Les 4 grandes formes d’investisseurs

Il existe divers types d’investisseurs qui apportent leurs fonds aux entreprises dans lesquels on pourrait inclure la love money ou argent de vos proches. On distingue 4 grands acteurs. Petit tour d’horizon de la planète financement.

Le Business Angel ou investisseur particulier

Les Business Angels sont des personnes physiques. Ils interviennent à un des moments les plus risqués de l’entreprise puisqu’ils le font souvent très tôt, juste après l’apport du créateur et des proches. Ils interviennent en général avant les fonds même si certains sont spécialisés dans l’amorçage. Par ailleurs, Ils investissent souvent dans l’innovation mais peuvent parfois le faire même si celle-ci n’est pas technologique. Ils prennent dans la plupart des cas une participation minoritaire et investissent des sommes comprises entre 50 et 500 K €.

Certains préfèrent participer au premier tour alors que d’autres se spécialisent dans le second. Ils peuvent même participer aux deux avec une première partie dédiée à la preuve du concept. Ils apportent pour la plupart bien plus que de l’argent et les entrepreneurs, dont certains peuvent se le permettre, sélectionnent parfois les Business Angels sur profils et leur capacité à mettre à disposition leurs compétences, expériences et réseaux relationnels.

Son niveau d’implication peut cependant varier notamment s’il a investi pour défiscaliser et varier son investissement ou s’il dispose de temps libre. Attention car son implication demeure en général indirecte car il ne souhaite pas s’associer à la gestion de l’entreprise. En effet, la plupart des Business Angels agissent en réseaux (listés sur France Angels pour une majorité d’entre eux, ndlr) et sont d’anciens chefs d’entreprises ou cadres supérieurs. Certains investisseurs sont très connus comme Xavier Niel ou encore Jacques-Antoine Granjon.

Les fonds d’investissement ou venture capitalist

Ce sont des structures qui investissent l’argent des autres. Ils interviennent habituellement après les Business Angels sur des montants beaucoup plus importants. Il est rare de les solliciter pour des montants inférieurs à 500 K€ jusqu’à 3 ou 4 millions lors d’un premier tour. Il existe bien entendu quelques exceptions mais ils sont présents normalement pour des entreprises qui font déjà un chiffre d’affaires important, avec une équipe et un marché potentiel attractif. Ils ne sont pas là pour faire la preuve du concept et attendent rapidement un retour sur investissement qu’ils espèrent de 10 fois leur mise. Ils doivent en effet assumer les start-ups qui ne réussissent pas et sont particulièrement attentifs à la sortie qui doit se faire dans les 5 à 6 ans. Ce sont de véritables acteurs financiers qui sont loin d’avoir l’image empathique des Business Angels.

Les structures d’investissements institutionnelles

On distingue souvent les investisseurs régionaux des investisseurs nationaux.
Les investisseurs régionaux représentent souvent une passerelle entre les proches et les fonds, quand les montants sont trop faibles pour les fonds. Regroupés dans l’UNICER (Union des Investisseurs en Capital pour les Entreprises Régionales), et des SCR (Sociétés de Capital-risque), ils prennent comme les Business Angels des prises de participations minoritaires sur des tickets compris dans la même fourchette. Ils co investissent souvent avec ces derniers. Ils agissent dans le but de favoriser le développement économique et une partie de leur capital est public, ce qui explique la difficulté d’y faire appel.
Les investisseurs institutionnels nationaux sont pour beaucoup d’entre eux reliés à l’AFIC (Association des Investisseurs en capital). Les montants investis sont la plupart du temps plus proches de ceux des fonds même s’ils peuvent financer des tours de table compris entre 2 et 5 M€. Ils peuvent prendre des formes juridiques variées comme les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR), les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI), ou encore les Fonds d’Investissements de Proximité (FIP). Ils ont l’avantage de pouvoir investir des montants élevés mais comme pour les fonds des exigences de contrôle souvent élevées. Il arrive fréquemment qu’ils co-investissent avec Bpifrance.

Les fonds liés à des industriels ou corporate venture

Les « corporate venture » auxquels on ne pense pas parfois sont des structures d’investissement détenues par un ou plusieurs grands groupes industriels. Ils cherchent dans l’ensemble à résoudre une problématique propre et à favoriser les technologies innovantes qui pourraient ultérieurement les intéresser. Ils représentent tout de même 10 % du capital-risque pour une vingtaine de structures d’investissement opérationnelles. 

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