Le portage salarial : une pratique désormais généralisée

Que l’on soit indépendant/freelance ou entrepreneur dans l’âme, le portage salarial est devenu une pratique courante. Celui-ci a connu un essor impressionnant depuis quelques années et devrait continuer à être une formule de plus en plus utilisée. Zoom sur ses caractéristiques ainsi que les raisons d’y faire appel.

Le portage salarial en quelques mots

L’article L. 1254-1 de l’ordonnance n° 2015-380 du 2 avril 2015 nous donne la définition du portage salarial. Il s’agit d’abord d’une relation qui implique trois parties ; une entreprise de portage salarial, une entreprise cliente et un salarié souvent appelé « porté ».  Pour faire simple, il s’agit d’une forme hybride de travail qui se situe entre le salariat et l’indépendant. En l’occurrence, il y a deux contrats qui sont signés. Un contrat commercial entre le porté et l’entreprise cliente qui négocie des missions et l’autre entre la société de portage salarial et le porté qui est un contrat de travail. Ce dernier peut-être un CDD ou CDI. Il permet donc de s’affranchir de certaines contraintes et de disposer d’une certaine protection. En savoir plus sur le portage salarial avec CEGELEM.

Des avantages pour les uns et pour les autres

Pour le porté, freelance ou indépendant, l’avantage principal reste qu’il devient un salarié de l’entreprise porté. Il peut donc bénéficier de l’ensemble de la protection sociale de ce statut et la plus importante : le chômage. Ce n’est pas le seul avantage pour ce dernier, notamment pour ceux qui détestent la partie administrative de l’indépendance. Il n’édite, en effet, pas ses factures et ne s’occupe pas de relancer le client pour les paiements ou tout simplement les suivre. Il reçoit un salaire de la société de portage salariale. Autre avantage : les sociétés de portage salarial disposent généralement d’un réseau de consultants, ce qui peut permettre de trouver des missions à condition, bien entendu, de savoir mettre en valeur vos compétences et savoir-faire. 

Pour l’entreprise cliente, vous n’êtes pas son salarié. Vous êtes techniquement un prestataire et vous n’entrez donc pas dans l’effectif. Cette solution est donc parfois privilégiée pour éviter les effets de seuil. Les principales raisons pour lesquelles les sociétés clientes y font appel restent que cette formule leur permet d’avoir un prix déterminé par rapport à une mission et qu’elle leur évite d’avoir à manager un salarié. Votre mission doit être exécutée et ils n’ont guère à se soucier de comment vous la réaliser, à l’image de toute prestataire.

Pourquoi tout le monde n’y fait pas appel ?

On pourrait se dire qu’il n’y a que des avantages à y faire appel mais il y a, évidemment, des contreparties. La principale est le coût puisqu’il faut bien que quelqu’un paie les cotisations sociales mais également la société de portage salariale pour les frais de gestion. Ils sont logiquement calculés par rapport au chiffre d’affaires que vous générez puisque vos cotisations, transformées en salaire, le seront également. La transparence est une obligation légale en la matière et les frais de gestion sont parfois négociables. Ils oscillent entre 3 et 10% du chiffre d’affaires. Le pourcentage peut varier en fonction de divers facteurs et il faut bien prendre en compte tous les facteurs plutôt que le pourcentage avant de déterminer la société de portage salarial à laquelle vous allez faire appel. Autre raison : tous les métiers ne sont pas concernés par le portage salarial. Il faut donc bien vérifier que votre métier peut s’exercer sous cette forme.

Qui sont les principaux utilisateurs ?

Le portage salarial s’adresse principalement à des professionnels qui ont une autonomie et très souvent une compétence, parfois rare. Le savoir-faire du porté est souvent reconnu par les entreprises clientes.  Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles les entreprises ne recrutent pas directement le porté. Bien entendu, pour les effets de seuil cités plus haut mais cela peut être aussi car la mission n’est que temporaire ou tout simplement car le salaire du porté serait trop important s’il était pris à temps plein. Du côté du porté, des désirs d’indépendance, de liberté d’organisation ou encore de protection peuvent l’inciter à se pencher vers ce statut. C’est la raison pour laquelle on retrouvera principalement des profils expérimentés ou entrepreneuriaux dans cette formule même s’il n’est plus aujourd’hui rare de voir des juniors optés pour cette solution. 

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