Savoir parler avec son banquier

On a toujours besoin d’un « bon » banquier. Pour savoir parler avec son banquier, une règle d’or : entretenir une relation régulière avec lui. Il est indispensable de faire du banquier son allié et donc d’instaurer un climat win-win.
Les interfaces internet que proposent les banques ont réduit considérablement les liens avec les banquiers. Si l’entrepreneur communique bien avec son banquier, celui-ci sera plus enclin, le moment venu, à coopérer et à accompagner le chef d’entreprise.

Connaître les contraintes réglementaires des banques

Les entreprises doivent savoir que les banques sont soumises à un environnement très réglementé, avec des contraintes prudentielles et d’analyse de risques assez contraignantes. Les banques doivent disposer d’un système de notation interne propre à chaque établissement et à chaque nature de client. Si l’entreprise est bien classée pendant plusieurs années, le banquier en tiendra compte dans ses décisions. Il faut savoir également que les banques doivent coopérer à la lutte contre le blanchiment d’argent. Ceci explique qu’elles ont l’obligation de contrôler les flux financiers de leurs clients.

Faire connaître son entreprise au banquier

1ère règle d’or : faire en sorte que le banquier connaisse bien l’entreprise et son dirigeant.

Le banquier fera rarement le premier pas sauf quand ses clignotants virent au rouge. C’est donc au chef d’entreprise d’instaurer une relation de confiance. Comment ? En lui fournissant régulièrement tous les éléments qui attestent de la santé de l’entreprise. S’il est en difficulté et qu’il a besoin d’un financement et si le banquier ne le connaît pas, la négociation ressemblera au parcours du combattant.

2ème règle d’or : penser à communiquer avec son banquier au minimum une fois par an.

Le dirigeant ne doit pas hésiter à lui parler de la situation de son entreprise, de ses projets… S’il a des tableaux de bord, il aura tout intérêt à les lui commenter.
L’informer de tout changement de situation

3ème règle d’or : anticiper.

Le dirigeant veillera à informer son banquier de tout changement de situation. Par exemple s’il attend un virement de l’étranger, ou un encaissement « atypique » ou si la nature de ses clients évolue. Il faut également communiquer lorsqu’on sait qu’une échéance ne va pas passer. Toujours avoir « un coup d’avance », car les banquiers détestent les surprises.

S’appuyer sur son expert-comptable

Dans les relations entre l’entreprise et le banquier, l’expert-comptable joue un rôle d’interprète. Lorsqu’il accompagne son client régulièrement, qu’il lui fournit des tableaux de bord et des budgets prévisionnels, il peut par exemple alerter son client sur des difficultés à venir et rechercher des solutions avec son banquier. Il peut également se charger du montage de ses dossiers de prêt. à cet égard, l’Ordre des Experts-Comptables vient de signer des partenariats avec certains réseaux bancaires permettant à l’expert-comptable, pour les entreprises de moins de 20 salariés et pour les demandes de crédit de inférieurs à 25 000 euros, de remplir en ligne le dossier de financement de l’entreprise, réduisant ainsi, dans le cadre des simplifications, les délais d’obtention des crédits à 15 jours.

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