L’essaimage : les entreprises aident leurs salariés à créer

L’essaimage constitue une part importante des initiatives entrepreneuriales. Chaque année, en France, près de 7 % des créations et reprises d’entreprises, soit 15 000 à 20 000 nouvelles structures, sont le fait de salariés qui se mettent à leur compte en bénéficiant de l’appui de leur employeur. Les pratiques d’essaimage constituent un puissant levier de la création d’entreprises, d’emplois et de richesses en France.

L’aide qui leur est apportée peut prendre diverses formes comme l’apport de conseils, une aide financière, une formation, le transfert de brevet ou d’activité, un accompagnement ou encore un congé création d’entreprise par exemple.
L’aide peut leur être apportée sous plusieurs formes : apport de conseils, support financier d’un montant conséquent, formation, transfert de brevet ou d’activité, accompagnement ou encore un congé de création, etc. Renouvelable une fois (soit d’une durée de 2 ans), l’essaimage permet à des salariés de bénéficier d’un congé de 12 mois et de pouvoir revenir au même poste en cas d’échec. Il peut être pris à temps plein ou à temps partiel. Ce dispositif est ouvert à tous les salariés, qu’ils soient du privé comme du public.
Grâce à cet appui, la part de risque diminue et les salariés entreprennent dans des conditions favorables.

On distingue trois typologies d’essaimage :

L’essaimage à froid

Il est principalement mis en œuvre par des grands groupes. Les responsables d’essaimage de ces sociétés partagent leurs pratiques d’accompagnement autour d’une charte commune au sein de l’association DIESE. Les porteurs de projets bénéficient ainsi d’un suivi pré et post-création et prennent, pour la plupart, un congé création d’entreprise.

L’essaimage à chaud

C’est la forme d’essaimage la plus répandue. Généré par les plans sociaux de grandes entreprises et de PME, c’est un outil de gestion des effectifs mis en œuvre dans près de 60 % des PSE selon une étude DARES. L’appui aux porteurs de projets est alors souvent constitué d’une prime au départ avec parfois un accompagnement par une structure externe de conseil à la création d’entreprise.

L’essaimage stratégique

Enfin, en marge de ces deux approches, l’essaimage stratégique est plutôt l’œuvre de petites et moyennes entreprises ou du monde de la recherche. Dans ce cadre, l’entreprise essaimante et un salarié s’accordent pour externaliser ou développer une activité. Il y a alors transfert de compétences, de technologies ou de brevets avec parfois une coopération commerciale.

Créer son entreprise par essaimage

Accéder à cet appui est bien entendu plus commode pour les salariés des sociétés ou services publics qui pratiquent une politique dans ce domaine. Pour les autres, il est possible de s’inscrire dans une situation conjoncturelle, comme un plan de sauvegarde par exemple. Plus généralement, en dehors de ces circonstances, il ne faut pas hésiter à exposer son aspiration à son employeur et négocier un soutien.

L’association DIESE, un tremplin vers la réussite

Pour aider de futurs essaimés, l’association pour le développement de l’initiative et de l’entrepreneuriat chez les salariés des entreprises (DIESE) www.diese-essaimage.fra été créée en 2000 par six grandes entreprises ayant développé des pratiques d’essaimage.

Les entreprises membres adhèrent à une charte déontologique dans laquelle ils reconnaissent mener leurs actions liées à la création/reprise d’entreprises en respectant des principes et valeurs fondateurs (tels que le volontariat, le respect de la confidentialité des projets…).

Quel intérêt pour une grande entreprise l’essaimage ?

Selon l’association DIESE,
 » Pour une grande entreprise, la création d’entreprise est une manière innovante de participer au développement des compétences de ses collaborateurs, de soutenir de nouvelles dynamiques avec son écosystème ; pratiquer l’essaimage peut également constituer pour l’employeur la source de nouveaux apprentissages aux frontières de ses activités actuelles…l’essaimeur contribue directement à la création d’activités et d’emplois et devient par là-même acteur du développement économique des territoires. »

L’association offre à ses membres un lieu privilégié pour mutualiser et formaliser leurs bonnes pratiques, développer des actions individuellement ou en commun et communiquer sur les programmes d’appui à la création d’entreprises et de développement des petites et moyennes entreprises
Les sociétés membres
Partageant les mêmes valeurs inhérentes à l’essaimage, les groupes qui composent aujourd’hui l’association DIESE sont : Airbus Group, AIR France, Areva, Alcatel-Lucent, Danone, EDF, Evian, Géris, IFP, La poste, Leroy Merlin, Orange, Renault, Saint Gobain, Sanofi, Schneider, SNCF, Thales, Total… et bien d’autres.

 L’essaimage s’avère être  un levier de la création d’entreprises avec un taux de réussite élevé, une source  d’emplois et d’innovations propice au développement économique de la France.

Article par Laurent Masson – Président d’Essaime

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