Faut-il autoriser les réseaux sociaux au travail ?

Ces dernières années de nouveaux moyens de communication sont apparus dans les entreprises et servent aux salariés à s’échanger des informations de toute nature mais aussi à communiquer vers l’externe comme l’interne. Facebook, WhatsApp, Messenger, Twitter, Instagram, LinkedI, TikTok, Youtube et autres réseaux sociaux au travail servent à des fins professionnelles… Oui mais pas que…

L’immense majorité des entreprises françaises interdisent l’utilisation de Facebook au bureau. Près deux tiers (64%) ont ainsi décidé de bloquer l’accès aux réseaux sociaux selon une étude de Kaspersky Lab. Une bonne idée ?

Les raisons « évidentes » du blocage

En moyenne en 2010, les Français ont passé 94 minutes par jour sur le Web et 63% d’entre eux l’ont utilisé à des fins personnelles. Ce temps passé n’a fait qu’augmenter et selon une étude de janvier 2021 menée par Hootsuite et We Are Social, les internautes français passent désormais en moyenne 2 heures et 22 minutes par jour sur les réseaux sociaux, ce qui représente environ 1/8ème de leur temps d’éveil quotidien. Facebook reste en tête des réseaux les plus utilisés même si certains gagnent en parts de marché. L’accès aux réseaux sociaux reste considéré par la majorité des entreprises comme un frein à la productivité des salariés. Ce phénomène n’est cependant pas nouveau puisque internet existait déjà et permettait d’aller flâner sur différentes pages. 

Mais ce n’est pas la seule raison qui invite les entreprises à réduire l’utilisation des réseaux sociaux. Certaines le décident pour des raisons de sécurité informatique ou de l’information. On le comprend bien notamment pour les secteurs comme la banque où la cybersécurité reste primordiale et où les messageries sont même souvent limitées voire inexistantes. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, le partage d’information est devenu monnaie courante et peut représenter un risque pour l’entreprise, ne serait-ce qu’en termes d’image. Les risques d’une fuite d’information ou de donner une mauvaise image de son entreprise/de soi ont ainsi considérablement augmenté.

Un blocage qui peut s’avérer gênant

Avec l’arrivée des smartphones dans les entreprises, on peut se demander s’il est vraiment utile d’en bloquer l’accès tant il est facile pour chacun d’y aller. L’autoriser permet au moins d’en contrôler l’accès et d’éviter les abus. Ce n’est pas la seule raison qui pousse certaines entreprises à en autoriser l’accès. Depuis quelques années, l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux est devenue une pratique courante dans le recrutement de collaborateurs par exemple où il est devenu classique d’aller scruter les candidats et leur profil sur les réseaux sociaux qu’il soit professionnel ou personnel. Ils servent également dans la détection de nouveaux clients et prospects potentiels.

Restreindre l’accès peut aussi s’avérer un véritable frein au bouche-à-oreille. Les premiers promoteurs de votre marque étant souvent vos salariés qui communiquent sur leur communauté. Facebook comptant plusieurs 20 millions d’utilisateurs français actifs, couper vos salariés des réseaux sociaux peut être un véritable frein à l’augmentation de la notoriété de votre entreprise.

L’utilisation des réseaux sociaux sur le lieu de travail permet également d’identifier les « influenceurs », au sein de votre entreprise (ou à l’extérieur). Ces personnes qui ont de nombreux « followers » et qui sont peut être parmi vos salariés peuvent communiquer efficacement lors du lancement d’un produit par exemple (s’ils le souhaitent). Les réseaux sociaux se révèlent un véritable outil de fédération de votre communauté.

Enfin, ils s’avèrent représenter un bon moyen de détecter les tendances et de ne pas rater une information qui pourrait s’avérer déterminante dans la réussite de votre communication ou de votre activité.

Une responsabilisation à privilégier ?

Finalement, il peut être utile de se demander si la meilleure attitude ne consiste pas à responsabiliser les individus. C’est ainsi que dès 2005, IBM a décidé de mettre en place un code de bonnes pratiques rappelant aux salariés qu’ils sont personnellement responsables de leur publication. Cependant, certains impératifs comme la sécurité informatique ou encore le contrôle de l’image de l’entreprise peuvent vous inciter à ne pas ouvrir les accès notamment si votre entreprise héberge des données sensibles. 

Alors restriction ou non, à vous de voir…

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