Interview de Cédric O’Neill, Cofondateur de 1001Pharmacies.com

Pouvez-vous revenir rapidement sur la genèse de votre entreprise ?

Je suis pharmacien de formation. à la sortie des études, je me suis rendu compte que la vente en ligne de médicaments était très peu développée en France, contrairement à d’autres pays en Europe. De plus, j’observais que les usages des consommateurs s’orientaient de plus en plus vers l’achat sur internet et que la santé n’y échappait pas. Fin 2010, j’ai rencontré mon associée lors d’un événement entrepreneurial. Elle était spécialisée en webmarketing. Nous avons décidé de nous lancer puisque nous avions deux profils complémentaires. Le site que nous avons créé est simple, il s’agit d’une plateforme e-commerce qui permet d’acheter sur internet des produits de parapharmacie et de suivre les conseils-santé de pharmaciens diplômés.

Comment vous êtes-vous financé ?

Dès le départ, nous nous sommes financés par le biais de Business Angels. Ils ont mis 600 000 euros dans une première levée de fonds en janvier 2013, puis 1,3 million d’euros en janvier 2014 lors d’un second tour de table auquel Bpifrance a apporté un complément de 700 000 euros. En juillet 2015, nous avons clôturé une dernière levée de 8 millions d’euros. Bpifrance y a participé à hauteur d’1,5 million. Les fonds récoltés nous ont servi à payer notamment les salaires de notre équipe technique.

Justement, quel a été le rôle de Bpifrance dans votre développement ?

Ils nous ont accompagnés en termes de financement pur. Cela nous a permis d’abord de rassurer les banques avec lesquelles on travaillait. Grâce à cet apport, nous avons également pu réaliser un « bridge ». Cela signifie qu’au moment des tours de table, alors que nous n’avions pas encore l’argent de nos investisseurs et que nous étions, de fait, à court de cash, Bpifrance a versé une somme d’argent qui nous a permis de tenir quelques mois et de finaliser correctement notre levée de fonds. Cela nous a évité de demander à nos Business Angels de faire la transition. Ils nous auraient demandé une rétribution plus importante que celle que demandait Bpifrance, à savoir 3 % environ. Aujourd’hui, je pense qu’il ne faut pas contacter Bpifrance pour se faire financer intégralement.

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