Créer sa start-up en dehors du cadre urbain : avantages / inconvénients ?

Partant à la recherche d’une meilleure qualité de vie, de charges inférieures et de belles opportunités professionnelles, un nombre grandissant de jeunes entrepreneurs quittent le cadre urbain pour s’installer à la campagne. La Bourgogne, la Franche-Comté ou l’Auvergne s’avèrent alors être des choix parfaits offrant de nombreuses opportunités… Mis aussi des obstacles à la croissance d’une société.

Des loyers moins onéreux et des charges réduites

Le principal atout de cette délocalisation ? Des loyers extrêmement inférieurs à ceux proposés dans la capitale ou une ville de plus grande importance. Les entrepreneurs bénéficient en outre d’un cadre de vie nettement plus agréable, à la fois stimulant et relaxant. Les charges, en particulier les impôts locaux et autres taxes, sont également très réduites. De quoi réaliser de belles économies ! D’autant que les collectivités publiques mettent en place de nombreuses aides très attractives visant à attirer les entrepreneurs sur un territoire dépourvu de sociétés. Dans certains départements, les chambres de commerce soignent particulièrement les entrepreneurs ruraux. C’est le cas par exemple de l’Auvergne qui multiplie les initiatives pour proposer aux start-up les meilleures conditions d’intégration possibles. Le New Deal Digital crée en janvier 2006 en est la parfaite représentation. Ce projet offre à dix entrepreneurs âgés de moins de 35 ans la possibilité de fonder leur société en leur garantissant pendant 6 mois un logement, un salaire et un bureau. Un bref comparatif entre les prix des loyers en ville et à la campagne fait très nettement pencher la balance pour cette dernière. À Paris, un local professionnel peut être payé entre 415 et 529 euros par mètre carré (hors taxes). À Paris, un local professionnel peut être payé entre 415 et 529 euros par mètre carré (hors taxes). En revanche, dans une petite ville comme Camon dans la Somme : on peut trouver des loyers pour moins de 50 euros le mètre carré.

Les accélérateurs de start-up, un bon moyen de tenter l’expérience

Ils se multiplient un peu partout sur le territoire. Ces structures ayant pour but d’aider des projets innovants à décoller commencent à investir les campagnes. Des projets novateurs alliant formations, entrepreneuriat et mise au vert aident à mettre en place des projets issus par exemple de l’économie sociale, de la consommation collaborative, du design, des nouvelles technologies ou encore de l’agro-écologie. Les points forts de ces structures ? Un environnement très stimulant, tout en étant calme et propice à la concentration, un bon moyen de se créer un réseau à l’échelle locale et de développer ses relations avec les collectivités publiques. Un exemple prometteur ? MutCamp, un accélérateur ‘’rural’’ qui débutera son activité à la fin de l’été, et qui accueillera de jeunes entrepreneurs créatifs. Les heureux élus pourront alors bénéficier, en plus du cadre verdoyant de la ferme du Perche, près de la commune de Saint-Victor-de-Buthon, d’un véritable coaching à l’entrepreneuriat.

Des obstacles qui peuvent freiner les start-up

Lors de leur installation ‘’hors agglomération’’, les start-up se heurtent parfois à la désertification de certains territoires. Résultats : les recrutements peuvent être plus difficiles que dans les grandes villes puisque les ingénieurs, les chercheurs et autres cadres d’entreprise choisissent souvent de s’installer dans les grosses agglomérations à la suite de leurs tudes. 1,7 million de cadres se retrouvent dans 17 bassins (sur les 304 zones d’emploi répertoriées en France), avec en tête Paris, Marne-la-Vallée, Roissy.
Mais également Nantes, Toulouse, Lyon, Grenoble et Bordeaux. De même, il peut être difficile de trouver des clients dans des zones rurales souvent boudées par la population. Des obstacles purement matériels peuvent également se dresser, comme par exemple une connexion internet limitée, des locaux peu modernes nécessitant des travaux et une mise aux normes, ou un approvisionnement parfois difficile en matières premières. Les futurs chefs d’entreprise doivent donc soigneusement peser le pour et le contre pour définir ce qui leur convient le mieux avant de se lancer dans cette aventure.

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