Comment manager les « boulets » au travail ?

On pourrait croire à un poisson d’avril mais il est vrai que les boulets au travail existent. Si vos salariés représentent la principale valeur ajoutée de votre entreprise et que sans eux, vous ne seriez probablement pas là où vous en êtes, il y a parfois parmi eux des boulets. Heureusement, l’immense majorité d’entre eux (on pourrait même dire presque tous) mérite les félicitations et si ce n’est pas le cas, c’est qu’il est peut-être temps de vous remettre en question.

Lorsque ces personnes sont présentes, il faut vous poser la question : comment accomplir votre journée sans que votre moral et productivité (ou surtout celui de vos troupes) en pâtissent ? De quels individus parlons-nous ? Zoom sur ces assassins d’ambiance durs de la comprenette…

De quels boulets parlons-nous ?

Évidemment, nous sommes toujours le boulet de quelqu’un mais l’expérience nous montre que certains font l’unanimité (et ceux-là sont les pires !). Dans une entreprise, le premier type de boulets est constitué par des personnes qui accumulent les erreurs et commettent bêtise sur bêtise. Généralement, ces salariés n’instaurent pas une mauvaise ambiance dans l’entreprise et sont même souvent très gentils et appréciés malgré leur maladresse. Du coup, leurs collègues et le patron se prennent de pitié pour eux (ben oui, c’est un boulet mais il est serviable et dévoué […] mais c’est vrai, il est lourd).

Il y a également des personnes irritantes qui ne reconnaissent pas leurs erreurs et tentent même de se justifier. Essayer de faire admettre ses erreurs à un être aussi têtu fait appel à votre patience. Le dernier type (le plus dangereux) est constitué par des personnes dotées d’ignorance, celles qui altèrent la qualité de vie des autres, leur donnent des tâches à accomplir comme si c’était normal. Vous les connaissez ces infâmes personnages, n’est-ce pas, ceux qui sont prêts à vendre père et mère pour accéder plus vite au plus haut niveau du pouvoir.

Devons-nous considérer cette pression imposée comme une forme de violence à l’égard des membres de l’entreprise ? Ce type d’énergumène malveillant ne concerne qu’une minorité (encore heureux !) mais attention, ces personnes possèdent un fort potentiel de nuisance et déséquilibrent, à eux seuls, l’ambiance de tout un groupe. Pour parvenir à leurs fins, ces individus sont prêts à tout pour se valoriser (en même temps ils ont raison parce que s’ils ne le font pas, qui le fera ?). Prenez garde qu’ils ne prennent pas le pas sur votre activité et s’il le faut, remettez-le à sa place.

Quels avantages tire le boulet de sa « balourdise » ?

Beaucoup de boulets sont atteints du syndrome de la jalousie ou d’un complexe d’infériorité dont les origines sont extérieures au travail. Ils sont incapables de se réjouir de la réussite des autres. Au contraire, ils jouissent de leur inconfort. Ils aimeraient avoir ce que d’autres possèdent, mais voilà, ils ne sont pas au même niveau que ceux qu’ils envient. Autant dire que ces personnes ne supportent pas l’autorité. Ils détestent qu’on leur réponde et tentent toujours d’avoir le dernier mot.

Quelles personnes sont sensibles aux symptômes du boulet ?

La bêtise humaine se trouve à tous les niveaux de la hiérarchie. Pas besoin d’un diplôme pour être stupide. Si certains se sont habitués à harceler moralement leurs collaborateurs ou à les humilier publiquement, d’autres reproduiront ce comportement (eh bien oui, la bêtise est très contagieuse). Pourquoi, par exemple, se retenir de s’en prendre à un collègue lorsque la hiérarchie elle-même n’a aucun scrupule à le faire ? Dans un cas pareil, les personnes dénuées de réflexion se sentent presque encouragées à adopter ce comportement (du coup, on ne compte plus le nombre de boulets !). À l’inverse, si l’entreprise est bien managée dans sa globalité et suit une ligne de conduite irréprochable, les salariés ne se permettront pas une telle conduite.

Quelles sont les conséquences au quotidien ?

Les boulets possèdent un fort potentiel de nuisance et notamment lorsqu’ils occupent des postes importants. C’est à croire que le niveau de la stupidité devient plus élevé avec la montée en grade. Ces personnes créent une mauvaise ambiance dans un service voire dans l’entreprise entière. À cause d’eux, les salariés se stressent en permanence et ne sont donc pas au maximum de leurs capacités. La lourdeur de certaines de ces personnes nuit à l’efficacité et au bon déroulement de la productivité. En présence de telles personnes, nul n’ose proposer des améliorations dans le système de production, craignant de se faire humilier publiquement même si leur remarque est pertinente (pour le boulet de service, elle ne le sera jamais assez…vu qu’elle ne provient pas de lui). Avec la crise, cette crispation a tellement augmenté que les salariés ne tentent plus rien de peur de perdre leur emploi.

Mais alors comment se contenir devant l’invasion de boulets ?

Mieux vaut être le premier à se taire si vous constatez qu’un boulet est têtu. Tenter de raisonner ces personnes risquerait de les instruire alors pourquoi perdre son temps ? Pour remédier à cette soif de supériorité (fictive, il faut le souligner !), ils usent d’un pouvoir de contrôle. Les humiliations, les blagues ambiguës, les critiques infondées sont le seul moyen pour eux d’affirmer leur autorité. Si vous n’avez pas de temps à perdre, deux solutions : leur montrer que vous êtes plus fort à ces jeux (débiles, il faut le dire !) ou leur faire croire qu’ils ne sont pas des boulets et qu’au contraire, ils sont géniaux !

Vous devez savoir prendre du recul car vous ne ferez pas changer la situation. Ces individus sont souvent très prévisibles, leurs mesquineries, leurs méthodes sont toujours les mêmes. Une fois la ou les personnes nuisibles identifiées, détachez-vous au maximum de leurs actions pour ne pas trop en souffrir. Prenez conscience que vous n’êtes généralement pas seul dans cette situation et n’hésitez pas à vous appuyer sur vos collègues. Si la petite mesquinerie de ces odieux personnages se transformait en vrai harcèlement moral, il faudrait en parler voire porter plainte si rien ne change. De toute évidence, prendre une telle décision est compliqué mais apprenez à préserver votre santé. Si vous gardez tout pour vous en ruminant sans cesse, vous risquez de tomber en dépression.

Et vous, avez-vous déjà rencontré des difficultés dans vos relations avec vos collègues ? Si c’est le cas, quelles en ont été les conséquences sur votre travail ou votre moral ? Comment arrivez-vous à gérer les conflits et surtout comment vous y prenez-vous ?

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