Casser les préjugés sur le Bitcoin

La crypto-monnaie du dark web, utilisée uniquement par les trafiquants et les dealers : voilà une image bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : moins d’1% des transactions effectuées sur le marché sont illicites. Alors pourquoi cette mauvaise réputation ? 

Une monnaie libre, sans contrôle étatique ou bancaire

Le création du Bitcoin répond à un besoin spécifique : bénéficier d’un système de paiement dont l’usage n’est pas contrôlé par les Etats et par les Banques, où chaque utilisateur a une place de même importance. Cette conception de l’argent est en totale disruption avec le système bancaire classique, dans lequel des institutions précisément identifiées et puissantes contrôlent l’émission de la monnaie, sa valeur et son utilisation.

La valeur du Bitcoin en tant que monnaie est, quant à elle, déterminée par le Forex et l’ensemble de ses utilisateurs: même Satoshi Nakamoto, son mystérieux créateur, ne peut pas en influencer le cours.

Il en va de même pour le système de paiement : la vérification des comptes et des transactions se fait par le biais d’un ordinateur du réseau. Afin de garantir une totale impartialité, un appareil est choisi aléatoirement toutes les dix minutes, parmi toutes les machines connectées sur le réseau. 

L’effet Silk Road

En 2011, une plateforme de vente de drogues en ligne apparaît sur le Dark Web : Silk Road. Afin d’assurer un maximum de sécurité à ses utilisateurs, Silk Road impose l’usage du Bitcoin comme monnaie d’échange sur son marketplace. Pourtant, le Bitcoin ne garantit absolument pas totalement l’anonymat de son utilisateur, mais il offre plus de discrétion. L’affaire a fait grand bruit lorsque le créateur de Silk Road a été arrêté par le FBI en 2014 et la mauvaise réputation du Bitcoin a alors explosé.

L’escroquerie des ICOs 

A l’origine utilisées par les startups pour lever des fonds, les Initial Coin Offers ou ICO se sont multipliées au cours des dernières années. Elles sont souvent confondues par les investisseurs avec de vraies crypto-monnaies, alors qu’en réalité, il s’agit de levée de fonds, dans lequel une entreprise propose un token contre une somme d’argent. Ce token émis permet à son détenteur soit de recevoir une partie des bénéfices générés par l’entreprise, comme des actions, soit de s’en servir pour l’utiliser sur la plateforme de la société.

Or, si certaines ICOs sont bien des escroqueries, ce n’est pas la crypto-monnaie en elle-même qui en est la cause, mais le plus souvent le manque de connaissances des investisseurs sur le projet. Avec un peu de recherche, il est facile de se rendre compte que le business plan derrière

l’ICO ne tient pas la route et qu’il vaut alors mieux investir dans une autre crypto-monnaie. 

 La peur de se faire hacker

Dès que l’outil utilisé est informatique, la peur de se faire hacker surgit. Pourtant, le bitcoin et la blockchain sont des technologies très sûres et transparentes, à condition de bien les utiliser. En effet, si vous achetez sur une plateforme sécurisée vos bitcoins, vous n’avez pas de craintes à vous faire sur la sûreté de vos avoirs. 

Tout comme vous ne partagez pas votre code carte bancaire à n’importe qui, il en va de même pour votre wallet. Vérifiez toujours que le site ou la plateforme est bien sécurisée avant d’effectuer un échange de bitcoins.

En conclusion,le Bitcoin est une crypto-monnaie sûre, parfois plus que les monnaies scripturales. Le Bitcoin n’est pas et n’a en réalité jamais été la devise des grands criminels du web, mais bien un autre moyen d’effectuer des transactions financières. 

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