Les influenceurs sont souvent vus plus comme des « people » que des entrepreneurs. Pourtant, certains créent leur entreprise et la dirigent d’une main de maître. Pourquoi les influenceurs ne sont pas vus comme des entrepreneurs ? Peuvent-ils l’être ?
Les influenceurs ne sont pas forcément des entrepreneurs
Les influenceurs peuvent ne pas être considérés comme des entrepreneurs, d’abord, car certains ne le sont pas. Ils n’ont pas la responsabilité complète de leur entreprise et travaillent avec une équipe de gestionnaires ou d’agents pour gérer leur carrière, leur image de marque et les partenariats avec les marques. Dans ce cas, ils n’ont pas la pleine responsabilité de leur entreprise, ce qui peut les empêcher d’être considérés comme des entrepreneurs.
En termes de compétences, ils ne possèdent pas parfois une gamme complète de compétences entrepreneuriales. Les influenceurs s’avèrent être excellents pour créer du contenu et construire leur audience, mais ne pas savoir du tout gérer une entreprise, n’avoir aucune compétence en gestion financière, de projet, commerciale ou encore en leadership d’équipe.
A cela on peut ajouter que certains n’ont aucune vision à long terme pour leur entreprise et se contentent de répondre à une tendance qui semble parfois très passagère. Les influenceurs se concentrent souvent davantage sur la production de contenu pour leur public plutôt que sur la croissance à long terme de leur entreprise. Il s’agit pour certains de faire de l’argent vite avant que le vent ne tourne. En conséquence, ils ne sont pas aussi stratégiques dans leur approche que les entrepreneurs qui sont davantage concentrés sur la croissance à long terme de leur entreprise.
Mais entrepreneurs et influenceurs peuvent être synonymes
Les influenceurs peuvent être a contrario considérés comme des entrepreneurs dans la mesure où ils créent et gèrent leur propre entreprise même s’ils n’ont pas forcément de salariés. Au final, on peut se dire que c’est parce qu’ils incarnent un peu trop leur marque et qu’ils ressemblent davantage à des « people » qu’à des entrepreneurs qu’on a tendance à ne pas les mettre dans le même panier. Ils prennent ainsi la casquette avec le même type de risque et le même type de décisions qu’un entrepreneur « classique ».
Au final, leur image et leur contenu peut très bien être considéré comme leurs produits qui s’adressent à un public ciblé, qu’ils monétisent ensuite en travaillant avec des marques, en vendant des produits ou en offrant des services. Ils trouvent ainsi plusieurs biais de rémunération et tous n’adoptent pas les mêmes, même s’il faut avouer que le business model reste quasiment le même pour tous avec des placements de produits ou de marques, la redirection vers un service/formation ainsi que grâce à l’audience via la publicité.
Même si leur contenu est souvent critiqué (on ne peut pas plaire à tout le monde), ils restent souvent dans une recherche d’amélioration continue de celui-ci et à proposer à leur cible celui qui correspond à leur besoin.
Enfin, certains savent très bien gérer l’ensemble des missions de l’entrepreneur comme la gestion, le commercial, le marketing, le business model, les ressources humaines, définir une vision stratégique ou encore s’occuper de projets lourds, notamment ceux liés à projets pour des contenus. D’ailleurs, de nombreux influenceurs ont des sociétés et gèrent des équipes de plusieurs dizaines de salariés même si le cas reste rare pour la majorité d’entre eux qui ne font que générer leur propre revenu.
S’ils ne sont pas généralement pas forcément considérés comme des entrepreneurs c’est parce que l’innovation ne se trouve souvent généralement que dans leur contenu mais que le business model utilisé varie peu et que la part de prise de risque prise reste considérée relativement très faible.