Comment diminuer les ravages climatiques ?

Les industriels l’ont bien compris. Ils ont donc engagé une course de vitesse pour substituer à leurs produits polluants des produits qui ne mettent pas en détresse la planète. Focus sur quelques exemples pour diminuer les ravages climatiques.

L’industrie s’engage à recycler 100% de polystyrène en 2025… contre moins de 5% aujourd’hui

Les industriels des emballages alimentaires, de la plasturgie et les acteurs du recyclage se sont engagés sous la pression du gouvernement, à créer ensemble une filière de recyclage opérationnelle à 100% en France en 2025.

Pots de yaourt ou barquettes en polystyrène usagés, même triés, ne sont quasi jamais recyclés. Pas plus de 3 à 4% selon le ministère de la transition écologique), et beaucoup finissent dans les océans. L’objectif est de réutiliser les milliers de tonnes d’emballages en polystyrène à usage unique jetés chaque année. Le procédé choisi implique la décomposition du plastique avec retour à la cellule de base, le monomère, pour assembler et fabriquer ensuite de nouveaux polymères.

Un projet est porté par Michelin; il prévoit une usine pilote opérationnelle en 2021, avec son partenaire Pyrowaven et le démarrage d’une unité industrielle « d’ici fin 2023 ».

Le deuxième est porté par Ineos Styrolution et Trinseo au Royaume Uni. Il prévoit une usine exploitée par Ineos « entre 2023 et 2025 » sur son site français à Wingles. Enfin, l’unité de recyclage chimique de Total à Grandpuits se dit capable d’intégrer « jusqu’à 20% de polystyrène recyclé en 2023 ».

La betterave a pris son envol

Le premier vol international d’un avion, un avion Van’s Aircraft rv-8, dont le carburant se compose à 97 % d’essence renouvelable, a effectué, le 15 juin, une traversée reliant Sarrebruck (Allemagne) à Reims. À l’origine de cette expérimentation, il y a Global Bioenergies, une société française qui développe des substituts aux dérivés pétroliers à partir de ressources renouvelables. Mais aussi l’entreprise allemande, Swift Fuel GmbH, spécialiste des carburants « verts » pour avion. « Le carburant se compose de 97 % de biocarburant, constitué d’isooctane (association d’isobutène et d’hydrogène) et d’ETBE, ainsi que de 3 % de butane, ce qui en fait une essence parfaite pour ce vol ». Pour réaliser ce carburant, la start-up transforme des déchets de bois par fermentation. Mais surtout du sucre de betterave fourni par le groupe coopératif Cristal Union, qui est également son actionnaire minoritaire.

L’essence utilisée pour ce vol constitue donc une alternative au carburant 100LL, habituellement commercialisé pour les avions à moteur à pistons. Selon les deux firmes, ce premier vol international « constitue la première étape vers un marché de l’essence d’aviation biosourcée ».

Bastien Le Roux, champion du monde de voltige en équipe et ingénieur aéronaval était aux commandes de cet avion. « Il n’y a aucune différence notable avec les carburants classiques », a-t-il déclaré à sa descente d’avion. Ce vol, en provenance de Sarrebruck en Allemagne, a mis une heure pour relier les deux villes. Après quelques voltiges dans le ciel, l’avion s’est posé à 14h35, sur le tarmac de l’aéroport de Reims-Champagne. 

Lyon va changer les véhicules municipaux polluants

lyonmag.com

La municipalité de Lyon a annoncé qu’elle débloquerait 15 millions d’euros pour changer les véhicules municipaux polluants. L’objectif est de sortir du diesel à l’horizon 2026. En appliquant une politique d’achats vertueuse, la municipalité a intégré dans sa flotte depuis le 1er janvier 21 nouveaux camions-nacelles, avec grue ou une benne, fonctionnant au gaz naturel. Mais également 41 vélos à assistance électrique, de 2 vélos-cargos, une trentaine vélos et VTT. Ceux-ci remplacent ainsi les Renault Kangoo les plus anciens. D’ici la fin du mandat 166 véhicules, seront ainsi changés, au rythme d’une trentaine par an. 

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