Anywr, une plateforme de recrutement, présente partout dans le monde !

Interview d’Olivier Desurmont, fondateur d'Anywr

Interview d’Olivier Desurmont, fondateur de la société, qui revient pour nous sur l’histoire d’Anywr, plateforme leader française de recrutement et d’accompagnement à la mobilité professionnelle internationale, qui a su surmonter la crise sanitaire et devenir encore plus forte.

Comment a commencé votre parcours d’entrepreneur ?

J’ai plutôt un profil de créateur d’entreprise multirécidiviste et j’ai créé ma première entreprise quand j’avais 27 ans. Contrairement à beaucoup d’entrepreneurs, je suis issu d’une famille, certes harmonieuse, mais assez « simple » sans aucune expérience entrepreneuriale. Je suis parti de zéro alors que j’étais chef projet informatique. J’ai tout plaqué et je suis retourné vivre chez mes parents pour me lancer dans cette aventure. C’était en 2004.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

En l’occurrence, j’ai acheté une vieille camionnette, un bleu de travail et je me suis mis à laver des voitures. J’ai créé une première entreprise de nettoyage de voitures. Cela été une aventure entrepreneuriale enrichissante d’abord parce que j’ai convaincu mes premiers clients dans le quartier et que cela s’est très vite développé. L’entreprise est devenue la référence en France de la rénovation de voitures. J’ai passé la main en 2011 et à ce moment-là, il y avait déjà 450 salariés. Nous avions racheté un laboratoire qui fabriquait notre gamme de produits et je me suis découvert une âme de développeur. J’adore développer les entreprises, les faire grandir vite, convaincre des clients, etc.

Aviez-vous quelque chose que vous aimiez particulièrement ?

Ce que j’aimais dans cette société, c’est qu’il y avait une dimension environnementale et sociale. Nous lavions les voitures sans eau, avec des produits 100 % écologiques et nous avions une dimension sociale parce que nous embauchions des chômeurs longue durée, des travailleurs handicapés, des SDF, des réfugiés. La société est devenue une des très grosses structures d’insertion en France et elle compte 800 – 900 salariés aujourd’hui. Elle continue à vivre et c’est mon ancien bras droit qui a repris la direction. Je suis ravi d’avoir fait cette passation et très fier de ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Je ne voulais pas dévoyer l’objet de l’entreprise donc j’ai préféré partir avec 1 €.

Que s’est-il passé ensuite ?

J’ai alors rencontré beaucoup de gens et, début 2012, on m’a proposé de racheter un petit cabinet de recrutement, dans le nord de la France. J’ai trouvé cet univers passionnant parce qu’il y avait du sens à donner du travail et en même temps à aider les entreprises à résoudre les problèmes de pénurie auxquels elles sont confrontées. Je me suis donc intéressé à lui et finalement j’ai trouvé qu’il était trop peu « différenciant » : les cabinets avaient tendance à faire la même chose avec les mêmes outils. Je me suis demandé : « Comment pourrais-je travailler autrement ? Qu’est-ce que je peux proposer comme alternative ? ». J’ai invité des amis à déjeuner puis, l’un d’entre eux, qui avait déjà un peu travaillé dans le recrutement international, a démarré l’aventure avec moi en novembre 2012.

Qu’est-ce que fait exactement Anywr ?

« Anywhere » cela signifie en anglais « n’importe où/partout ». Nous accompagnons en effet les talents « partout » où ils le désirent. Le métier aujourd’hui de l’entreprise s’est organisé en deux grands pôles. D’une part, le recrutement où nous allons aider nos clients et les candidats à trouver du travail partout dans le monde. Par exemple, un client peut venir nous voir en disant : « Je suis en Australie. Il me faut 50 développeurs informatiques. Est-ce que vous pouvez m’aider à trouver 50 développeurs ? Je n’en ai pas sur mon marché, nous sommes sur des métiers pénuriques. ». Nous allons alors aider l’entreprise à trouver des candidats dans le monde entier. A l’inverse, nous envoyons des Français au Canada, des Japonais en Argentine, bref les flux sont dans tous les sens. Si je prends l’exemple de la France, nous allons chercher des candidats informaticiens qui viennent de Madagascar, de Côte d’Ivoire, du Maroc, avec des entreprises qui privilégient souvent des francophones. Cette partie représente à peu près 50 % du business de l’entreprise.

