Pourquoi s’implanter au Maroc ?

Côté business, on connaît beaucoup le Maroc pour son tourisme. Les affiches dans le métro, sur lesquelles on distingue les plages d’Agadir ou le désert du Sahara occidental, en témoignent. Il est vrai que le secteur touristique marocain est attractif. Néanmoins, d’autres opportunités d’affaires au-delà de la Méditerranée existent et sont nombreuses. 

C’est d’ailleurs cette diversité des secteurs porteurs de l’économie marocaine qui attire tant les investisseurs, la France en tête. Le pays s’est beaucoup modernisé ces 10 dernières années, et compte faire de même les 10 suivantes. Le tourisme donc, mais aussi les communications, les transports, l’industrie, l’agroalimentaire. Mais attention ! Si la France est bien positionnée sur le marché, en tant que 1er partenaire commercial, à hauteur de 8 milliards d’euros d’échanges en 2012, elle est talonnée par de nombreux pays : l’Espagne, 1er fournisseur du Royaume, mais aussi la Turquie, l’Italie… En somme, de sérieux concurrents ! Bref, le Maroc, ce sont de nombreux investissements, une croissance constante, et de grandes opportunités pour un entrepreneur ! Et ce, à deux pas d’ici.

Un fort intérêt des entreprises françaises, soutenu par le gouvernement

En avril 2013, François Hollande s’était rendu au Maghreb pour nouer des contacts entre le Maroc et les PME françaises. De nombreux contrats ont été signés dans différents secteurs : transports, agroalimentaire, traitement de l’eau, énergies renouvelables… Les entreprises françaises implantées sur le sol marocain (dont 36 sociétés du CAC 40) ainsi que de futures PME désireuses de développer leurs affaires sur ce marché (source : Ubifrance) pourront bénéficier de ces opportunité pour développer leur business. Le Maroc a déjà signé des accords de libre-échange avec l’Union Européenne, les Etats-Unis, et les accords d’Agadir avec la Turquie, la Jordanie, la Tunisie, l’Egypte et la Palestine depuis peu. Le Maroc prévoit même d’abattre ses frontières économiques avec l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest. Une chance inouïe de pénétrer l’immense marché africain, dont on ne saurait trop répéter qu’il sera bientôt incontournable !

La population marocaine : jeune, peu coûteuse, mais aussi peu formée

64% de la population marocaine a moins de 34 ans (source : Agence Marocaine de Développement des Investissements). Cette population jeune constitue non seulement une main d’œuvre dynamique, mais aussi un marché en devenir. Le salaire moyen au Maroc s’élève à 327 dollars par mois, soit près de dix fois moins que le salaire moyen en Espagne (source : Agence Marocaine de Développement des Investissements). En revanche, il existe un réel manque de formation. Certes, de grandes avancées ont été réalisées, notamment dans la production industrielle pour l’excellence de ses ingénieurs. Mais ceux-ci exercent la plupart du temps à l’étranger.

Explosion des infrastructures

Le Maroc a investi massivement dans les infrastructures ces dernières années. Les investissements sont colossaux et touchent tous les domaines. Le pays s’est doté de 1500 km de routes et d’autoroutes en une dizaine d’années. L’objectif est d’atteindre 1800 km d’ici 2015, en reliant toutes les villes de plus de 400 000 habitants. La première ligne de tramway de Casablanca a récemment été finalisée, inaugurant une nouvelle ère de développement pour la ville. A Rabat, deux lignes ont été construites. Un projet de Ligne ferroviaire à Grande Vitesse (LGV), reliant Tanger à Casablanca, est même prévu pour 2015.

Le Maroc compte 15 aéroports internationaux, dont les aéroports de Marrakech, Oujda, Fès, et Casablanca. Les infrastructures aéroportuaires se développent, puisque le pays attitre de plus en plus de touristes chaque année. 95% du commerce extérieur marocain transite par ses ports. Ce besoin en infrastructures nouvelles a amené Bouygues à réaliser le port Tanger-Med, une grande réussite économique. Ce dernier a connu une hausse de 37% du trafic de conteneurs (source : map, agence marocaine de presse). Le Maroc veut atteindre 8,5 millions de conteneurs en 2017, l’équivalent du transit de Rotterdam, 1er port européen.

Sport : c’est l’heure du sprint

La Coupe d’Afrique des Nations approche ! Le Maroc a été sélectionné pour représenter la compétition en 2015 ! A cette occasion, la venue des participants et surtout du public crée des besoins en capacité d’accueil et de déplacement : de nouveaux stades, des routes, des lignes de bus, mais aussi des logements… Le Maroc entier sera en ébullition pour créer l’ambiance et remporter la coupe ! A vous de saisir les opportunités de business qui peuvent découler de cette rencontre continentale. Un conseil : si les infrastructures constituent en apparence le plus gros des commandes, pensez également aux services.

