Comment réussir la reprise d’une entreprise après une vie au service des grands groupes ?

Beaucoup de repreneurs, au sortir de grands groupes, calibrent la volumétrie de leur projet de reprise sur leurs responsabilités passées, en termes de chiffres d’affaires (« je n’ai jamais dirigé de BU de moins de 50 M€ »), ou en termes d’effectif (« j’ai toujours eu à manager des équipes de plus de 100 personnes). Bien sûr, ces « high potentials » ne sont pas faits pour reprendre une TPE. Pour autant, un travail de deuil est nécessaire à ces repreneurs-séniors. En effet, la position de dirigeants de haut-vol les a amené à être « locataires » de postes prestigieux, et les incite tout naturellement à envisager une reprise en « propriétaire » de cibles de mêmes dimensions, et, osons le dire, de même standing. C’est faire peu de cas des réalités du marché de la reprise.

Quelles sont les difficultés qui les attendent ?

Quels sont les choix qui sont à leur portée ?

Quand bien même le repreneur ferait parti des « happy few », ne se retrouverait-il pas dans une position de repreneur-locataire ayant pour propriétaire…le fonds d’investissement ? Évitons tout manichéisme, cette configuration peut convenir à certains repreneurs, pour peu qu’ils aient clairement fait le choix entre un « grand chez les autres plutôt qu’un petit chez soi ».

 Il existe une position intermédiaire consistant pour le repreneur à choisir pour partenaire financier un fonds d’investissement minoritaire. Cette option, pour peu qu’il dispose d’un apport en fonds propres suffisant (apport >500k€), peut permettre aux repreneurs d’envisager des cibles de 5 à 10 M€ de CA, ce qui présente un grand nombre d’avantages :

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