La jeunesse et le feu sacré de la création d’entreprise

Sur le chemin de leurs aînés qui ont à peine 10 ans de plus et qui ont déchiffré le terrain avec leurs start-up success stories, les 18-30 ans ont développé le feu sacré d’entreprendre. Les jeunes, contrairement aux jugements sévères à leur égard, s’avèrent à la fois audacieux, réalistes et porteurs de convictions fortes en matière de création d’entreprise.

Oui, la donne a changé…

42,5% des jeunes des 18-30 ans ont envie d’entreprendre. Ils ont désormais peur de se retrouver prisonniers de l’ennui au travail 43%, alors l’envie de créer leur propre entreprise leur ouvre une opportunité attractive. Plus d’un jeune sur 2 trouve qu’il est plus motivant d’être entrepreneur que d’être salarié. Conscients des réalités financières, la jeunesse a les pieds sur terre et désire se lancer dans l’aventure entrepreneuriale même si 55% craignent la multiplication des difficultés à cause de la complexité des démarches. Cessons ainsi de penser que la jeunesse a peur du travail puisque seulement 20% d’entre eux redoutent une trop importante charge de travail, bien loin de l’image répandue d’une jeunesse pessimiste.

… mais les jeunes sont lucides

Pour 78% des jeunes, ils souhaiteraient bénéficier « d’un coup de pouce ». Que cela soit le financement de leur projet (31%), l’appui d’un réseau professionnel (21%), se faire guider par un coach (20%), ou obtenir une caution bancaire (6%). L’accompagnement leur paraît comme une condition sine qua none à leur réussite. Pourtant, il manque d’information : 70% des 18-30 ans déclarent ne pas connaître les dispositifs d’aide à la création d’entreprise qui existent aujourd’hui. Le chiffre monte même à 76% chez les 25-30 ans. Il est donc évident que la diffusion de l’information doit faire partie des priorités et que l’on doit développer leur esprit de recherche.

Grande diversité dans leurs aspirations

Pour 60 % des jeunes, il s’agit avant tout d’un moyen de faire bouger le monde. Ils sont 30% à envisager un modèle où tous les salariés seraient décisionnaires (type SCOP), 25% à privilégier un projet lié au développement durable ou à l’environnement. Plus de 20% seraient prêts à se lancer dans une entreprise capable de créer du lien social et de contribuer au développement de leur territoire, et près de 20% dans un projet social qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

Pour réaliser ce rêve, la réalité les conduit à dépasser leurs limites : 59 % considèrent qu’il s’agit de la solution pour ne pas subir le chômage (36%) et la perspective de gagner de l’argent (36 %) est au cœur de leurs préoccupations. Mais ils ont aussi le rêve d’acquérir la liberté (51%). S’ils souhaitent, à la fois, changer le monde et se réaliser avec un attrait particulier pour un projet social et solidaire, ils cherchent à réaliser des profits ! 

Loin de se limiter à un secteur tendance, ils sélectionnent : le secteur des loisirs, du sport et de la culture se classe à la première place (16%), l’informatique (10%), l’artisanat (7%) et l’environnement (6ème position).

Un exemple pour soutenir les projets de jeunes créateurs

Sociale par nature, l’intervention de France Active a été renforcée sur les publics ayant le plus de difficultés à obtenir des financements. Les jeunes sont au cœur de cette priorité, plus particulièrement ceux qui développent leur projet dans les territoires les plus fragiles. Elle a ainsi accéléré son soutien, en particulier auprès des jeunes, sur deux phases clés : l’émergence avec le lancement de « la Place de l’émergence », un nouveau programme qui permet à de jeunes créateurs d’étudier la faisabilité de leur projet, regroupant des partenaires financeurs.).

Comme le confirmait autrefois Pierre-René Lamas de France Active « Très peu de structures interviennent durant les phases d’émergence et d’amorçage, il s’agit d’une force originale de France Active explique. C’est d’autant plus vrai pour les entreprises de l’Economie sociale et solidaire dont l’ambition s’articule entre utilité sociale et performance économique. Notre accompagnement leur donne les moyens de répondre à des besoins non couverts et d’apporter des solutions concrètes aux grands défis sociétaux que nous avons à relever collectivement. »

Quitter la version mobile