Vous utilisez des outils pour cela ?

Nous sommes également en train de développer un portail, Anywr Worktech Ecosystem, qui regroupe l’ensemble des technologies développées par le groupe. C’est à ce jour l’un des plus vastes écosystèmes digitaux de solutions RH en matière de couverture fonctionnelle. L’expérience des clients Anywr sera ainsi de plus en plus une alliance entre l’excellence du savoir-faire humain et des solutions numériques de pointe.
Ce sont des services et des applications pour les talents et les managers qui cherchent à développer leurs équipes avec des versions payantes selon la nature des besoins et une version gratuite pour découvrir nos services.

Quel est le deuxième métier ?

La deuxième partie du métier, c’est la partie mobilité. Nous accompagnons les projets d’expatriation sur la partie logistique, c’est-à-dire trouver un logement, une école pour les enfants, gérer les déménagements, (…). et sur la partie administrative avec l’obtention de visas, de titres de séjours, … Aujourd’hui l’entreprise Anywr est devenue le leader dans de nombreux pays pour obtenir un visa, un titre de séjour ou encore trouver un logement. Il faut dire que si jamais vous voulez aller vous installer en Afrique du Sud, par exemple, cela peut s’avérer compliqué pour vous sans connaître le pays, les quartiers où il faut habiter ou les bonnes écoles pour vos enfants. Nous accompagnons de A à Z nos clients. Cela contribue à casser le caractère anxiogène de l’expérience d’expatriation qui est, elle, désirée par des gens, qui cherchent à connaître et découvrir d’autres cultures, ou des entreprises qui veulent parfois aller chercher des talents à l’étranger ou qui ont un candidat à expatrier. C’est une expérience anxiogène quand on est seul mais tellement enrichissante quand on est bien accompagné.

Quelles ont été les grandes étapes de développement de l’entreprise ?

Après la création, la première étape a été de nous concentrer uniquement sur le recrutement et nous ne traitions pas la relocation ou l’immigration… Cela a duré trois ans. En 2015, nous avons commencé à accompagner une multitude d’entreprises pour aller plus loin parce que nous nous rendions compte que pour fluidifier cette expérience d’expatriation, il ne fallait pas juste trouver le candidat, mais également l’accompagner sur l’ensemble de ses démarches de changement de vie. Nous avons alors créé une « business unit » de relocation et d’immigration.

Quelle a été l’étape suivante ?

L’étape suivante commence à partir de 2016 avec notre internationalisation et les ouvertures de pays à raison de deux à trois par an. Nous sommes en train d’accélérer ce processus et comptons sur trois à quatre ouvertures de pays annuelles. À la base, notre métier était de faire venir des gens de l’étranger vers la France car cela s’avérait plus simple pour débuter. Aujourd’hui, c’est très différent car nous travaillons dans le monde entier, avec des flux qui vont dans tous les sens. Autrement dit, à partir de 2016, nous sommes rentrés dans la phase de déploiement de nos offres. Nous nous sommes rapprochés de nos clients et de nos talents.

Avez-vous eu une autre étape clé ?

Autre étape clé, je dirais en 2019 avec l’accélération du modèle et une stratégie de leader de croissance avec des rachats externes dans différents pays dans le monde pour accélérer cette implantation et cette croissance. Ensuite est arrivée la Covid qui nous a obligés à repenser notre modèle.
Cette année, avec Anywr Worktech Ecosystem, nous changeons encore de dimension. Là où la plupart des entreprises devaient auparavant se doter de 4 à 5 prestataires en moyenne (logiciels et services) pour accéder à tous ces services, nous nous positionnons comme un guichet unique au service de la performance des entreprises pour un développement rapide et à 360° du capital talent.

