Des stéréotypes auxquels les femmes se heurtent en entreprise

Au XXIème siècle, le débat sur l’inégalité des sexes se trouve encore sur le devant de la scène. Il met sous les projecteurs des préjugés toujours présents contre les femmes dans le monde. Ceci est aussi (malheureusement) aussi vrai en entrepreneuriat. Parmi ces préjugés, nous avons sélectionné quelques stéréotypes auxquels les femmes sont confrontées dans le domaine de l’entreprise.

À tous les coups, une femme va faire des enfants

Lors des entretiens d’embauche il est parfois catégoriquement énoncé que la femme ne peut pas postuler. Faut-il que les femmes indiquent sur leur CV leurs intentions d’avoir ou non des enfants ? C’est une question qu’on pourrait se poser tellement le préjugé est ancré. Ceci est vrai autant pour le recrutement. Cependant cela impacte d’autres sphères comme le financement où les femmes peinent à lever des fonds.

Ce sont les femmes qui s’occupent des enfants

Lorsque les entreprises tentent de s’adapter aux mères, c’est parce que les dirigeants supposent – à tort ou à raison – que ce seront elles qui s’occuperont de leurs enfants et qu’elles seront contraintes de mettre un frein à leur carrière. Que se passe-t-il si la femme souhaite avoir un enfant et poursuivre sa carrière malgré tout ? Paradoxalement, il n’est pas attendu que les hommes mettent leur vie professionnelle entre parenthèses lorsque leurs enfants sont jeunes. De même que les idées reçues sur les femmes, les hommes n’auraient ni le temps ni les capacités d’adaptation qui leur permettraient d’aider leurs femmes. Ne serait-ce pas un prétexte pour avoir paix et tranquillité à demeure ?

L’opinion des femmes est jugée plus sévèrement

Un des principes de base de « Lean In » est que les femmes déterminées, qui ont confiance en elles, risquent de paraître égoïstes ou autoritaires. Or, les mêmes qualités attirent systématiquement l’admiration chez un homme. N’est-il pas vrai que les hommes sont respectés pour leur côté assuré, direct et tenace alors que les femmes sont souvent qualifiées de désagréables pour la même attitude. Une différence de traitement et de sensibilité qui n’a pour autant aucune base vraiment valable.

Si elles sont là, c’est parce qu’elles possèdent les compétences

Traditionnellement, les femmes sont considérées comme meilleures concernant le travail en équipe et les compétences relationnelles. Cela ne pose théoriquement aucun problème sous réserve qu’elles ne conduisent pas à créer des problèmes au bureau. Cependant, donner des tâches sans importance aux femmes, sous prétexte qu’elles réussiront davantage que les hommes, n’est-ce pas enlever aux femmes toute chance d’améliorer leurs vraies compétences ? Une aberration en soi qui se passe de commentaire. Il faudrait davantage se poser la question de la qualité du recrutement des autres collaborateurs.

Les femmes, toujours considérées comme des subalternes de leurs maris

Nombreuses sont les femmes qui se souviennent de situations où on leur demandait quel était le métier de leur mari en impliquant que leur travail était moins important. Cela même lorsqu’il se révélait en réalité comme le gagne-pain du foyer. Or, n’est-ce pas à l’homme que les serveurs présentent la note à la fin du repas ? Les différentes lois (certaines anciennes heureusement) ont pourtant rétabli l’équilibre dans le couple afin qu’elles ne soient pas dépendantes de leur mari et puissent largement avoir une situation plus intéressante.

Elles sont plus jugées sur leur apparence que les hommes

Les femmes sont tenues à des normes de beauté beaucoup plus exigeantes. D’ailleurs, elles sont jugées plus rudement lorsqu’elles commettent des erreurs liées à leur apparence externe. Afin de se conformer à ces normes, elles doivent normalement prendre plus de temps à soigner leur apparence que les hommes. En revanche, pour les hommes, dès l’instant où ils sont propres, que leurs vêtements sont nettoyés et repassés, que leur coiffure est soignée et qu’ils mettent du déodorant, cela suffit amplement. Sauf dans certains métiers de représentation où cela est nécessaire pour tout le monde. L’apparence (hors propreté) n’est pourtant en aucun cas reliée à la productivité. 

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