre de vue ce qui vous fait rêver, le véritable « pourquoi » vous réalisez cet effort. 

Enfin et peut-être surtout, il nous faut éliminer les distractions autant que possible. Même si nous avons toutes les « bonnes » fausses raisons de les garder allumées, il est temps de désactiver les notifications inutiles. Il faut arriver à s’auto-discipliner et garder des plages horaires spécifiques pour travailler sans interruption. Autre méthode, celle de parler à vos amis, à des mentors ou à des collègues. Ils peuvent vous encourager et vous pouvez partager vos objectifs. 

Alors, chers entrepreneurs, ne laissez pas la procrastination vous retenir. Le temps est venu d’accomplir vos rêves ! Prenez le contrôle de votre destinée et avancez avec détermination. Votre succès dépend de votre capacité à conquérir la procrastination et à prendre des mesures décisives.

Bien à vous,

Olivier Nishimata

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