Je suppose que votre activité a souffert DE LA Covid ?

Quand les frontières se sont fermées, quand les aéroports se sont fermés, notre métier a été très fortement impacté. L’entreprise a d’ailleurs failli mourir car nous avons été secoués mais, avec toutes nos équipes, nous avons su être résilient et faire preuve de beaucoup d’agilité et d’ingéniosité. Nous avons repensé nos métiers et su réinventer nos business. Finalement, nous avons fini l’année de Covid 2020 avec quelques pourcentages de croissance. Même si nous étions loin des 100 % de croissance espérée en début d’année, nous avons quand même limité les dégâts et c’est ce qui nous a permis de redémarrer très fort depuis 2021 et la sortie de la Covid, réouverture des frontières, etc.

Y a-t-il un autre moment fort ?

Après si j’avais une dernière étape clé à évoquer, c’est en 2019 le premier label que nous avons reçu, et que nous obtenons tous les ans depuis, qui est le label French Tech. En dehors de nos métiers, nous faisons beaucoup d’expertise et nous avons également développé une série d’outils au bénéfice de nos clients, de nos candidats et de nos équipes en interne. Ceci fait qu’aujourd’hui Anywr fait partie des pépites françaises de la tech. Nous sommes notamment dans le classement French Tech 120 depuis quatre ans maintenant. Il s’agit presque d’une étape et je suis fier de faire partie de cet écosystème qui m’a permis de combiner à la fois l’expertise et des outils digitaux. Nous avons réussi à ne pas être une entreprise 100 % digitale qui désincarne l’expérience. Nous avons pris le meilleur des deux et aujourd’hui l’entreprise compte plus de 1 000 salariés. Notre force est de combiner les services digitaux avec Anywr Worktech Ecosystem et l’excellence et le savoir-faire de nos équipes en contact direct avec les clients et les talents.

Quels sont vos axes de développement ?

Les axes de développement, c’est, bien sûr, l’international. Aujourd’hui, nous sommes en train d’accélérer dans 40 pays. Le modèle, que nous avons créé, reste unique avec l’ensemble des thématiques liées à l’expatriation qui n’a pas d’équivalent dans le monde entier. Nous sommes donc en train de nous déployer très vite dans beaucoup de pays. Nous voilà en Suède ce mois-ci par exemple et nous ouvrons à Dubaï également. Il y a de nombreux projets d’ouverture, d’accélération et d’implantation sur l’international. C’est un relais très élevé de croissance pour nous et ce sera le sujet principal sur les 2-3 ans parce que notre modèle aujourd’hui est bien en place. Nous avons plutôt bien industrialisé notre savoir-faire et formalisé nos compétences. Aujourd’hui, nous sommes sur une phase de déploiement avec un savoir-faire.

Y a-t-il d’autres opportunités ?

Il y a encore des opportunités sur les nouveaux outils ou sur l’amélioration des outils, mais nous sommes plutôt sur de l’amélioration continue. Je pense que l’enjeu principal pour nous, c’est grandir, développer, s’implanter sur des nouveaux marchés. Nous ouvrons ainsi en Allemagne et nous sommes aujourd’hui implantés dans une vingtaine de pays. Donc, cela fait beaucoup de projets de développement. Notre feuille de route sur les 3-4 prochaines années est essentiellement sur ces thématiques.

Quelle est la plus grosse difficulté rencontrée ?

Clairement, c’est la Covid. Notre métier de base, c’est de faire de l’expatriation et d’envoyer les gens travailler aux quatre coins du monde. Les frontières, dans le monde entier, sont restées fermées de mars 2020 à septembre 2021, que ce soit en France, au Maroc. Il n’y avait aucune délivrance de visa ou vraiment au compte-gouttes pendant cette période-là. Cela a donc naturellement été compliqué pour nous, surtout avec l’ADN de l’entreprise qui était un de super croissance, de dynamique très positive, de réussite, de succès, et qui s’est retrouvé complètement à l’arrêt, cassé. Cela a été très dur à vivre pour nous. Très dur à vivre d’abord pour les équipes en interne. Notre entreprise a traversé une crise profonde. Dans notre métier particulièrement, nous avons été très touchés tout comme les agences de voyage d’ailleurs.