« Vision 2020 », pour un tourisme responsable

Le Maroc n’est pas avare en programme. Vision 2020 doit consacrer 12 milliards d’euros d’investissements au tourisme afin d’atteindre 20 millions de touristes à l’échéance choisie (source : Ubifrance). Ce secteur, grande force naturelle du Maroc, nécessite une stratégie. Le tourisme est en effet très sensible aux aléas du climat et doit être planifié. Le gouvernement veut tendre vers un tourisme respectueux de l’environnement, qui mette en valeur la spécificité des régions. De nombreux programmes à dimension écologiques sont prévus et devraient intéresser les PME compétitives sur le plan de la qualité de service. Le programme Azur 2020 prévoit par exemple d’améliorer le parc des stations balnéaires du pays.

Industrie : un appel aux talents des PME !

Le Maroc a fait un grand effort d’internationalisation. Son intérêt pour les investisseurs étrangers s’est largement démontré par la création de zones franches un peu partout dans les grandes villes. De nombreuses entreprises d’envergure mondiale ont été séduites grâce à une fiscalité très flexible. La Tanger Free Zone (TFZ), première zone franche du pays, plusieurs entreprises s’y sont installées, notamment Groupe Mécanique Découpage, sous-traitant de Renault. La P2I de Nouaceur, près de Casablanca, devrait accueillir à terme 300 entreprises et permettre la création de 15000 emplois. Enfin, le projet Atlantic Free Zone de Kenitra, achevé l’an dernier, offre une zone franche, qui occupe environ les deux-tiers du projet et une zone libre, le tiers restant. La zone franche offre des avantages fiscaux intéressant.

Le développement vert au goût du jour ! L’éolien a le vent en poupe

Avec le Plan Maroc Vert, le pays a décidé de s’attaquer à l’agriculture. Les objectifs sont clairs :
• développer les infrastructures, encore insuffisantes, mais en plein boom,
• trouver un cadre juridique unique, car l’actuelle dispersion brouille les initiatives d’implantation,
• former les agriculteurs, nombreux mais qui peinent à mettre en valeur leurs produits.
La France a, sur ce dernier point, un savoir-faire incontestable.
Le plan Halieutis affiche la même ambition concernant les ressources de la mer. Le pays aurait pour ambition de tripler le PIB du secteur d’ici 2020 et le rendre plus compétitif, du débarquement à la commercialisation.

Les produits agricoles et alimentaires français occupent déjà une place de choix sur le marché marocain. Mais le secteur a besoin de modernisation et l’agroalimentaire est un secteur porteur dans le pays.

Le Maroc mise beaucoup sur les énergies renouvelables, grâce à une vaste campagne d’investissements. De nombreux projets voient le jour. L’Office national de l’électricité et de l’eau du Maroc (ONEE) a validé la candidature de GDF pour la construction d’éoliennes dans le Sud du pays, à Tarfaya, sur la côte atlantique.

Profitez d’un marché jeune et dynamique

Une population portée sur les nouvelles technologies
Le secteur des nouvelles communications offre des débouchés certains. Le taux de pénétration des mobiles est de 97% et on compte 13 millions d’utilisateurs d’Internet, ce qui est excellent pour un pays d’Afrique (source : Agence Marocaine de Développement des Investissements). L’ambition qu’il convient d’avoir vis-à-vis d’un marché aussi jeune est le même qu’en France. A l’heure de la démocratisation de la tablette et du haut-débit, l’économie se diversifie à vitesse grand V. Les besoins d’équipement dans les écoles ou en entreprise se fait sentir. Le numérique est un marché d’avenir, qui se développe à un rythme phénoménal.

Le Maroc, un pays ami

Est-il nécessaire de rappeler l’Histoire qui unit les peuples français et marocain ? De nombreux liens, culturels et linguistiques, ont été créés au contact de ces deux pays. Néanmoins, comme dans tout pays, il faudra vous adapter aux coutumes. Il est conseillé de bien se renseigner sur les prix, car cela apporte une plus grande crédibilité au moment de l’annonce et une meilleure compétitivité. Une astuce pas difficile à appliquer : prendre le temps du thé à la menthe. Enfin, s’installer directement sur place facilite le contact, d’autant que le Maroc n’est qu’à un détroit d’ici. On peut aisément s’installer à son compte car les procédures administratives sont simples. Il faudra, pour réussir, avant tout proposer des produits de qualité adaptés au marché marocain. Ça vous tente ?

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