Le pouvoir d’achat, la préoccupation majeure des français

Le pouvoir d’achat suscite de nombreuses inquiétudes de la part des français qui ont l’impression que les prix ne cessent de grimper. Les augmentations consécutives des loyers, des transports, des dépenses énergétiques et les annonces qui se multiplient dans la presse depuis quelques mois influencent leur optimisme. Pourtant, le gouvernement n’a cessé de proposer des allègements dans divers domaines et qui semblent ne pas être négligeables.

Cofidis, un des principaux acteurs du crédit à la consommation en France, vient de diffuser les résultats de la 8ème édition de son Baromètre annuel « Les Français et leur pouvoir d’achat », réalisé avec l’institut CSA, par questionnaire auto-administré du 19 au 26 juin 2019 auprès d’un échantillon de 1005 Français représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus. Cette année afin que son analyse soit plus complète et en rapport avec l’actualité gouvernementale, ils ont interrogé les français sur l’impact des mesures prises par le Gouvernement pour favoriser le pouvoir d’achat (revalorisation et extension de la prime d’activité, baisse des charges sociales sur les salaires, …) et sur la confiance des Français envers le Gouvernement sur la question du pouvoir d’achat, à mi-mandat. 

Le résultat de l’enquête est révélateur de la préoccupation majeure des français : le pouvoir d’achat (pour 42% d’entre eux) qui se situe devant la santé (37%) et l’environnement (35%). Cette 8ème édition met en exergue le constat d’une légère amélioration du pouvoir d’achat des Français en 2019 et que celle-ci peut être attribuée aux mesures prises par le Gouvernement en début d’année. En effet, les indicateurs montrent que la somme qui manque aux français en moyenne chaque mois pour vivre confortablement ne cesse de diminuer (427€ ; -18€ par rapport à 2018 et -57€ par rapport à 2017) de même que le montant moyen du découvert bancaire (340€ contre 370€ en 2018 et 394€ en 2017). La part des Français à découvert au moins une fois tous les 3 mois se stabilise (33% contre 32% l’an dernier). Cette légère augmentation du pouvoir d’achat est corroborée par les projections de la Banque de France qui prévoit une hausse de 2,1% du pouvoir d’achat par habitant en 2019. 

Les français ne perçoivent pas le changement

Près de 2 Français sur 3 (66%) déclarent avoir bénéficié de mesures prises par le Gouvernement. Or, seul 1 Français sur 2 (48%) juge que ces mesures vont améliorer le pouvoir d’achat des Français. A contrario, ils sont plus nombreux à être persuadés que celui-ci ne cesse de se dégrader : la part d’entre eux qui jugent leur pouvoir d’achat faible a augmenté (31% contre 28% en 2018). La part des Français qui jugent leur pouvoir d’achat « correct mais sans plus » a baissé (54% contre 56% en 2018) tout comme la part des Français qui jugent leur pouvoir d’achat élevé (13% contre 15% en 2018). Quant à celle qui déclare être « en difficulté », elle a augmenté (30% contre 28% en 2018). 

Comment expliquer cette différence ?

Les français ont l’impression que ce que le gouvernement leur donne d’une main est repris par une autre main en raison des prix des dépenses de premières nécessités qui ne cessent d’augmenter : 61% des Français estiment qu’elles ont augmenté ces 5 dernières années, notamment les dépenses énergétiques (pour 72% d’entre eux), celles liées aux transports (pour 70% d’entre eux) et à la santé et aux assurances (pour 65% d’entre eux).

Les français obligés de se serrer la ceinture sur des postes vitaux

De plus en plus de Français et de nombreuses enquêtes et sondages le montrent sont contraints de diminuer leurs dépenses de première nécessité pour faire des économies : 22% déclarent avoir réduit leurs dépenses alimentaires au cours des 12 derniers mois (contre 18% en 2018), 14% déclarent avoir réduit leurs dépenses énergétiques (gaz, électricité, … ; contre 10% en 2018) et 11% déclarent avoir réduit leurs dépenses liées aux transports (contre 8% l’an dernier). Or, il est bien évident que ces diminutions ne peuvent l’être que par obligation et non par choix.

