Les entreprises vertes ont le vent en poupe

De nombreuses entreprises l’ont compris avec la crise sanitaire, les Français sont très conscients des dangers causés par la pollution et sont décidés à protéger leur santé. Ils se détourneront de toute entreprise qui n’affichent pas les valeurs du respect de la dignité de la vie. Focus sur l’attitude à développer.

L’éco-responsabilité comme marque de différenciation

Des entreprises renommées en France ont souhaité investir dans le concept d’éco-responsabilité. La célèbre banque de la Société Générale a lancé son programme neutralité carbone en 2007 et a réduit ses émissions de CO2 depuis en imposant une taxe carbone interne. Elle consiste à taxer les métiers au sein du groupe en fonction de leur consommation de CO2, à raison de 10 euros la tonne. Cette politique rapportant de l’argent au groupe a ensuite permis de financer des initiatives écologiques au sein de l’entreprise. La Société Générale est une des premières entreprises vertes en France puisque son action date d’il y a plus de dix ans.

Grâce à elle, le groupe a réalisé 95 millions d’euros d’économies et 38 000 tonnes de CO2 ont pu être évitées. Cet exemple, permet d’établir la corrélation entre l’essor de ces pratiques et le gain économique engendré. Contrairement aux idées reçues, pratiquer une politique éco-responsable n’est pas une perte économique pour une entreprise. Investir dans de telles pratiques peut s’avérer compliqué financièrement, mais engendre une rentabilité sur le long terme.

Investir dans les éco-innovations

Les éco-innovations en sont la preuve, elles ont réussi à jouer de leur côté « fair trade » et ont su convaincre. Depuis plusieurs années, les marques de voiture se lancent dans l’électrique en France comme à l’étranger. La marque américaine Tesla s’est démarquée ces dernières années grâce à la production de berlines électriques. Elon Musk a su comprendre et séduire les consommateurs et la marque a le vent en poupe. Plusieurs secteurs sont concernés par cette expansion. Le secteur des énergies renouvelables est en plein essor. Il tente de supprimer les émissions de gaz à effet de serre mais le marché des énergies fossiles avec ses taux très bas ralentit sa progression. Cette réalité économique peut en effet freiner les entreprises à se lancer dans l’éco-responsabilité. La transition écologique en est à ses débuts et le marché des éco-innovations demeure en pleine expansion et devrait devenir une priorité d’ici 2020.

Des abus à réguler

Certaines entreprises l’ont bien compris et en abusent. Cette politique desservira leur image sur le long terme. Celles-ci par souci de communication profitent d’éco-label sans pour autant être éco-responsables. Appelée «green-washing», cette pratique malhonnête auprès des consommateurs semble courante. À Mexico City, par exemple, un nouvel aéroport tente d’être réputé comme neutre en carbone ! Un détail qui n’impacte pas forcément le marché mais qui peut briser la confiance avec le consommateur. Pour favoriser les entreprises innovantes autour des énergies renouvelables, l’entreprise ENGIE a lancé des appels à projet avec son site ENGIE Lab.

Un marché porté par les investissements

Ce marché en évolution se multiplier que les fonds d’investissement. En 2016, pour un total de 934 millions d’euros, 114 investissements ont été dénombrés en France. Les entreprises concernant les énergies renouvelables sont à l’origine de 800 000 emplois en France et ce chiffre s’élève à 8 millions à l’international. Au sein des entreprises vertes tout le monde s’engage, des investisseurs aux salariés en passant par les dirigeants. Dans le secteur des éco-innovations, les investissements sont réguliers. Des placements éco-responsables sont possibles grâce à l’ISR (l’Investissement Socialement Responsable). Il consiste à financer des entreprises et des concepts innovants dans le cadre du développement durable.

Il représente une solution permettant à des entrepreneurs de se lancer sur le marché des éco-innovations. L’approche de cette démarche est dite « exclusive », c’est-à-dire qu’elle se focalise sur des secteurs permettant une politique sociale et environnementale. Les secteurs du tabac, de l’armement ou encore de la pornographie sont exclus des valeurs du label. Créée par le ministère des Finances, l’ISR est une solution d’épargne sur le long terme aidant les jeunes entreprises dans leurs débuts. Les populations davantage concernées par les impacts environnementaux tentent d’établir des stratégies pour un avenir plus responsable et durable. Cette perspective se développe à toutes les échelles.

Devenir une entreprise verte

Passer au vert nécessite parfois des coûts qui peuvent être pris en charge par des aides telles que l’ADEME ou l’AFNOR. Les solutions ou les gestes à adopter pour une entreprise plus verte peuvent être complexes ou très simples. Si l’entreprise ne possède pas de locaux, investir dans des locaux écologiques HQE (Haute Qualité Environnementale) peut se révéler une solution. Ces locaux ont un coût élevé mais qui est très vite rentabilisé par le peu de consommation énergétique. Pour pratiquer la transition verte, sensibiliser les salariés d’une entreprise fait partie des premières étapes. Des gestes simples comme encourager le tri des déchets, limiter les impressions inutiles, développer le déplacement à l’aide de transports non-polluants sont à privilégier pour une visée éco-responsable.

Quel comportement ?

Le comportement à adopter doit être en phase avec l’écologie et donc être attentif aux consommations d’énergie et d’eau. Les entreprises vertes ne fonctionnent pas uniquement sur le comportement des salariés, les produits utilisés doivent posséder un éco-label. Le papier ainsi que les produits de nettoyage doivent être respectueux de l’environnement. C’est par ces actions que de nombreuses entreprises ont su se différencier et obtenir une réputation pour leur politique RSE.

L’entreprise la plus réputée au monde en termes de RSE est Google mais en France, en tête du classement, on retrouve Danone, Dior ou encore Super U. Ces entreprises ne sont pas spécialisées dans l’éco-innovation, mais à modifier et respectent des critères précis afin de réduire leur impact sur l’environnement. Elles ne sont pas les seules, ces dernières années de nombreuses éco-innovations ont fait leur preuve sur le marché. En exemple, les Autolib’ et les Vélib’ des moyens de transport conçus pour le respect de la Planète. Ce type de concept s’est développé dans toutes les grandes villes de France créant un marché de plus en plus vaste et comprenant de nombreuses entreprises.

Protéger la Planète

Éveiller les consciences s’avère nécessaire mais le travail avec les collaborateurs, les fournisseurs et les clients sont la clef de la réussite. La « supply chain », autrement appelée la chaîne logistique, possède un impact considérable et doit être entièrement repensée. Avec le réchauffement climatique, l’innovation permet d’inventer toujours plus de solutions pour sauvegarder la Planète. Les entreprises vertes sont l’avenir de notre monde et chacun doit se sentir concerné. Envisager une transition écologique peut désormais crédibiliser une entreprise et la faire s’épanouir.

La gestion des risques environnementaux préoccupe de plus en plus les consommateurs et nécessite de se pencher sur la question. Les entreprises exerçant une activité non-polluante pourront la rendre pérenne. Le gouvernement souhaite la transition énergétique et écologique et donne une priorité à ces entreprises en les valorisant depuis quelques années. Les modes de production et de consommation nuisent à l’environnement, mais les mentalités changent et la pollution ne devrait plus être une fatalité d’ici plusieurs décennies. 

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