A quoi ressemblent les nouveaux entrepreneurs ?

Tout comme les marchés en fluctuation constante, le profil des entrepreneurs changent. En ces temps difficiles, on pourrait simplement les caractériser de moroses et d’inquiets face à l’avenir. Cependant, on pourrait également les définir comme des optimistes, au regard des entreprises qui se créent quotidiennement en France. Regard sur les nouveaux entrepreneurs d’aujourd’hui.

Profil morphologique 

Selon les résultats d’enquête d’un grand institut de sondages, qui réalise très régulièrement le portrait des nouveaux entrepreneurs, le visage de ces derniers serait aujourd’hui celui-ci : « Agé d’environ 35 ans, en couple avec des enfants, je suis un homme. Après une dizaine d’années en tant que salarié, j’ai décidé de devenir mon propre patron. De plus, je prends un risque limité, car outre mon expérience professionnelle, j’ai les diplômes supérieurs nécessaires en poche pour créer ou reprendre une entreprise ». 

Une autre enquête récente, publiée par la Chambre de Commerce et d’Industrie, classifie les nouveaux entrepreneurs en deux grandes catégories : le créateur prévoyant, qui correspond au profil dressé par l’étude précitée, et l’autodidacte débrouillard, qui selon les chiffres du sondage ci-dessus, ne représenterait que 7% des créateurs aujourd’hui.

Motivations

Toujours selon les résultats d’enquête de l’institut de sondages, de nombreuses motivations poussent le nouvel entrepreneur à s’installer.

En premier lieu, le futur créateur souhaite relever un défi, celui d’entreprendre pour laisser plus libre cours à sa créativité mais répondre également à son besoin d’innover, et dans un souci de liberté et d’indépendance qu’il ne retrouve pas sous le statut salarié.

Etonnamment, l’aventure humaine et le travail en équipe sont cités parmi les motivations du futur chef d’entreprise, alors que bien souvent il démarre son activité seul.

Autre information intéressante également, moins de la moitié des candidats à la création s’installe avec pour ambition de réussir financièrement, et lui préfère la recherche d’un environnement de travail différent.
Enfin, dans le contexte économique et d’emploi actuel, les résultats font taire les idées reçues puisqu’à peine un tiers se lance dans l’entreprenariat pour trouver une issue professionnelle.

Besoins

Pour revenir aux résultats de l’étude menée par la CCI, celle-ci fait apparaître les besoins des nouveaux entrepreneurs, là encore en distinguant deux grandes thématiques, en termes de développement de l’entreprise, et de compétences et qualités personnelles.

Concernant le développement de l’entreprise, le futur entrepreneur a besoin d’être épaulé dans toutes les missions qui ne sont pas son cœur de métier. Il s’agit des tâches annexes au bon fonctionnement de son activité, comme l’aide administrative pour les déclarations obligatoires par exemple. Aussi, il exprime des inquiétudes en matière de recrutement dès lors qu’il se voit confronter à cette problématique pour la première fois. Par exemple, ses doutes portent sur le moment du recrutement, et bien-sûr le choix du bon candidat.

Concernant le développement personnel, le nouvel entrepreneur est très demandeur en termes de posture. Il souhaite être conseillé et accompagné, et pouvoir échanger avec d’autres professionnels comme lui, sur son expérience notamment, pour pouvoir se rassurer, prendre du recul, et vaincre la solitude qui va avec le statut de dirigeant.

Si différent de l’entrepreneur d’hier ?

Finalement, les nouveaux créateurs d’aujourd’hui ne sont pas si différents de ceux qui se lançaient hier dans l’aventure entrepreneuriale

L’aventure justement, qui permet la créativité et de nouer une autre sorte de relations humaines, est une volonté des deux hommes, tout comme le besoin de liberté. Et concernant les relations, ils regrettent également tous les deux la solitude imposée par leur statut, et revendiquent leur besoin d’échanger.

La principale différence entre ces deux profils d’entrepreneurs réside dans leur niveau de formation, le monde d’hier attirant plus d’autodidactes, et ce certainement car les études étaient moins une prérogative pour se lancer dans un métier.

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