Comment l’avez-vous surmontée ?

Je ne suis pas du tout un chef d’entreprise qui aime le management pyramidal et très descendant. Nous sommes dans le participatif. Je crois que nous avons ainsi 18 anciens entrepreneurs dans l’entreprise, des gens qui avaient déjà créé leur boîte et qui sont aujourd’hui salariés d’Anywr. Chez nous, il y a de la place pour tout le monde pour s’exprimer, pour le travail collectif, pour convaincre. Lors de cette période Covid, nous avons bénéficié de ce mode de management où les énergies en interne et les idées ont pu s’exprimer. Pour traverser cette crise, nous nous sommes réinventés et nous avons fait beaucoup de mobilité interne sur le plan national.

Vous avez donc transformer le confinement en opportunité ?

En effet, pendant le confinement, il y a eu beaucoup de gens qui habitaient Paris et qui l’ont mal vécu. Ils se sont dit : « J’ai envie d’aller vivre ailleurs. Finalement, j’ai mon petit appartement où j’ai été confiné pendant trois mois, six mois à Paris. J’ai envie d’aller vivre à Annecy, en Bretagne. ». Nous avons ainsi accompagné beaucoup de mobilités nationales en France et dans de nombreux pays. Au final, nous avons su faire évoluer notre métier en prenant en compte les contraintes du moment. C’est à la fois un moment qui s’est révélé très dur mais qui a tissé des liens et où j’ai pu compter sur des actionnaires, qui ont joué le jeu qui nous ont soutenu, qui nous ont accompagnés et qui ont apporté de la confiance ainsi que de la sérénité pendant cette période-là. Collectivement, il y a eu un défi énorme qui a été relevé.

Une épreuve donc surmontée avec succès ?

Finalement, nous avons su plutôt bien réagir. Cela a tissé des liens, cela a renforcé l’entreprise. Nous avons créé de nouvelles verticales, de nouveaux métiers ou en interne de nouvelles activités qui ont renforcé l’entreprise post Covid. C’était certainement le plus gros défi. Ma plus grande fierté, c’est d’avoir réalisé une levée de fonds pour nous sortir de cette crise énorme en constatant qu’on avait su relancer la dynamique de croissance. Nous avons su convaincre les fonds les plus importants d’Europe de venir investir chez nous.

Nous avons dépassé cette crise Covid et nous avons su rebondir. Cette expérience nous aura permis de trouver les relais et de profiter de la période d’accalmie pour consolider la boîte sur de nombreux sujets. En général, quand on est en hyper croissance, il y a plein de choses qu’on n’a pas le temps de faire. Nous avons profité de cette période pour travailler quelques fondamentaux, les bases, les fondations, les process, les outils, les méthodes. Et c’est très bénéfique aujourd’hui puisque nous avons fait 80 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière et que cette année, nous espérons réaliser entre 150 et 170. C’est rapide comme croissance !

Quand et pourquoi avez-vous fait votre levée de fonds ?

Nous avons fait une levée de fonds en juillet 2022 essentiellement pour racheter des entreprises. Pour vous donner un exemple, nous négocions, nous discutons aujourd’hui avec 24 sociétés en même temps. Nous ne rachèterons pas les 24 c’est sûr mais nous en concrétiserons peut-être 3,4,5, 6 par an selon la taille des structures. Cela demande de la trésorerie même si l’entreprise était rentable l’année dernière. La croissance est telle que nous avons besoin d’être accompagnés par les actionnaires en termes d’investissement. Si nous ne l’avions pas fait, cela aurait conduit à devoir ralentir fortement la croissance.

