Ces entreprises leaders qui ont complètement disparu

« Il est plus difficile de rester au sommet que d’y arriver » : cette maxime s’applique on ne peut mieux au monde de l’industrie, où des entreprises peuvent passer en quelques années d’une position de leader à la faillite. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces revirements, allant d’une concurrence agressive à une mauvaise gestion ou un business model éculé. Quelles sont donc ces entreprises leaders qui ont complètement disparu ?

Carillion

Leader du BTP britannique, partage un large marché avec le service public (écoles, hôpitaux, armée), employant 43 000 salariés à l’international et 19 500 au Royaume-Uni et a déclaré un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros en 2016 et vient de jeter l’éponge le 15 janvier 2018. C’est la chute d’un géant colossal du BTP qui avait déjà mené à bout des chantiers tel que le Royal Opera House de Londres, un tunnel routier sous le canal de Suez et même la rénovation de la gare Centrale de Toronto.

Kodak

Fondée en 1881, la firme américaine Kodak s’est imposée au XXe siècle comme le géant incontesté dans le domaine de la pellicule photo. La marque connaît son âge d’or dans les années 1960, avec des usines présentes dans le monde entier et des effectifs estimés à 80 000 salariés. Cependant, la marque passe à côté de plusieurs innovations comme l’appareil photo grand public et la caméra super 8. Au début des années 2000, la concurrence d’entreprises japonaises devient plus pressante et finit par déborder la marque avec l’explosion de la photographie numérique. La société dépose le bilan début 2012.

Nokia

D’abord spécialisée dans la papeterie, l’entreprise finlandaise Nokia s’ouvre successivement à différents secteurs depuis sa fondation en 1865. C’est son positionnement précoce dans le domaine de la téléphonie que lui fait connaître un succès international. En 1998, la marque est le premier constructeur mondial de téléphones portables. Leader du marché jusqu’en 2011, l’entreprise recule ensuite avec la révolution du smartphone à laquelle elle ne souhaite pas participer. En 2012, elle est dépassée par Samsung puis décline de manière vertigineuse. La marque disparaît en 2014 après son rachat par Microsoft.

Moulinex

Cette société française créée en 1937 à Alençon par Jean Mantelet a occupé pendant de nombreuses années le rôle de numéro 1 français dans la vente de petit électroménager. Célèbre pour l’invention du moulin-légumes, la marque se diversifie et compte au début des années 1980 plus de 10000 salariés. Dix ans plus tard, le déclin s’amorce avec l’arrivée sur le marché de concurrents asiatiques aux prix plus attractifs. Moulinex refuse d’adapter ses tarifs et finit par sombrer, jusqu’à la liquidation judiciaire et le rachat par SEB en 2001.

Itineris

En 1992, France Télécom lance Itineris, l’un des premiers opérateurs de téléphonie mobile, qui devient le leader du marché lorsque le secteur prend son envol. Fin 1999, Itineris est le premier réseau français, avec plus d’un million de nouveaux clients en un mois pour un total de 10 millions d’abonnés, dépassant nettement les 50 % de parts de marché. En 2000, France Télécom rachète l’opérateur Orange, qui ne compte alors que 6 millions de clients. Cette solution est pourtant privilégiée à l’international et Itineris disparaît en juin 2001 pour entrer dans le giron d’Orange.

Mammouth

Depuis sa création en 1969, l’enseigne d’hypermarchés Mammouth figure parmi les marques préférées des Français. Alors que la société connaît un grand succès, son développement est stoppé au début des années 1990 par des lois bloquant la création de nouvelles grandes surfaces, obligeant le secteur a opéré des regroupements. En 1996, le groupe Auchan lance une OPA hostile sur la marque, la rachète et la fait disparaître progressivement en transformant les enseignes Mammouth en magasins Auchan.

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