3 raisons qui font que le confinement est loin d’être des vacances ?

Certaines personnes ont tendance à penser que les confinés sont en vacances et qu’ils sont en train de passer de bons moments à se reposer pendant cette période. Si cela est en partie une vérité, la réalité est loin d’être aussi idyllique et finalement elle peut être vécue comme une situation aux antipodes des vacances. Zoom sur cette période particulière et les raisons pour lesquelles elle n’est absolument pas une période de vacances.

L’incertitude de l’avenir 

Première raison pour laquelle le confinement est loin d’être une période de vacances : elle est indéterminée et laisse planer de nombreux doutes. Déjà parce que la reprise même si depuis quelques jours une date (le 11 mai) a été annoncée, elle reste tout de même incertaine. Or, les vacances sont une période pendant laquelle le cerveau décompresse et s’appuient sur des dates précises de reprise du travail

Dans l’état actuel, chacun est finalement soumis au stress et se demande comment va être la rentrée et de quelle manière toutes les habitudes vont être bouleversées. Cette période donne l’impression de commencer un nouveau travail dans lequel les incertitudes sont nombreuses, tout comme le maintien ou non de l’emploi qui ressemble étrangement à une période d’essai. De ce fait, elle est loin de constituer une période de vacances même pour ceux qui sont en chômage partiel et qui finalement subissent un stress quotidien non usuel en vacances. 

Les limitations de liberté bien entendu

Le principe même des vacances est d’être libre et de pouvoir s’organiser comme bon nous le semble. Dans la période actuelle c’est plutôt l’inverse. Il faut absolument réaliser certains actes à certains moments (comme les courses ou même le jogging dans la région parisienne par exemple). Les libertés sont donc affectées et les activités possibles fortement réduites.

C’est un peu comme être en vacances mais que tout soit fermé parce que vous n’êtes pas dans la période saisonnière mais avec de plus l’interdiction stricte d’aller dans un parc ou jardin, source de relaxation. Tout cela est vécu pour beaucoup comme une réelle différence avec les vacances et est même source de mal-être. La sensation de ne pas maîtriser son emploi du temps en raison des restrictions de toutes sortes provoque des frustrations énormes qui font que cette période n’est pas du tout vécue d’une manière positive. L’ennui représente aussi une des conséquences. 

Le manque de lien social

La période de vacances représente souvent l’occasion de faire de nouvelles connaissances et d’aborder de nouvelles personnes. Naturellement en dehors de notre cadre habituel, nous avons tendance à créer de nouveaux liens et à profiter de cette interaction pour nous enrichir. Ici c’est plutôt l’inverse où on nous demande de ne pas interagir avec les autres et avec le plus de distance possible. Il est d’ailleurs même impossible de rencontrer ses amis ou parfois ses enfants, ce qui s’avère être d’habitude un palliatif ou un moment de détente pour ceux qui ne peuvent partir en vacances. 

Si certains en profitent pour se retrouver en nature, là aussi, le confinement n’a pas du tout le goût de vacances avec l’impossibilité de se déplacer à plus d’un kilomètre de la zone de résidence mais aussi avec le regard critique de ceux qui sont restés confinés dans des espaces étroits parce qu’ils n’avaient pas de résidence secondaire ou de famille pouvant les accueillir.

Quelques points similaires tout de même

Si elle n’est pas de fait une période de vacances, il existe tout de même des points communs comme la présence de temps pour soi qui nous permet de vaquer à certaines activités personnelles. Vous pouvez ainsi profiter de ce temps pour vous « gaver » de vos séries préférées mais également apprendre à parler une langue étrangère, jouer d’un instrument ou encore prendre soin de vous. Même si les possibilités sont restreintes elles restent quand même présentes. 

Autre point similaire à une période de vacances, les personnes sont relativement libres de leur emploi du temps et de se lever ou de se coucher à n’importe quelle heure sans avoir à en assumer les conséquences ou les reproches. 

L’absence de relation avec la hiérarchie dans la majorité demeure également similaire tout comme le fait de n’avoir aucune tâche à effectuer. 

Reste que dans tous les cas, le confinement n’est tout simplement pas vécu comme des vacances d’un point de vue moral et s’avère extrêmement difficile pour la majorité des français. Il n’y a qu’à voir les résultats de l’observatoire d’Harris interactive qui nous révèle que 51% pense déjà qu’il sera difficile de vivre ainsi jusqu’à la fin du confinement pour comprendre que nous ne sommes pas du tout dans une période de vacances. Ces chiffres d’ailleurs devraient s’empirer au fur at à mesure de l’avancée des jours puisqu’ils n’ont fait qu’aller dans le sens de la baisse depuis le début du confinement.

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