Se plaindre, râler est-il communicatif ?

Se plaindre de tout et de rien est l’apanage d’un certain nombre d’entre nous. Cette plainte qu’on le veuille ou non est communicative et porte un regard pessimiste sur l’entreprise et son avenir poussant le dirigeant et ses collaborateurs à se plaindre même lorsque l’entreprise se développe. Quelle absurdité ! On pourrait dire que cette plainte se trouve corroborée dans les verbes : » je dois, il faut » qui transforment toute envie en devoirs.

D’ailleurs, il fait beau, je me plains et mon collaborateur se plaint, il fait froid, je me plains et mon collaborateur se plaint, il pleut, je me plains et mon collaborateur se plaint donc aucune échappatoire puisque quoiqu’il arrive je me plains et mon collaborateur se plaint ! J’ai rêvé d’être entrepreneur et j’ai attendu avec impatience, mais en me plaignant et donc en râlant le moment où je serais débordé de travail et maintenant je me plains et mon collaborateur lui aussi se plaint.

Un cercle vicieux dont il est difficile de s’extirper. Même des experts considèrent que le fait de se plaindre est mauvais pour la santé. Le psychiatre américain Steven Parton a publié en 2016, dans la revue scientifique Psychedia, une étude scientifique qui souligne que râler et se plaindre provoque des idées négatives, favorise le stress et est  susceptible d’être contagieux. Voici quelques éléments clés pour s’en sortir.

S’enthousiasmer au lieu de râler

Mais alors que faire ? Pour toute entreprise, cette attitude est néfaste alors que se frotter les mains face au travail, aux difficultés avec enthousiasme et dynamisme et se lancer des défis change la vision. La langue française est liée à deux verbes qui sont les prémisses de la plainte : « je dois » et « il faut que je ». On en arrive à l’absurdité de dire : Il faut que je mange alors que manger est une source de plaisir, que travailler n’est que corvée alors que c’est l’occasion de se dépasser, de se lancer des challenges, de réussir… et donc de transformer l’entreprise en un lieu de devoirs et d’obligations.  

Alors que de s’enthousiasmer provoquerait un raz-de-marée qui développerait l’efficacité et la performance de l’entreprise. Les meilleurs exemples ne sont-ils pas ceux des sportifs qui essayent de se dépasser et qui font des challenges la source de leur réussite, de tous ces leaders qui ont fait des échecs leur réussite.

La méthode de Christine Lewicki

Christine Lewicki, auteur du livre « J’arrête de râler » publié aux éditions Eyrolles,  a fait le pari d’arrêter de râler pendant 21 jours consécutifs et son livre en est le témoignage : « Une personne râle en moyenne 15 à 30 fois par jour… Si cela devient vite insupportable pour son entourage, c’est finalement tout aussi énervant pour soi-même : frustrant, agaçant, fatigant… Mais comment faire ?! Alors ce qui est important à savoir, c’est que dans ce challenge en fait, j’ai pu identifier qu’il y avait 4 phases. ».  Elle propose de relever le défi et de tourner le dos à ces frustrations, ces énervements et cette fatigue que la râlerie engendre, pour retrouver sérénité, calme et plaisir de vivre !

Une méthode toute simple en 4 phases

, mais très efficace pour transformer son quotidien :

Parmi les critères de réflexion, Christine Lewicki propose de se pencher sur 3 critères de réflexion et donc de prendre conscience du ton que l’on utilise, de son positionnement qui est en général celui de chercher des coupables et de dire, c’est la faute de quelqu’un d’autre. Et donc de choisir la position de victime et de la justesse de nos propos. Pour attirer l’attention, « On va utiliser des mots très forts. On va beaucoup exagérer en fait les choses en se disant : « Peut-être que si j’exagère, peut-être qu’on va m’entendre. Peut-être que quelqu’un va me regarder, on va me donner ce dont j’ai besoin. »

En conclusion, nous ne pouvons peut-être pas contrôler ce qui arrive dans notre esprit, mais en revanche nous pouvons contrôler ce qui sort de notre bouche en évitant de faire de nos émotions, les maîtres de notre esprit. Se plaindre, râler pollue notre vie et celle des autres et si nous nous lançons le défi de transformer notre attitude, nous allons en récolter des fruits pour créer le bien-être dans notre environnement.

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