Comment s’implanter en Chine

La Chine attire l’Occident de bien des manières. Ce pays est un marché de 1,3 milliard de consommateurs. Parmi ces consommateurs, on compte 260 millions de personnes aisées (en 2020, on devrait atteindre les 280 millions) qui sont susceptibles d’acheter des produits luxueux. Très peu touchée par la crise, La Chine est une destination où l’implantation devient tout à fait réalisable et attractive.

Avantages d’un projet en Chine

Outre le marché très étendu, il faut être conscient que les coûts sur place y sont bien moindres qu’en Occident. Pour le transport des marchandises comme pour l’implantation, les prix sont très bas. Les prix du terrain, selon les régions, restent avantageux. Autre point positif : la main d’œuvre, très abondante et peu couteuse. Le salaire minimum mensuel s’élève à 115 euros. La constance du régime chinois a permis de favoriser le développement de l’économie libérale. Bien qu’encadré, le développement vers une liberté d’entreprise est en marche.

Cibler son marché

Être présent en Chine permet de suivre les évolutions sur place du consommateur chinois et de mieux en contrôler la production. Cependant, il faut savoir que tous les domaines de production ne sont pas forcément les bienvenus. Un plan quinquennal, lancé en 2011 pour s’achever en 2015 avait pour volonté de dynamiser certains secteurs. 7 ont été retenus : véhicules aux énergies propres, nouveaux types de matériaux, les énergies alternatives, les technologies de l’information et de la communication, la biotechnologie, l’environnement et les équipements industriels avancés. Mais pour percer dans ces secteurs, il est préférable de s’associer à un partenaire chinois ou entamer un transfert de technologie.

Le droit en Chine

La première des actions à réaliser pour s’implanter en Chine est de contrôler très précisément ses droits de propriété. Bien que très exigent en Occident, le contrôle est plus présent en Chine, car la contrefaçon y est très importante. Il est important de déposer ses brevets sur l’invention, il faut ensuite, ajouter des brevets sur le design et le modèle d’utilité. Renforcer cela par une veille sur les brevets déposés en Chine est primordial. Un autre point à soulever est celui de la présence obligatoire d’employés de l’entreprise sur place. Etre actionnaire majoritaire et assister aux conseils d’administration n’est pas suffisant pour contrôler la production en Chine. Surtout que les procédures d’enregistrement d’une entreprise ou d’un bureau de représentation, sont longues et sous-entendent une certaine connaissance de l’administration chinoise. Grâce à un agent, cela est faisable, mais prend plus de temps. Il faut compter deux mois de plus pour l’installation et trois mois pour l’immatriculation. Qu’elles soient chinoises ou étrangères, les petites entreprises sont imposées à hauteur de 20 % à 25% pour les capitaux.

Les réussites françaises

1 300 entreprises françaises (qui emploient 25 000 personnes) sont déjà présentes en Chine. Aden Service, par exemple, propose depuis 1999 des prestations logistiques florissantes. Asia Attitude s’occupe des chinois plus fortunés en leur vendant des Yachts depuis 2005. Vialac, très célèbre, a vendu une figurine en bois comme mascotte française et, depuis 1990, elle produit des jouets en Chine. Dans le vieux Pékin, un Café de la poste a ouvert ses portes en 2007, rejoint par d’autres restaurants qui fonctionnent parfaitement. Surnommés « les longs nez », les Français peuvent fournir des services et des produits de luxe à une classe de nouveaux riches chinois, demandeurs de tout.

Certains secteurs d’activité attirent de gros investisseurs

L’agro-alimentaire français, les cosmétiques et le secteur de la santé sont attractifs pour le marché chinois. Les scandales liés à l’alimentation demeurent monnaie courante dans l’Empire du Milieu, c’est pourquoi le pays du vin et du fromage occupe la pole position dans ce secteur. Les cosmétiques séduisent de plus en plus de consommatrices chinoises avec une progression de 15 % des ventes par an. Enfin, les énergies renouvelables représentent certainement le domaine ayant le plus d’avenir, puisque la pollution constitue un souci majeur en Chine (89,5 milliards de dollars ont été investis dans les énergies issues de ressources naturelles).

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