Va-t-on trop loin dans le domaine des objets connectés ?

L’ère du numérique a-t-il véhiculé des facilités qui ont transformé la vie du consommateur ou s’agit-il plutôt d’objets peu utiles et qui ne peuvent profiter qu’aux entreprises qui le commercialisent ? Dans quelles mesures peut-on dire que le domaine des objets connectés va trop loin ?

Des objets connectés de plus en plus inutiles ?

Même si au départ les objets connectés avaient pour but de faciliter le quotidien, ils deviennent aujourd’hui de plus en plus en plus inutiles. Du moins, un grand nombre d’entre eux. Avec la folie du high-tech, certaines entreprises proposent désormais des produits qui ne servent a priori pas à grand-chose :

-le bracelet Pavlok qui vous électrocute pour vous réveiller le matin
-la ceinture régime Belty qui vous dit si votre ventre a augmenté de volume pendant la prise de repas. L’application vous conseille même de faire du sport.
-la cravate QR code qui permet d’avoir des informations sur son porteur : une sorte de carte visite que vous portez autour du cou.
-Le dévidoir à papier toilette RollScout qui vous alerte lorsque celui-ci est vide. Comme si jeter un coup d’œil ne suffisait pas !
-La litière Tailio qui vous permet de peser les excréments de votre chat et de connaître sa fréquence d’utilisation.

La liste est longue… La commercialisation de ces objets connectés prouve alors que les entreprises en font un réel business lucratif. Cisco affirme que plus de 99.4% des objets connectables ne sont pas encore connectés. Ainsi, du point de vue des entreprises, ce marché a bien de l’avenir devant lui. Mais du point de vue consommateur, encore faut-il que ces produits apportent réellement une valeur ajoutée.

Des questions sur les aspects de sécurité

Par ailleurs, l’autre problème posé par les objets connectés concerne la sécurité, qui devient un enjeu sérieux pour les concepteurs informatiques. Malgré la difficulté, il reste aujourd’hui possible d’imaginer une utilisation plus sécuritaire des objets connectés dont on ne peut plus se défaire :

-un usage intelligent et réfléchi des objets connectés : Un consommateur intelligent doit mettre un mot de passe pour toute application qu’il télécharge. Les risques ne sont pas nuls. Mais disons qu’une telle « serrure » pourrait dissuader certaines intrusions.

-le recours systématique à un logiciel de sécurité : L’antivirus n’est pas uniquement destiné aux ordinateurs. Chaque objet connecté doit être accompagné d’un système sécuritaire qui lui garantit une immunité contre les attaques malveillantes.

Xerfi, leader des études sectorielles, atteste que le marché des objets connectés pourrait facilement atteindre en France les 500 millions d’euros en 2016. Cette estimation n’est pas aussi étonnante surtout si l’on observe l’intérêt voué aux Smartphones, tablettes et autres appareils mobiles… De son côté, le géant américain Cisco affirme que d’ici 2020, il y aura plus de 50 milliards d’objets connectés. Encore faut-il que ces produits soient réellement utiles pour notre quotidien sans constituer une menace pour notre vie privée. Seul l’avenir nous le dira !

Quitter la version mobile