Ces étapes souvent jugées difficiles

L’entrepreneuriat et la direction des entreprises restent loin d’être un long fleuve tranquille. Certaines étapes sont souvent citées comme particulièrement difficiles à dépasser. Si trois grandes étapes peuvent sembler critiques au début, d’autres représentent de véritables challenges avec le développement de l’entreprise. Zoom sur ces moments où vous devrez parfois vous dépasser.

Vous décidez à vous lancer

Cela peut sembler une époque révolue et bien lointaine   pour nombre d’entrepreneurs. Pourtant, se lancer dans l’entrepreneuriat peut parfois se révéler particulièrement ardu. Il faut dire que si monter son projet est passionnant, c’est bien la décision de vraiment s’y consacrer qui peut se révéler complexe. Déjà en termes de motivation puisque la prise de risques, inhérente à la fonction d’entrepreneurs peut faire peur. Pertes de salaires, impossibilité de toucher le chômage dans l’avenir, reconsidération sociale, crédits personnels à honorer, peur de l’échec, risque de perdre son capital… autant de facteurs qui peuvent inciter plus d’une personne de jeter l’éponge même avec la meilleure idée du monde. Si toutes les conditions ne s’appliquent pas à tout le monde suivant votre manière de démarrer votre activité, il s’agit de la première étape risquée de l’entrepreneuriat. 

Aller voir le premier client / confronter son projet

Qu’on est bien dans sa zone de confort à élaborer son projet ! Oui mais voilà la plus belle des idées ne peut en rester qu’une si vous ne faites pas l’effort d’aller voir vos clients ou encore de parler de votre projet. Ils sont très nombreux à rester bloqués à ce stade. Si certains vous parleront de la réalisation du business plan, ce n’est en fait qu’un détail. Même la partie financière qui rebute ou parfois effraie, n’est en général pas aussi délicate que celle de se lancer véritablement. En cause ? Une peur fondamentale de l’échec et que tout le travail accompli finalement n’ait servi à rien. Résultat une bonne partie des entrepreneurs s’arrête à ce stade.

Si certains le font par lucidité car ils voient que leur projet n’est pas réalisable, une bonne partie d’entre eux s’arrêtent à ce stade tout simplement par manque de confiance en eux ou en leur projet. Une étape donc décisive et qui pourtant représente l’un des premiers accélérateurs dans la réelle réalisation de l’entreprise. 

L’atteinte du point mort

Tout le monde ne vit pas cette période. Toutefois, parfois il est nécessaire que le chiffre d’affaires décolle petit à petit jusqu’à atteindre le point mort. Cette période est particulièrement anxiogène pour ceux qui ont des fonds limités. Il s’agit alors d’une course contre la montre où vous devez vendre rapidement pour ne pas vous retrouver sur la paille. En dehors du fait qu’elle prouve que votre business model ou votre concept est un minimum viable, c’est une période de tous les efforts qui semblent parfois ne pas être récompensés à leur juste valeur. Le chiffre d’affaires parfois tardent et longtemps ou encore l’atteinte du niveau critique d’utilisateurs qui entrainera que vous pourrez enfin avoir quelque chose à montrer. Une période particulièrement déconcertante et qui peut durer 2 à 3 ans. 

La stagnation ou la remise en cause du business model

Cette période est particulièrement stressante quand vous dépassez tout juste votre point mort. Il arrive parfois que vous aperceviez que vous atteignez un plafond. Ce plafond peut être dû tout simplement à un effet de palier temporaire le temps d’améliorer vos process ou pire au fait que vous deviez remettre en cause votre business model. Le pire reste qu’il peut s’agir d’une évolution du marché. Celle-ci peut vous obliger à évoluer, une crise qui stoppe nette votre avancée ou un confinement inopiné au moment où vous alliez enfin décoller ! Il faut alors parfois tout remettre en cause mais ne vous inquiétez pas : vous n’êtes pas les seuls. Criteo a fait pas moins de 7 changements de business model avant de trouver le bon pour ne citer qu’eux ! Ces adaptations sont courantes étant donné qu’il existe une grande différence entre la théorie et la pratique. 

La mise en place de processus et indicateurs

Il s’agit d’une étape-clé car c’est celle qui va vous permettre de prendre de l’ampleur. Elle est difficile parce qu’elle bouleverse vos habitudes ainsi que celles des collaborateurs. Qui plus est, elle est chronophage et il vous faut penser aux bons indicateurs et aux processus à organiser. Vous cherchez dans ce cadre à ce que l’entreprise prenne en quelque sorte de l’autonomie. Si cette organisation est parfois réalisée dès l’origine (ce qui est très pratique) avec un business model pensé pour évoluer, ce n’est souvent pas le cas. Il vous faudra donc tous les mettre en place ce qui vous sortira de l’opérationnel et peut vous sembler très chronophage. Cette étape est compliquée car vous avez souvent l’impression de perdre du temps en étant pas dans le développement immédiat. 

La digitalisation comme long process

La digitalisation ou l’automatisation représentent un défi tout particulier pour ceux qui ne sont pas à l’origine dans les technologies, ce qui affecte donc énormément de business. Celle-ci est souvent beaucoup plus longue qu’on ne croit et chronophage. Si à terme, elle emportera des effets en majeure partie positifs et qu’elle n’est pas forcément nécessaire pour tous les pans de l’entreprise, il s’agit d’une étape particulièrement redoutée par les chefs d’entreprises qui ne sont pas nés dans le digital et où l’acquisition de savoir peut représenter une véritable épreuve.

Surtout, celle-ci a fortement évolué ces dernières années pour tendre vers du temps réel. Même les cafés (quand ils étaient ouverts) ont connu celle-ci au travers de leur caisse enregistreuse. Une étape où il vous faudra prendre votre mal en patience et parfois vous arracher les cheveux en voyant que vous n’avez pas organisé tout ce qu’il fallait puisqu’elle demande souvent une anticipation. 

L’internationalisation comme étape lourde

Celle-ci représente un défi tout particulier. En effet, elle vous demande souvent la compréhension des différentes cultures et de remettre en cause votre management. Chaque pays possède ses spécificités et autant de culture. Toutes les manières de fonctionner sont différentes et la capacité à comprendre les autres n’est pas aussi aisé qu’on le pense. Certes l’internationalisation (notamment des équipes) apporte une richesse sans précédent et des perspectives de développement. Cette étape représente cependant un aléa tant par rapport à la pénétration du marché qu’à votre capacité à bien savoir intégrer chacun. La richesse apportée n’a cependant souvent pas de valeurs communes et reste souvent très appréciée des dirigeants et un grand motif de satisfaction. 

La perte de contrôle de l’entreprise

Il ne s’agit pas ici de parler des parts et des actionnaires mais bien de parler du fait qu’à un moment donné si votre entreprise prend une certaine taille, vous ne pouvez physiquement plus dialoguer avec tout le monde. Il s’agit d’une étape que certains ne veulent d’ailleurs jamais franchir. La plupart des dirigeants s’accorde à dire qu’à partir de 200 personnes vous ne connaissez plus tout le monde. Ce chiffre est moindre dans le cadre où vos équipes sont internationales dû au fait que vous ne pouvez pas vous déplacer tout le temps dans chaque entité. Stagiaires qui viennent et qui partent, CDD, présence dans plusieurs pays, nombre très important de salariés… Autant de facteurs qui font qu’il est impossible de rencontrer tout le monde. Une étape particulièrement complexe pour certains et une transformation du rôle de chef d’entreprise qu’il est parfois douloureux d’appréhender.

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