Est-ce qu’il y a une différence entre vos expériences en tant qu’entrepreneur ?

Il y a beaucoup de similitudes et c’est pour moi, l’humain le facteur X du succès des entreprises. Il s’agit d’identifier les personnes clés de son entreprise, de bien s’entourer, de faire confiance au management. Je dirai que l’humain reste pour moi, la clé. Dans les deux entreprises que j’ai créées, même si les métiers sont très différents, il y a beaucoup de similitudes. Je peux noter une difficulté supplémentaire dans cette dernière, c’est que le côté international est très fort ainsi que des rachats avec parfois des cultures d’entreprises légèrement différentes. Cela demande un savoir-faire particulier. Sinon dans mon métier au quotidien, je subis les mêmes écueils, les mêmes difficultés de recrutement, de management.

Anywr a pourtant beaucoup grossi, cela n’impacte pas votre métier ?

Nous bouclerons l’année peut-être entre 2 000 et 2 500 salariés. Mais, moi, mon quotidien, c’est avec 15 personnes et cela ne le change pas énormément. Cela reste le même métier et je ne me rends pas réellement compte de ce qu’est devenue l’entreprise. Je m’en suis aperçu parce que nous avons fêté les 10 ans de la société fin décembre. Il y avait des salariés du monde entier et nous avons privatisé le Club Med aux Arcs. C’était un super évènement et nous avions des personnes qui sont des talents qui sont venus de Chine, du Vietnam, de Côte d’Ivoire, du Canada, du Liban, de partout.

Quand nous avons réuni tout le monde, que suis allé sur la scène et que le rideau s’est ouvert, j’ai vu tout le monde et j’ai été impressionné. Quand je voyage pour voir les équipes et que par exemple, je vais au Canada, il y a 40 – 50 personnes maximum. Je dis bonjour à tout le monde donc je ne m’aperçois pas de ce que nous sommes devenus. Ici, l’événement était beaucoup plus important. Nous avons organisé une kyrielle de surprises pour les collaborateurs et nous avons même fait venir Tony Parker. Il y a eu des sketchs pour que certains racontent leur histoire, pour nous donner des exemples significatifs des expériences des uns et des autres qui ont vécu dans plein de pays.

En voyant tout ce monde, je me suis rendu compte de la taille de la boîte et de l’accélération que nous avions connue. Je me souvenais de mon premier séminaire où nous étions 12 où j’avais amené tout le monde dans les Ardennes en Belgique, cela change beaucoup.

Quels ont été les facteurs clés de succès d’Anywr ?

Si nous en avions deux à retenir, ce serait l’offre qui est unique, et qui répond à toutes les anxiétés connues par les entreprises. Celle-ci casse ce caractère anxiogène et rassure les entreprises et les candidats à l’expatriation. Le succès c’est ainsi d’avoir su combiner le recrutement et la relocation, l’immigration, la formation. Le deuxième facteur clé de succès, c’est aussi d’avoir su développer en parallèle de l’expertise métier avec des gens qui sont parmi les meilleurs experts au monde sur des thématiques comme les visas, la fiscalité, … Et mis en place les meilleurs outils possibles pour pouvoir accompagner ces thématiques. C’est notre force, encore une fois, de combiner l’excellence des outils digitaux et le savoir-faire de nos experts.

Si vous avez trois conseils à donner à des entrepreneurs, ce serait quoi ?

S’ouvrir, rencontrer et apprendre tous les jours.

Je suis l’inverse de l’adage : « pour vivre heureux, vivons caché ». Je vais rencontrer pleins de gens, partager mon expérience, demander de l’aide, rentrer dans des réseaux comme Entreprendre, réseaux Initiatives. On se nourrit de ces rencontres, de ces échanges et j’essaye de garder beaucoup d’humilité. On apprend toujours les jours.

Trouver l’équilibre pour durer.

