Buitoni pourrait être responsable de la mort de deux enfants

Tous les bad buzz n’ont pas pour origine une mauvaise communication et pas le même impact sur une marque. Buitoni se retrouve dans un Bad buzz qui pourrait bien lui coûter très cher et qui serait lié à une contamination par la bactérie Escherichia coli (dit E. coli) de ses pizzas.

Les faits : deux enfants décèdent en France

Après avoir consommé des pizzas Buitoni, le décès de deux enfants ainsi que des dizaines d’enfants malades ont mis en alerte les autorités sanitaires. Une contamination par la bactérie en serait la cause. Il faut savoir qu’elle entraîne des syndromes hémolytiques et urémiques (SHU). Les symptômes les plus sévères se traduisent par des diarrhées, des douleurs abdominales ou des vomissements dans les dix jours après la consommation de la pizza et nécessitent une consultation immédiate. Celle-ci s’avère également nécessaire si, dans les 15 jours après la consommation, apparaissent des signes de « grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées ».

L’entreprise Buitoni mise en cause

Si le lien entre les deux décès et les pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, n’a pas encore été confirmé dans les deux cas, des analyses confirment « un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli », selon la Direction générale de la Santé. L’entreprise a procédé à un rappel massif de ces pizzas et a pris des mesures pour en rechercher les origines. Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé, a d’ores et déjà fait une déclaration qui tend à faire penser que le lien est avéré « Aujourd’hui on ne comprend pas ce qui a pu arriver, mais nous allons développer un protocole d’analyse que nous allons soumettre aux autorités ». Les autorités sanitaires ont bien entendu réagi en demandant aux consommateurs de détruire les produits s’ils en avaient dans leurs congélateurs.

Usine fermée en France

Pour réagir rapidement et ce dès le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) afin de procéder à des analyses. Un bad buzz en entraînant un autre, ce sont des images déplorables des conditions d’hygiène au sein de cette usine qui sont apparues sur la toile.

Et la polémique n’est pas prête de se tasser puisqu’après les images, un ancien employé a fait des révélations pour le moins fracassantes notamment en affirmant que dans les « bacs de rattrapage de sauce, on pouvait retrouver des mégots de cigarettes. Là où la farine est envoyée sur les tapis, pour que la pâte ne colle pas, il y avait des vers de farine. La plupart des gens ne se lavaient pas les mains, même en revenant des toilettes. Il y avait une contamination croisée qui était claire, ça m’étonne même qu’il n’y ait pas eu d’accident avant », une image bien loin de celle qu’on pourrait se faire d’une usine Buitoni.

Une enquête ouverte

Dans ce cadre, une enquête pour « homicides involontaires », « tromperie » et « mise en danger d’autrui » a été ouverte par le parquet de Paris depuis le 22 mars. En l’occurrence et plus précisément l’enquête porte sur les infractions de « tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires ». Une affaire des plus graves donc et qui a suscité un bad buzz énorme que ce soit dans les médias traditionnels ou sur la toile.

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