Est-il plus facile d’entreprendre en région parisienne ?

Si on entend souvent que la France serait très centralisée et qu’on pourrait se dire qu’il est dans ce cas plus facile d’entreprendre dans la capitale et ses alentours, on peut constater que les Français ont un avis très partagé sur la question. Zoom sur les résultats de l’étude réalisée par Legalstart sur l’entrepreneuriat et les territoires réalisée pour l’institut YouGov.

Les Français globalement partagés

Se trouver en région parisienne facilite l’implantation selon 34% d’entre eux qui considèrent que c’est un avantage. A l’inverse, ils sont 29% à ne pas avoir d’opinion et sont donc 37% à affirmer que ce serait l’inverse. Il est vrai que l’écosystème entrepreneurial s’est développé un peu partout en France. La capacité à trouver une éventuellement main d’œuvre moins chère et les facilités offertes par le télétravail seraient également à prendre en compte. Cette vérité n’est cependant pas unique selon les régions. Les franciliens pensent pour 49% d’entre eux que ce serait plus aisé alors qu’ils ne sont que 19% à l’affirmer en région Centre tout comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur (22%). 

L’entourage davantage facteur clé 

Pour 80% des Français, il serait plus facile de créer son entreprise lorsque l’on a dans son entourage des avocats, notaires, experts-comptables, … L’accompagnement représenterait donc une opportunité certaine pour ceux qui créent leur entreprise bien plus que ne le serait l’écosystème entrepreneurial. Les complexités administratives semblent donc implicitement visées par les entrepreneurs comme un frein à la création d’entreprise. 

De mauvaises conditions pour entreprendre.

Cela peut paraître évident selon les résultats de l’étude mais les CSP+ estiment davantage être dans de meilleures dispositions (32% vs. 23% au global) contre seulement 18% des CSP. Ils sont cependant 77% à estimer ne pas être dans des conditions aisées pour créer leur entreprise. Dans le même esprit, 32% des franciliens estiment être dans des conditions optimales. Les zones rurales ou village estiment à l’inverse qu’ils ont de plus grandes difficultés avec 87% d’entre eux contre 80% pour les habitants d’une petite ville ou d’une ville de taille moyenne. En cause, le manque de structure et d’encadrement ainsi que les difficultés à réaliser les démarches administratives pour 81% des habitants des zones rurales (contre 72% pour les habitants d’une grande ville)

Le financement reste en cause. 

Si la chaîne du financement s’est considérablement renforcée. La difficulté reste majeure pour les habitants d’un village ou d’une zone rurale estimant être dans les meilleures dispositions : 97% estiment qu’ils représentent une difficulté contre 80% pour les petites/moyennes villes et 79% pour les grandes villes. Constat qui reste dans le même ordre pour les démarches administratives (83% contre 73% et 67%). Si on pourrait considérer que les démarches administratives ont été considérablement améliorées ces dernières années avec la possibilité notamment de tout faire en ligne, on voit bien qu’elles représentent toujours un frein dans l’esprit des Français tout comme le financement. 

Des progrès mais toujours des difficultés.

Si une grande majorité comme le démontre la quasi-totalité des études récentes souhaitent entreprendre, il faut bien considérer que l’accès au financement reste difficile. De nombreuses aides existent pourtant et permettent de se créer un capital de départ. La difficulté reste cependant de trouver des capitaux de départ et dans la majorité des cas de convaincre le financement de l’immatériel par exemple. Peu d’acteurs prennent le risque et malgré la création de la BPI, la typologie de projets touchés demeure souvent peu représentative de l’ensemble des créations d’entreprise. Une source d’amélioration pour l’avenir ?

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