Les enjeux et les problématiques de l’hyper croissance des entreprises

Qui ne rêve pas d’une croissance fulgurante pour son entreprise ? Elle promet un développement conséquent qui rassure les dirigeants. Mais elle envisage de nouveaux enjeux et de savoir répondre à des problématiques bien différentes aux débuts de l’entreprise. L’hyper croissance génère une certaine satisfaction mais elle demande de revoir toute son organisation, son recrutement, sa gestion des fonds. Dans un sondage de l’Ifop pour KPMG, 100 dirigeants d’entreprises en forte et hyper croissance ont fait part de leur expérience face à cette situation.

Une conséquence de l’investissement des collaborateurs

L’hyper croissance d’une entreprise engage de nombreux changements en très peu de temps. Elle provient généralement d’un engouement pour un produit ou un service grâce à une dynamique du secteur d’activité de l’entreprise. Sur le panel des cent dirigeants interrogés par l’Ifop, 45 % d’entre eux évoquent cette cause. En seconde position, la raison de l’hyper croissance s’explique essentiellement par une bonne culture d’entreprise et un bon état d’esprit des collaborateurs pour 40 % des dirigeants.

Les salariés jouent un rôle conséquent dans le développement d’une entreprise. Un investissement de la part de tous peut amener à connaître l’hyper croissance. Certes, c’est une une bonne nouvelle, mais elle nécessite de sécuriser différents éléments de l’entreprise. Si elle est non maîtrisée, les conséquences peuvent être catastrophiques pour la poursuite de l’activité. Pour la majorité des dirigeants interrogés, la croissance a été stimulée par des initiatives internes à partir des ressources de l’entreprise et des experts qui la composent.

Des difficultés à maintenir la croissance

Une forte croissance d’une entreprise nécessite de revoir l’organisation de la structure. Une modification de l’activité engendre une transformation des équipes, mais aussi un développement de services parfois inexistants auparavant. Pour ne pas faillir face à la croissance, les entreprises sont dans l’obligation de revoir leur schéma. Sur l’ensemble des dirigeants interrogés au sein de l’étude de l’Ifop, 57 % déclarent avoir eu des difficultés en matière de recrutement pour répondre aux besoins de l’entreprise.

37 % évoquent notamment une problématique en matière de gestion de trésorerie et pour 22 % la gouvernance interne a posé problème durant la croissance de l’entreprise. Il s’avère relativement compliqué d’y faire face sans être impacté sur divers fronts. Elle entraîne une modification des fonctions de l’entreprise particulièrement en matière de production (33 %), de marketing et commerce (36 %) et de recherche et développement (22 %). De telles modifications obligent les entreprises à repenser leur stratégie et à recruter pour répondre aux besoins qui s’accentuent. L’hyper croissance demande donc une attention particulière sur le recrutement et la position à adopter face au marché.

Quelles réponses pour faire face à l’hyper croissance ?

Pour la majorité des dirigeants interrogés au sein de l’étude, les fonctions citées précédemment (production, marketing et commerce, R&D) doivent être développées en conséquence pour maintenir le rythme de croissance élevé. Ces fonctions priment pour une entreprise et revoir leur schéma s’avère important pour ne pas perdre le rythme obtenu. Dans cette perspective, les dirigeants estiment qu’il est utile d’investir dans de nouvelles solutions pour garder le cap. 37 % déclarent vouloir investir dans l’outil de production et/ou R&D d’ici les prochaines années, 27 % envisagent l’internationalisation de leur entreprise et 35 % comptent renforcer le pilotage de la performance et du contrôle de gestion. Pour ces entrepreneurs, ces étapes s’avèrent essentielles pour le bon développement de leur structure et pouvoir continuer d’envisager une hyper croissance sur plusieurs années.

Les outils ?

Comme pour tout changement, les outils du quotidien sont la clef au sein des entreprises. Les enjeux technologiques jouent un rôle important pour maintenir la compétitivité au sein du marché. Pour 23 % le cloud et la dématérialisation permettent de maintenir une forte croissance. Cette dernière s’accompagne d’une mise en place de nouveaux outils pour faciliter la vie des clients, mais également celle des salariés. D’autres envisagent plutôt de privilégier la robotisation, la cybersécurité, l’analyse Big Data ou la mise en place d’un IA (Intelligence Artificielle). Pour les entreprises, le maintien de la croissance se fait par une transformation digitale. Elle sert essentiellement aux salariés pour digitaliser les fonctions internes et ainsi s’inscrire dans l’ère du temps. 57 % pensent investir ou l’ont déjà fait dans « Des outils technologiques pour accélérer la digitalisation des fonctions internes » et 54 % dans « Des formations au digital pour leurs collaborateurs ».

Comme précisé au sein de l’étude, une hyper croissance se développe essentiellement grâce aux collaborateurs et à la culture d’entreprise. L’objectif pour les structures est de faciliter le travail des salariés avec des solutions digitales. Ils sont l’essence même de la croissance d’une entreprise et les dirigeants l’ont bien compris en faisait le choix d’investir dans des solutions RH. Parmi les sondés, 36 % et 38 % estiment respectivement qu’il est nécessaire de mettre en place des initiatives pour le bien-être et l’environnement de travail quant au reste, il souhaite miser sur l’intéressement au capital des meilleurs talents.

L’hyper croissance reste souvent une étape satisfaisante pour un dirigeant mais elle nécessite de revoir l’organisation de son entreprise. Les dirigeants adaptent la situation avec des solutions variées et essentielles comme prioriser des nouvelles fonctions mais également investir dans de nouveaux outils et surtout miser sur les salariés, l’essence ultime d’une entreprise.

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