Les valeurs en entreprise, un leurre ?

Les valeurs en entreprise apparaissent souvent  au sein des entreprises comme une utopie lorsqu’elles les bafouent dans leurs relations avec leurs collaborateurs, lorsque les évolutions et les changements conduisent à opter pour des solutions qui mettent en difficulté les salariés. Qu’en est-il ? Est-ce un leurre ?

Les valeurs ? Qu’est-ce au juste que ces valeurs qui servent de faire-valoir à certaines entreprises ?

Instaurer des valeurs dans une charte, dans des documents à destination de l’externe comme de l’interne est devenu une sorte de tradition souvent guidée par les besoins de communication depuis les années 1980.

À quoi servent les valeurs au sein des entreprises ?

Ces valeurs permettent de :

Les valeurs, destinées à l’interne ont pour objectif d’instaurer une charte des comportements, des aptitudes et des modes de pensée que chacun doit adopter pour contribuer au projet d’entreprise, et ce, quelle que soit sa fonction ou son niveau de responsabilité. Elles permettent de revenir à ces principes quand les évolutions bouleversent les habitudes de l’entreprise.

Les valeurs doivent permettre de :

Les valeurs peuvent servir à se créer visibilité et notoriété

… auprès (clients, fournisseurs, partenaires) et ont pour objectif de promouvoir l’image de l’entreprise et construire sa réputation. Par ailleurs, elles sont diffusées largement sur le site internet, sur les réseaux sociaux et à toutes les occasions d’événements, de conférences …et elles leur servent de canevas dans leur communication.

Mais pourtant elles apparaissent souvent comme un tissu d’hypocrisie

…par les salariés qui lors des changements et restructurations se sentent floués. Ainsi si la réalité de terrain diffère des valeurs, c’est toute la marque qui sera mise en difficultés. Elles sont aussi condamnées avec force par les clients et les consommateurs quand ils découvrent qu’en fait ces valeurs ne sont qu’une façade et qu’il existe un fossé entre leurs paroles et les actes. La conséquence est de conduire les entreprises à une difficulté majeure dans leur chiffre d’affaires car les consommateurs et les clients se détournent de la marque. A l’heure de la communication instantanée, il est impératif pour les dirigeants d’entreprise d’harmoniser leurs discours avec leurs pratiques.

Que disent les enquêtes ?

Une enquête menée par l’institut de sondage Universum sur les entreprises qui font le plus rêver les jeunes met en exergue leur aspiration à collaborer avec une entreprise dont ils partagent les valeurs. C’est grâce à ses valeurs fortes qu’une entreprise comme Michel et Augustin a pu se faire une place dans le classement. Ainsi, « Être dédié à une cause » est un objectif prioritaire pour 32 % des répondants ce qui représente leur deuxième objectif de carrière après « l’équilibre vie perso/vie pro ».

L’étude d’Universum réalisée pendant la pandémie  permet également de connaître les principales aspirations professionnelles des étudiants des écoles de commerce et d’ingénieurs. La recherche d’un équilibre vie professionnelle – vie personnelle est la priorité de carrière n°1 des deux catégories.

“Bien qu’ils soient étudiants de grandes écoles et se destinent, normalement, à de belles carrières, ils ne souhaitent pas que ce soit aux dépens de leur vie de famille ou de leur vie sociale. Et cet équilibre de vie passe en priorité, pour 44 % d’entre eux, par des horaires de travail flexibles. Ils veulent par exemple pouvoir finir plus tôt certains jours, et compenser en finissant plus tard le lendemain”, selon Universum.

Les futurs cadres ont aussi pour aspiration de “s’épanouir dans une carrière qui soit en phase avec leurs intérêts personnels ou leurs valeurs” ; à 38 % pour les étudiants en commerce et 36 % pour les futurs ingénieurs. Ces derniers sont aussi 41 % à souhaiter mener une carrière qui ait du sens.

L’enquête Carrière menée avant la pandémie de Covid-19, et son impact ne devrait pouvoir se mesurer qu’en 2021, indique Universum. Toutefois, il est intéressant de constater qu’avant même le confinement, 33 % des étudiants des écoles de commerce et 28 % des futurs ingénieurs souhaitaient travailler de chez eux, le télétravail “pouvant contribuer à leur équilibre”.

20 286 étudiants d’écoles de commerce et de management et 14 215 issus d’écoles ­d’ingénieurs ont répondu, d’octobre 2019 à mars 2020, à l’institut de sondage inter­national Universum, afin d’établir le classement des entreprises qui les font le plus rêver.

Sur ce point, Blablacar a fait son entrée dans ce classement grâce aux valeurs que l’entreprise véhicule et qui sont réellement dans son ADN.

Pour conclure, citons Frédéric Mazzella, Président fondateur de Blablacar

« Dans une société en forte croissance, dont les dirigeants sont de moins en moins accessibles, les valeurs rendent les collaborateurs autonomes : ils peuvent déduire la solution du cadre de référence défini par les valeurs. »

Frédéric Mazzella, Président fondateur de Blablacar
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