Faire le buzz peut-il être le seul objectif en matière de communication ?

Le buzz, faire le buzz mais bien sûr en valeur ajoutée pour son entreprise ou pour son dirigeant, peut s’avérer une excellente idée pour se construire une clientèle fidèle mais qui de plus se fera l’ambassadrice de votre marque.

Un buzz pour éviter de placarder des affiches pour retrouver son chat

Ubiscale est une entreprise française fondée en 2015 et basée à Rennes. À l’occasion du CES 2021, elle a présenté son médaillon Feelloo aux États-Unis.

Compact et léger, le médaillon connecté Feelloo permet de suivre les déplacements et les activités des chats. 

Ubiscale innove en proposant un collier connecté sans abonnement. Il se connecte sur le Wi-Fi du logement pour envoyer ses informations. Le propriétaire du chat peut visualiser la distance parcourue par le chat, son temps d’activité et la durée de son sommeil. 

Si le chat est localisé dans un rayon de 200 mètres, dans ce cas Feelloo utilise le Wi-Fi du domicile pour envoyer ses données. S’il se trouve au-delà, alors c’est le réseau LoRA qui s’active pour recevoir sa localisation. Il faudra compter 9,90 euros pour utiliser ce réseau pendant 1 mois. 

Afin de faire connaître leur entreprise et d’attirer les clients, de nombreux dirigeants utilisent un moyen de communication actuel, qui a fait ses preuves : le buzz. Il peut prendre différentes formes, comme le « street marketing », pour distribuer des produits ou des flyers dans la rue, ou encore des animations de produits ou humaines. Mais le buzz est-il la seule manière de rendre visible sa société ? Est-ce dangereux pour l’avenir de l’entreprise d’utiliser cette méthode de communication ?

Des entreprises l’ont adopté comme stratégie

Il est vrai que de nombreuses entreprises, qui se sont déjà fait un nom dans le monde des affaires, utilisent le buzz pour diverses raisons. Cela peut être par rapport à l’image qu’ils veulent réactualiser, comme l’a fait la société de friandises Carambar, en annonçant qu’il n’y aurait plus de blagues imprimées sur les papiers ; ce qui était une blague prévue par l’entreprise. Amazon tire avantage du buzz pour mettre en ligne une vidéo indiquant que la société allait évoluer en se servant des drones pour la livraison de leurs produits. Cette idée a été controversée par de nombreux concurrents, ce qui a fait beaucoup de bruit sur Internet.

 Le directeur d’Orange Suisse, Xavier Niel, a profité du rachat de l’entreprise pour mettre à jour son logo. Il a laissé aux consommateurs le suspens en mettant en ligne sur les réseaux sociaux des indices sur le nouveau visage de la marque. En légende sur une photo, il écrit : « Orange, c’est du passé. À l’avenir, nous avons une nouvelle couleur », qui s’avère être du vert.

L’entreprise Zslide, a développé une application mobile en ligne, disponible via un réseau social, prénommé « I Kick You ». Cette application a littéralement fait le buzz, car 350 000 personnes en France l’ont téléchargée, et grâce à sa diffusion instantanée sur Facebook, les dirigeants ont pu obtenir un partenariat avec Microsoft. Un dernier buzz concerne une entreprise de restauration « La petite Sirah ». Le patron, Fabrice Pépino, a su développer son entreprise grâce à son tableau d’affichage comprenant trois offres pour un café : la première, où était écrit : « un café », coûtait 7 euros ; la deuxième, « un café, s’il vous plaît » valait moins cher ; enfin, « bonjour, un café s’il vous plaît » se vendait à seulement 1,40 euro.

Les particularités de ce moyen de communication

Le buzz améliore considérablement l’image de l’entreprise.

Pour les start-up, cette méthode de communication permet de se montrer, d’annoncer son ouverture, ou, pour les entreprises déjà présentes, de lancer un nouveau produit ou un service innovant. Le buzz n’a pas vraiment besoin d’être coûteux, il suffit juste de lancer sa campagne de communication au bon moment, d’avoir des idées précises, originales et cela nécessite une longue préparation.

Cela paraît anodin, mais le buzz est difficile à exploiter, il implique de trouver à la fois de bonnes idées mais aussi des idées qui auront un impact positif, attention au mauvais buzz ! Grâce à Internet, la propagation de la publicité d’une entreprise va très vite ; lorsqu’il arrive qu’un buzz ne fonctionne pas, cela peut nuire gravement à la réputation de l’entreprise. Mais certains l’utilisent pour faire parler de leurs sociétés : cela a été le cas pour le site Internet « Rueducommerce.com », en réalisant une page d’accueil sexiste comme « Attention ! site interdit aux femmes » ou « Attention ! site interdit aux hommes ».

Quelques entreprises ont créé des « bad buzz » pour la raison suivante : un seul faux pas.

Selon une étude d’un cabinet d’avocats, 40 % des entreprises n’ont pas de plan d’urgence en cas de mauvaise communication. Les réseaux sociaux, qui sont un réel tremplin pour une société, peuvent s’avérer être un véritable fléau pour certaines.  Findus en a fait la mauvaise expérience avec l’affaire de la viande de cheval dans ses plats cuisinés. La créativité semble sans limite, mais la communication doit respecter certains critères : Veet, une entreprise de soins de beauté féminins, est allée trop loin avec une chanson publicitaire. Autre exemple pertinent, celui de Mac Donald’s qui a utilisé les réseaux sociaux pour demander à ses clients des souvenirs en lien avec la chaîne de restauration, petit bémol:   les consommateurs ont écrit de mauvais souvenirs.

Le buzz s’est emparé des méthodes de communications habituelles : la publicité, la presse, les affiches…Et s’amplifie par le web 2.0 avec les réseaux sociaux, les blogs et même Wikipédia. Il est devenu essentiel pour les entreprises d’impliquer le buzz pour obtenir plus de notoriété pour une raison très simple: il est devenu le moyen le plus percutant pour captiver l’attention du public (à condition de ne pas dépasser les limites.) Utiliser ce genre de campagne, nécessite l’anticipation d’un capotage pour se préserver au maximum des effets d’un mauvais buzz.

fr.statista.com
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