Le couvre-feu, un frein aux soldes mais pas à l’affluence dans les transports


Depuis deux jours les soldes 2021 ont commencé mais assorti du couvre-feu empêchant les salariés de se rendre dans les magasins. Cette judicieuse idée de fermer les magasins à l’heure où les salariés sortent de leur travail ne manque pas de délier les langues car à 18 heures hier au soir, il y avait un record d’affluence sur plusieurs lignes de métro. Distances zéro et même épaule contre épaule, distance visage, 10cm !!  Au point que les voyageurs arrivent à penser que c’est pour mieux diffuser le virus et pourquoi pas empêcher les soldes qui sont une opportunité pour les commerçants.

Le couvre-feu, un frein aux soldes mais pas à l’affluence dans les transports

Depuis deux jours les soldes 2021 ont commencé mais assorti du couvre-feu empêchant les salariés de se rendre dans les magasins. Cette judicieuse idée de fermer les magasins à l’heure où les salariés sortent de leur travail ne manque pas de délier les langues car à 18 heures hier au soir, il y avait un record d’affluence sur plusieurs lignes de métro. Distances zéro et même épaule contre épaule, distance visage, 10cm !!  

Au point que les voyageurs arrivent à penser que c’est pour mieux diffuser le virus et pourquoi pas empêcher les soldes qui sont une opportunité pour les commerçants.

Un couvre-feu à 18h qui pénalise les commerces dits non-essentiels.

Les commerces non-essentiels ont vécu une longue période de fermeture et ils avaient mis tous leurs espoirs dans la période des soldes qui leur permet chaque année de réaliser un beau chiffre d’affaires.

Or, les soldes d’hiver ont été repoussées de deux semaines et ont débuté le 20 janvier alors qu’un couvre-feu à 18h vient d’être mis en place.  Si l’on songe aux personnes qui travaillent, il est exclu qu’elles puissent profiter des soldes et en fassent en conséquence profiter les commerçants par leurs achats. Il faudrait pour les faire qu’elles sollicitent une demi-journée de congé et dans le contexte actuel une telle demande paraîtrait saugrenue à plus d’un dirigeant.

Lors d’une interview au Grand journal de l’écho, Gontran Thüring, le délégué général du Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC) a émis son pessimisme :  

Et la comparaison avec l’Europe rend plus inaudible le sens de ce couvre-feu ?

« C’est vrai que le couvre-feu limite fortement la possibilité d’achat pour les clients. Les centres commerciaux réalisent 20% de leur chiffre d’affaires après 18 heures. Et avec le couvre-feu, les clients partent plus tôt que 18 heures en plus. »

Les autres pays d’Europe ne suivent pas les mêmes règles pour les soldes. Elles sont plus souples et permettent de s’adapter aux circonstances.

Gontran Thüring, a souligné la comparaison avec amertume :

« On se demande pourquoi la France est le dernier pays d’Europe à débuter les soldes. Si on avait débuté les soldes le 6 janvier, on aurait vécu 10 jours avec un couvre-feu à 20h et pas à 18h. Enfin, ces soldes vont durer 4 semaines alors qu’on n’est pas certain que dans 15 jours on se paye un troisième confinement qui viendrait foutre en l’air la fin des soldes. Donc on regrette vraiment cette décision »,

A la fin de la première journée de soldes, quel est le constat ?

Pas de ruée comme à l’habitude, tel est le constat à la fin de la première journée de soldes. Il est évident que les Français ont bien acquis le fait que dépasser l’heure du couvre-feu c’est être verbalisé de la modique somme de 135 euros et donc ils ont tendance à devenir disciplinés.

Alors que les promotions sont fort alléchantes puisqu’elles vont jusqu’à 50%, l’affluence espérée n’est pas au rendez-vous.

Un dernier espoir, un rush ce week-end.

Les commerçants auront le droit d’ouvrir dans un certain nombre de départements donc que les commerçants gardent le moral. Certes, le gouvernement a promis des assouplissements pour les ouvertures le dimanche durant le couvre-feu, mais c’est chaque département qui doit en décider. Le but est de permettre aux clients d’avoir un jour d’achat de plus et de lisser la fréquentation des magasins sur sept jours au lieu de six et donc d’éviter l’affluence.

Un bilan qui, nous l’espérons, se révèlera positif malgré les freins posés par le couvre-feu !

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