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Comment sortir le nez du guidon ?

Urgence ne veut pas dire s’enfermer pour ne rien voir d’autre. Parmi les priorités que l’on remet au lendemain, c’est celle de souffler un instant pour réfléchir à comment bien mener son bateau au port face aux tempêtes mais aussi au calme plat qui l’empêche d’avancer. Souvent il est difficile de se sortir des tâches opérationnelles quand on est dirigeant. On cherche à répondre très vite aux différentes demandes sans prendre du recul et de la hauteur et à rajouter des heures dans le planning pour les développements. Cette pratique commune à de nombreux dirigeants empêchent parfois l’entreprise de progresser et peut même entraîner le contraire. 

Les raisons de prendre du temps 

A force d’être toujours dans l’urgence, il est difficile de se pencher de l’extérieur sur son entreprise. Pourtant, prendre son temps, voire quelques minutes peut vous permettre de vérifier que les opérations que vous réalisez sont bien lucratives. Par exemple, celles de vous pencher sur la rentabilité ou sur les efforts fournis pour effectuer une prestation plus qu’une autre. Or, celle-ci peut même diminuer les profits de celles qui sont rentables. Autre raison de consacrer du temps pour sortir la tête du guidon. Regardez si vous pouvez automatiser ou non certains process qui aujourd’hui peuvent s’avérer très chronophages et sans réels bénéfices ou tout simplement accaparer vos équipes. Ces dernières pourraient prêter attention aux tâches à plus forte valeur ajoutée.

Autre raison souvent invoquée. Votre capacité à regarder des développements potentiels et qui pourraient vous faire gagner beaucoup plus d’argent ou qui représentent un tournant décisif pour votre entreprise. Celle-ci peut en effet se révéler aller vers l’obsolescence du fait d’un nouveau développement technologique, d’un changement d’appétence sur le marché ou encore tout simplement de nouvelles opportunités. Ces dernières peuvent s’avérer connexes à votre activité. Les raisons sont donc nombreuses de saisir les opportunités d’investir dans la réflexion et la remise en question. 

Commencez par déculpabiliser

A force d’être soit dans la réponse automatique, soit dans de petits développements (que vous commencez mais que vous n’amorcez pas vraiment), vous risquez fort de vous retrouver submergé par le sentiment d’urgence. Le premier réflexe consiste donc à vous déculpabiliser de ne pas effectuer certaines tâches, voire de refuser certaines demandes. Notamment celles qui vous paraissent chronophages et à faible valeur ajoutée pour votre entreprise. Il s’agit donc de consacrer du temps de réflexion et de se l’accorder sans se précipiter vers un développement que vous n’avez pas pensé ou une commande. 

Fixer les points de vérification

Vous avez sûrement mis en place des tableaux de contrôle pour vous donner une meilleure vision de votre entreprise. Alors profitez-en ! Certaines données peuvent être souvent mixées. D’autres doivent être organisées afin que vous puissiez dresser le bilan de vos opérations. Il s’agit donc d’être mieux informé, ce que l’on appelle souvent mettre en place des tableaux de bords. Les données doivent être bien analysées pour être réellement utiles et vous apporter une information qui ait du sens et de la valeur. Vous devez donc réfléchir aux indicateurs pertinents et à la raison de leur pertinence par rapport à votre activité. 

Mettre en place des moments spécifiques

Quand on parle de stratégie, il ne s’agit pas de la décider (trop) rapidement. Même si vous y êtes habitué à agir dans la fraction de seconde. Pour cela, vous pouvez commencer par formaliser des groupes de réflexion ou encore vos réunions avec vos associés pour discuter des futurs développements. Evitez tout de même de transformer votre pause déjeuner en pause de travail (que vous négligez) et qui ne s’y prête pas forcément.

Créer des moments spécifiques pour réfléchir ensemble à des problématiques est loin de représenter un gaspillage d’énergie. Au contraire, pourra vous en faire gagner beaucoup par la suite, rien qu’en évitant un conflit sur un développement à venir qui ne plait pas du tout à votre associé (et pour de bonnes raisons). Par ailleurs, il pourrait se révéler être un conseil précieux dans ce cas. Certaines entreprises n’hésitent pas à associer les salariés à cette démarche. C’est notamment ce qui se passe dans le cadre de l’innovation dite participative où chacun prend le temps de réfléchir aux problèmes de l’entreprise ou de ceux qu’il rencontre sur son poste de travail par exemple. Rien ne vous empêche d’ailleurs d’associer à votre réflexion vos fournisseurs ou encore vos clients. 

Vous sortir du cadre de votre travail habituel

Si vous n’arrivez vraiment pas à vous sortir de votre routine quotidienne peut-être pouvez-vous organiser des sorties “déconnexion” où vous pouvez vous retrouver avec vos salariés voire des clients et où il s’agit de sortir de votre quotidien de travail pendant un voire plusieurs jours. Dans l’obligation de suspendre votre train-train, vous pourrez enfin avoir l’esprit ailleurs même s’il se peut que pendant quelques heures vous ayez du mal à vous déconnecter. Pour ne pas vous retrouver dans cette situation, il faudra bien prévenir chacun que vous risquez de ne pas être joignable pendant votre déconnexion. Cela vous permettra au passage de vous ressourcer et de revenir encore plus plein d’énergie et de créativité. Sortir la tête du guidon est également bon pour votre santé donc autant faire d’une pierre deux coups. 

Décidez de vous ouvrir à autre chose

Si vous pouvez sortir de votre cadre habituel, vous pouvez également décider de dédier du temps à vous intéresser à comment fonctionnent les autres et notamment votre concurrence. Loin de perdre du temps, vous pouvez voir autre chose que vos propres pratiques. De nombreux entrepreneurs n’hésitent pas à regarder ce qui se passe même en dehors de nos frontières et à s’intéresser aux nouvelles tendances afin d’avoir en tête les opportunités potentielles et les nouveaux usages, notamment chez les plus jeunes qui deviennent souvent les pratiques de demain. La grande difficulté reste souvent de déterminer ce qui relève de la tendance de ce qui relève de nouvelles habitudes et qui deviendront pérennes par la suite. 

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