Et s’ils avaient un budget plus élevé, que feraient les français

Le constat est qu’ils souhaiteraient vivre plus confortablement, et donc 45% à déclarer aux loisirs mais ce qui est plus significatif des restrictions qu’ils vivent c’est que 43% le consacreraient à l’alimentation (contre 29% en 2018). 

Ils ne sont pas optimistes pour autant sur leur pouvoir d’achat à l’avenir. 53% des Français estiment que leur pouvoir d’achat va augmenter ou rester stable ces 12 prochains mois (contre 56% en 2018) et seul 1 Français sur 4 (25%) est confiant quant à l’amélioration de celui-ci dans les 5 prochaines années (contre 28% en 2018). 

Peu de confiance envers dans les annonces gouvernementales

3 Français sur 4 (76%) déclarent ne pas avoir confiance dans l’action du Gouvernement pour améliorer leur pouvoir d’achat d’ici la fin du quinquennat en 2022. Les retraités sont particulièrement critiques : même si 34% d’entre eux déclarent avoir bénéficié de la baisse de la CSG sur les retraites de moins de 2000 euros par mois, seule la moitié des retraités concernés déclarent que cette mesure a amélioré leur pouvoir d’achat.  La conséquence en est que la part des français qui envisagent de réaliser des projets sur les 12 prochains mois a diminué de 3 points par rapport à l’an dernier (62% contre 65% en 2018) alors qu’a l’inverse elle avait progressé régulièrement ces dernières années et s’était stabilisée l’an dernier.

Les mesures gouvernementales ont été nombreuses : augmentation des plafonds pour la prime à la conversion, revalorisation et extension de la prime d’activité, heures supplémentaires désocialisées (pas imposables), reste à charge zéro pour les soins dentaires mis en place depuis quelques mois, prime exceptionnelle de fin d’année 2018 défiscalisée, revalorisation du chèque énergie, diminution et à terme la suppression de la taxe d’habitation, baisse des charges sociales sur les salaires, baisse de la CSG sur les retraites de moins de 2 000 euros par mois : ainsi 33% des retraités déclarent en avoir bénéficié et seule la moitié d’entre eux estime que cette mesure a amélioré son pouvoir d’achat Il semble que ces mesures n’ont pas l’effet escompté auprès des français.

Le crédit à la consommation et le rachat de crédits, des aides précieuses 

Pour réaliser leurs projets, les Français dans toutes les catégories de la population souscrivent de plus en plus un crédit à la consommation : 37% (contre 28% l’an dernier). En ce sens, les chiffres de la Banque de France corroborent le fait d’une croissance soutenue des crédits à la consommation aux particuliers (+5,6 % en mars 2019 après +6,1 % en décembre 2018).

Mathieu Escarpit, Directeur Marketing de Cofidis, souligne à ce propos : « On observe une légère amélioration du pouvoir d’achat des Français en 2019. La somme moyenne qui leur manque chaque mois pour vivre confortablement continue de baisser, tout comme le montant moyen du découvert bancaire. Néanmoins, les Français ont le sentiment que leur pouvoir d’achat se dégrade, ce qui engendre une baisse des aspirations à conduire des projets dans les douze prochains mois. Pour financer ces projets, on observe que le crédit à la consommation devient une solution de financement privilégiée. Alors que leur budget se tend, le crédit permet en effet aux Français de mener à bien des projets tout en épargnant s’ils en ont la possibilité. » 

Les rachats de crédits présentent une opportunité pour les français qui peuvent diminuer leur taux d’intérêts et souvent étaler sur un temps plus long leurs dettes. De plus, n’avoir qu’une seule banque comme partenaire a un effet bénéfique sur le moral des emprunteurs et évite des pressions inutiles dues à la multiplications des banques. Ainsi Cofidis présente des solutions alternatives qui permettent de réaliser des projets en suivant un bon timing.

L’épargne reste un bas de laine à protéger, particulièrement chez les Français les plus modestes : les CSP- déclarent par exemple moins utiliser leur épargne pour financer leurs projets (46% contre 58% en 2018) Cette tendance confirme les informations de la Banque de France : le taux d’épargne des Français a atteint 15,3% en 2019, en forte progression par rapport à 2018. Ils préfèrent utiliser le crédit à la consommation (41% contre 29% en 2018) pour réaliser leurs projets.

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