Parce que le métier de cette entreprise, c’est rock n’roll. Il y a cet équilibre qui est difficile à trouver entre le temps pour soi, pratiquer du sport et des activités à côté qui vont vous permettre de vous aérer un peu, de passer du temps avec votre famille et nos amis. Cet équilibre est important pour pouvoir durer et pour pouvoir être plus productif. Je m’efforce à faire du sport et surtout quand je n’ai pas le temps. Quand je n’ai pas le temps, j’essaie de me forcer et je vais mettre mes baskets et aller courir une heure.

Garder du sens.

Ma dernière entreprise était une entreprise d’insertion. Et nous avons fait pareil mais différemment avec cette entreprise et finalement, nous en sommes très fiers en interne : nous avons fait un travail d’accompagnement des réfugiés et de personnes qui arrivent du monde entier que nous allons aider à s’installer. Ce sont des personnes qui ont généralement des visas et qui ont le droit de travailler, mais qui ont du mal à s’installer. Nous allons les aider à trouver un travail, à rédiger leur CV, un logement, etc.

Nous avons beaucoup d’histoires humaines qui sont passionnantes avec des personnes qui viennent d’Afghanistan, de Syrie, d’Israël ou encore d’Ukraine. Il faut donner du sens à votre projet et faire participer vos collaborateurs à ces histoires-là. C’est aussi le rôle des entreprises de créer ce lien social et sociétal. Je ne peux qu’encourager à le faire, et cela se fait de plus en plus dans toutes les entreprises et j’en suis ravi !

Est-ce qu’il y a un point que je n’ai pas abordé, que vous souhaitez aborder ?

Peut-être un dernier point, parce qu’on a parlé des fonds d’investissement. Comme beaucoup de gens, nous avions un peu peur des fonds d’investissement qui sont « dirigés par l’argent et la rentabilité » dans notre inconscient. C’est vrai que nous sommes dans un monde où il faut de la rentabilité, de l’efficacité, etc. Nous avons eu la chance d’avoir des fonds d’investissement et des investisseurs qui sont parmi les plus reconnus des fonds régionaux français et qui ont décidé d’être entièrement partie prenante. Ils ont des valeurs qui font sens avec les nôtres et avec lesquelles nous sommes totalement alignés. J’ai peut-être aussi choisi ceux qui nous correspondaient le plus.

C’est très encourageant de voir que cela va dans le bon sens, même dans des domaines comme la levée de fonds. J’ai aimé ceux que j’ai choisis en partie car ils ont passé de temps à analyser la partie RSE de l’entreprise, Ils ont pesé l’impact que nous avions. Il y a une bonne dynamique qui se met aussi au niveau du monde financier qui fait que nous donnons du sens à ces investissements. Et je sens que c’est réel ! Ils ont fait beaucoup plus que ce qui était prévu et ce qu’ils auraient pu faire. Ce n’était pas juste pour se donner une bonne conscience. 

« Quand les frontières se sont fermées, quand les aéroports se sont fermés, notre métier a été très fortement impacté. L’entreprise a d’ailleurs failli mourir car nous avons été secoués mais, avec toutes nos équipes, nous avons su être résilient et faire preuve de beaucoup d’agilité et d’ingéniosité. »

Olivier Desurmont

3 Conseils d’Olivier Desurmont

  1. S’ouvrir, rencontrer et apprendre tous les jours. Je suis l’inverse de l’adage : « pour vivre heureux, vivons caché ». Je vais rencontrer pleins de gens, partager mon expérience, demander de l’aide et rentrer dans des réseaux comme Entreprendre, réseaux Initiatives.
  2. Trouver l’équilibre pour durer. Parce que le métier de cette entreprise, c’est rock n’roll. Il y a cet équilibre qui est difficile à trouver entre le temps pour soi, faire du sport et faire des activités à côté qui vont vous permettre de vous aérer un peu, de passer du temps avec votre famille et nos amis.
  3. Il faut donner du sens à votre projet et faire participer vos collaborateurs à ces histoires-là. C’est aussi le rôle des entreprises de créer ce lien social et sociétal.
Quitter la version mobile