Se lancer en franchise, pour ou contre ?

Les franchises fleurissent dans l’hexagone et sur le plan mondial leurs commerces apparaissent florissants. Il y a celles qui ont pignon sur rue depuis déjà plusieurs décennies (Yves Rocher, Mercure Hotels.) et d’autres mues par le succès de leur entreprise qui se situe sur un secteur porteur en un temps record.

La franchise est un accord juridique et commercial dans lequel une entreprise dite « franchiseur » passe par une autre entreprise, dite « franchisée » et fournit un savoir-faire, une marque et une assistance permanente pour recevoir, en retour, une rémunération. La franchise n’a pas lieu si ces conditions ne sont pas réunies. 

Toutefois, avant de décider de s’installer en franchise, comparer les contraintes et les avantages de cette formule pour les deux parties peut s’avérer une bonne pratique afin de peser le pour et le contre.

Les avantages indéniables

Appartenir à un réseau de franchise présente bien des avantages pour les deux parties. Dans le cas du franchiseur, la franchise lui permet d’avoir accès à un maillage du territoire, en retour d’un investissement financier limité. Le franchiseur a une maîtrise totale du concept via un suivi rigoureux du réseau et peut constituer une forte puissance économique grâce à d’importants moyens logistiques et peut réaliser des économies d’échelle liés à la mutualisation des achats. Le franchiseur peut également mieux faire la promotion de la marque et de l’enseigne au moyen d’une action publicitaire à échelle nationale. Il s’agit de l’un des puissants leviers de développement qui lui donne l’occasion de s’étendre notamment grâce à l’argent des franchisés.

Dans le cas des franchisés, la formule reste attractive et pour des raisons très diverses. Ainsi, pour lui, la franchise constitue un bénéfice et une garantie sur une enseigne ou une marque de forte notoriété. Ceci, que ce soit auprès des institutions financières où ils vont demander des prêts ou encore auprès de la clientèle ciblée. La franchise permet une exclusivité des services rendus ou des produits, souvent liée à une zone territoriale. C’est un moyen qui permet d’obtenir le transfert d’un savoir-faire et des compétences du franchiseur et garantit une assistance permanente. C’est également un excellent moyen qui permet au franchisé de léguer son fonds de commerce à d’autres candidats, et ce, dans les meilleures conditions.

Les inconvénients à prendre en compte

Des contraintes inhérentes à la formule sont présentes. Elles découlent de leurs obligations réciproques. Les deux parties doivent garder cela à l’esprit. Ainsi, pour le franchisé, il s’agit d’un important investissement qui peut aller jusqu’à des centaines de milliers d’euros. Il doit abandonner une partie de son indépendance à l’avantage d’un franchiseur qu’il connaît souvent à peine ou mal. Le franchisé doit déterminer sa tarification selon une fourchette imposée par le franchiseur et ne peut mettre souvent en vente que des produits/articles référencés. Il doit également respecter la politique commerciale et stratégique du franchiseur. Surtout, le franchisé est tenu de respecter la zone d’exclusivité territoriale des autres franchisés, le cas échéant.

Pour le franchiseur, il doit proposer des services qui conviennent aux besoins des franchisés. Il doit justifier le montant des droits d’exploitation ainsi que leur contrepartie. Celui-ci est également tenu d’établir le montant du droit d’entrée, l’assistance, la formation ainsi que la transmission du savoir-faire. Il perd également le contrôle direct de son activité et peut se retrouver face à un franchisé qui ne respecte pas l’image de la société ou exécute mal les consignes.

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