Les 5 raisons de l’échec d’un entrepreneur

Selon l’Insee, en France, 49.5% des start-ups sont en échec dans les 5 années qui suivent leur création. La situation d’échec se traduit soit par un dépôt de bilan, soit par une refonte totale de l’entreprise ou de son activité. Si ces chiffres varient légèrement d’un pays à l’autre, il n’en reste pas moins que les causes de l’échec se répètent bien souvent. Nous vous proposons de découvrir ici les 5 raisons principales de l’échec d’un entrepreneur, pour vous permettre d’éviter autant que possible les écueils.

L’échec de la levée de fonds

L’argent c’est le nerf de la guerre. Parfois, l’idée a beau être séduisante, le concept innovant, l’entrepreneur ne sera pas en mesure de lever les fonds nécessaires à la poursuite de son projet, soit faute d’un argumentaire efficace, soit en raison de la conjoncture économique. En cas de levée de fonds insuffisante, c’est l’échec assuré. Et dans certains cas, la levée de fonds peut également être trop importante et conduire à l’échec. C’est ce qu’explique Emilie Gobin, fondatrice de l’Usine à Design, placée en liquidation judiciaire, en 2013. La toute jeune start-up avait récolté 1,6 millions d’euros en 6 mois, et s’est perdue dans l’atteinte d’objectifs financiers, au lieu de s’attarder sur la structuration de son projet.

Le ciblage mal réalisé

La raison d’être d’une entreprise, c’est sa clientèle. Sans elle, point d’activité. Mais encore faut-il avoir parfaitement ciblé la tranche de consommateurs. Car parfois, à l’issue du développement de l’entreprise, c’est la douche froide, la clientèle n’est pas au rendez-vous. L’entrepreneur doit alors être en mesure de faire preuve de réactivité, pour parvenir à éviter l’échec. Il doit recentrer sa cible de consommateurs, ou adapter son produit aux attentes de la clientèle.

La dispersion de l’activité

Certains entrepreneurs font preuve d’une réelle fibre créatrice. A tel point qu’il peut leur arriver de s’éparpiller, de démarrer le développement d’un nouveau produit avant même d’avoir commercialisé le premier. Cette stratégie est dangereuse pour l’entreprise, elle met en péril la solidité financière, mais aussi la crédibilité de l’entrepreneur. Ce fut par exemple le cas du réseau social MyFavorites, dont le fondateur Steve Poland explique que son équipe travaillait sur trois applications sans même avoir testé le produit.

La mésentente au sein de l’entreprise

L’entrepreunariat est une aventure passionnante et prenante, mais source de tensions. Quand ces tensions viennent perturber la cohésion de l’équipe au point de remettre en question le fonctionnement normal de l’entreprise, il est nécessaire de se rendre à l’évidence et de modifier profondément la composition de l’équipe, sous peine d’échec. Parfois, les conflits peuvent dépasser le simple cadre de l’entreprise. Ce fut notamment le cas du service d’hébergement de photos TwicPic, contraint de jeter l’éponge après des années de bataille juridique avec le géant Twitter.

La conjoncture économique

L’échec est parfois influencé par des facteurs totalement extérieurs à l’entreprise. Certaines innovations arrivent sur le marché trop tôt ou trop tard, ou durant une période plutôt frileuse pour le développement des entreprises. Dans ce cas, l’échec est quasiment inévitable, sauf à être capable d’anticiper suffisamment en amont cette mauvaise conjoncture économique et à rebondir rapidement.

Quelle que soit la raison à l’origine de l’échec de l’entrepreneur, il ne faut pas perdre de vue que même l’échec est constructif, et il est nécessaire de tirer les enseignements de cette expérience, pour pouvoir rebondir. Si le constat est trop amer, il ne faut pas hésiter à se faire aider pour franchir cette étape.

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