Les robots, nos clones ?

Nous avons pris l’habitude des robots facilitateurs de vie depuis un siècle: les machines à laver, les aspirateurs… Nous avons aussi pris l’habitude dans l’entreprise que les robots se succèdent les uns aux autres pour nous faciliter le travail mais pour gagner en davantage en productivité. Mais ces robots se substituent au salarié et le contraignent à sans cesse apprendre et se renouveler pour garder un emploi. Très souvent, les salariés ont la gorge qui se noue quand ils voient que des robots pourraient les remplacer et leur prendre leur travail. Ils sont bien conscients que l’entreprise a tout intérêt à les utiliser et cette invasion les oblige à anticiper l’évolution de leurs compétences. Mais ces robots demandent aussi aux entreprises de se pencher sur l’impact sur leur propre activité.

Combien de robots en 2020 ?

Dans sa dernière étude, la Fédération internationale de robotique indique que le nombre de robots dans l’industrie mondiale pourrait s’élever à plus de 3 millions d’ici 2020. Cette montée en puissance de la robotique pourrait engendrer des mutations importantes dans le monde du travail.

Personne ne regrette le progrès sauf quand il est source de destruction de la planète. Quand les premières machines à laver sont apparues, certains ont eu le même frisson que pour les robots aujourd’hui et ont prétendu qu’elles lavaient mal. Aujourd’hui ce robot qui, une fois programmé, marche tout seul n’est plus remis en question et a permis de libérer les femmes de l’époque de tâches fastidieuses et chronophages.

Mais qu’on le veuille ou non ces robots ont eu besoin de personnel pour leur conception , leur fabrication même si aujourd’hui une partie de leur fabrication se réalise grâce à des robots…Chaque progrès est assorti de l’évolution du travail. Mais il demande des compétences différentes et à l’homme par voie de conséquence de se convertir pour s’adapter à son nouveau poste. Une étude prospective des chercheurs de l’Université d’Oxford démontre que d’ici 2020, plus de 45% des employés aux États-Unis seront ainsi remplacés par des machines.

Quelques métiers qui sont en voie de disparition :

– MagasinierAmazon 

utilise aujourd’hui des centaines de robots magasiniers. Ces machines s’occupent de la préparation des commandes. Ils se déplacent pour aller trier les produits pour ensuite les apporter d’un point A (zone de stockage) à un point B (zone d’expédition).

– Chauffeur de taxi/autobus

Tout roule pour les voitures dites « autonomes », c’est-à-dire celles capables de circuler sans chauffeur. Les hommes font de plus en plus confiance à la robotisation. Certaines sources concordantes évoquent le fait qu’il existe aujourd’hui 89% de probabilités que les chauffeurs de taxi ou autobus disparaissent. Pour l’instant, Google est l’une des rares entreprises à utiliser les voitures autonomes (avec la Google Car, ndlr), mais cette tendance devrait s’accélérer dans les années à venir.

– Conducteurs de métro 

Les métros sans conducteurs se multiplient et l’on voit disparaître le métier de conducteurs. Certes, ils disparaissent mais au bout de la ligne, il faut des surveillantes dernière des ordinateurs et des agents prêts à intervenir en cas d’incident. Il s’agit donc d’une mutation des métiers.

– Agent de sécurité

Les caméras ont depuis longtemps remplacé les yeux des hommes. Bientôt, leur présence pourrait être complètement remplacée par celle d’un robot. Mais tout le monde sait la présence humaine est davantage  dissuasive qu’une caméra dont on oublie la présence car elle n’est qu’un boitier difficile à percevoir.

Rien n’est plus parlant que le secteur automobile.

En France, le principal utilisateur de robots industriels reste le secteur automobile. Des bras articulés et reprogrammables assemblent chaque jour des dizaines de milliers de véhicules. Ainsi les activités pénibles et fastidieuses conduisent à de nombreux troubles musculosquelettiques (première cause d’arrêt de travail). La robotisation de ces activités permet de résoudre ce problème tout en permettant d’augmenter les cadences de travail.

Les robots humanoïdes, l’innovation française par excellence

La société française Aldebaran, passée sous contrôle japonais, a conçu Nao : un petit humanoïde de moins de soixante centimètres de haut et capable d’interagir verbalement avec les humains. Nao n’est pas le seul robot humanoïde, puisqu’en 2009, la création de son grand frère Roméo nettement plus grand, capable de venir en aide aux personnes âgées et en 2014 le robot Pepper, mais aussi capable de reconnaître les émotions.

Les robots, nos clones ? Pour le meilleur, espérons-le !

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