Pour une start-up, entrer en Bourse est-ce une bonne idée ?

Des de start-up performantes connaissent un essor important aux États-Unis comme en Europe. Pour accroître leur avance sur leurs concurrents, ces sociétés cherchent à lever des fonds régulièrement et hésitent quant à leur entrée en Bourse. Jadis considéré comme un passage obligé, cette étape est aujourd’hui redoutée par beaucoup. Pour les start-up, quels sont les avantages et les inconvénients à entrer en Bourse ?

Les avantages indéniables

Accéder à un  marché plus large

L’entrée en Bourse est souvent motivée par un but premier : offrir à la société une nouvelle source de financement pour lui permettre d’étendre ses activités à un marché plus large. Cette stratégie de croissance externe, basée sur des investissements importants à court terme, constitue la raison la plus importante pour une start-up de franchir le pas.

Gagner en visibilité, un gage de sucès

Une introduction boursière donne l’occasion à la start-up de mieux se faire connaître du grand public, et de se placer de manière décisive sur un secteur d’activité précis. C’est aussi une manière de gagner en crédibilité auprès des professionnels, un gage de succès qui ancre la start-up au rang des entreprises qui comptent.

Se développer efficacement

Il est parfois difficile d’estimer le poids économique réel d’une start-up : avec l’entrée en Bourse, tout devient plus transparent. La société franchit une étape majeure en terme de professionnalisme, communique autour de ses résultats et permet aux premiers actionnaires de réaliser des plus-values.

Apporter des fonds pour se développer

L’introduction en Bourse est surtout l’occasion de lever de de fonds nécessaires au développement de la société. C’est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour augmenter le capital de la société, sans avoir besoin de faire appel à des Business Angels ou des fonds de capital investissement.

Les inconvénients à ne pas sous-estimer

Une opération complexe et coûteuse

Il s’agit d’un processus coûteux et difficile de mener à bien pour une start-up. Le recours à une banque spécialisée est souvent nécessaire, un intermédiaire qui devra être rémunéré de manière importante et qui peut se tromper dans ses estimations. C’est notamment ce procédé qui a nui à l’entrée en Bourse de Facebook, dont la valeur de l’action a été surévaluée. De plus, l’entrée sur le marché boursier réclame beaucoup de temps et d’énergie de la part des dirigeants et peut rendre la gestion de l’entreprise délicate.

Une organisation rigoureuse

L’entrée en Bourse d’une start-up lui réclame de s’acquitter d’un ensemble d’obligations. Cela exige une parfaite organisation au sein de la société, afin de pouvoir faire face aux impératifs du système boursier. La start-up doit donc être prête à afficher une gestion sans faille et assumer une transparence maximale dans son mode de fonctionnement.

Une perte de liberté évidente

Cette introduction oblige par la suite la start-up, désormais cotée, à revoir sa stratégie à long terme. Soumise aux exigences des analystes, elle doit obéir à la loi du marché et donc agir afin de satisfaire en priorité ses actionnaires. Il peut en découler une perte d’indépendance pour les dirigeants de l’entreprise, qui bénéficient de plus de moyens, mais d’une liberté d’action limitée. C’est pour retrouver son indépendance totale que le géant informatique Dell, en 2013, a décidé de quitter le marché boursier.

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